Plus d’un an après avoir été écarté du gouvernement, Christophe Castaner semble n’avoir toujours pas digéré son départ. Une déception dure à surpasser pour l’ancien ministre de l’Intérieur qui observe son successeur, Gérald Darmanin, du coin de l’oeil. C’est à l’occasion de la clôture Beauvau de la sécurité, mardi 14 septembre 2021, que l’Express est revenu plus en détail sur cette rivalité politique.
À l’aube des présidentielles, les choses s’accélèrent à l’Élysée. Alors que Gérald Darmanin s’efforce d’apaiser les tensions entre les forces de l’ordre et Emmanuel Macron, son prédécesseur, Christophe Castaner, lui garde en mémoire, le goût amer de son éviction. Au cours de l’année où il était le premier flic de France, le politicien a pris des positions sur l’IGPN qui ont rompu le dialogue entre l’Élysée et les syndicats de police. En colère, les policiers ont alors déposé leurs menottes à terre dans de nombreuses villes du pays, en signe de protestation. Pour faire face et retrouver la confiance perdue, le président de la République a parachuté Gérald Darmanin au rang de ministre de l’Intérieur. Un choix difficile à accepter pour Christophe Castaner, encore aujourd’hui.
Au terme du Beauvau de la sécurité, alors que le chef d’État dévoile une ribambelle de nouvelles mesures, le président de la République en Marche, lui, « observe sans broncher« , écrit l’Express. Selon un député LREM, l’homme « est frustré » : « Il ne digère toujours pas. » Car parmi les changements annoncés, certains d’entre eux, c’est lui qui les avaient engagés, comme l’a affirmé son entourage : « Il faut bien comprendre que certaines de ces mesures ont été budgétées lorsque Castaner était ministre de l’Intérieur. Ça ne sort pas du chapeau de Gérald. » Et si ses proches affirment qu’il « n’y a pas de concurrence » entre les deux hommes, la déception de n’avoir pu aller au bout de ses intentions, marque le visage de l’ancien ministre.
Amère mais loyal
Malgré ses rancoeurs, Christophe Castaner poursuit son engagement auprès du président de la République, en le soutenant dans sa course à la présidentielle. « Quand le président se déclarera candidat, il pourra compter sur moi. Je souhaite me mobiliser, montrer mon utilité », a-t-il affirmé dans les colonnes du Figaro, lors de la rentrée de la classe politique.
Crédits photos : Lewis Joly/Pool/Bestimage
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