Invitée dans la Matinale de France Info ce jeudi 9 août, Sandrine Rousseau répond au ministre Gérald Darmanin qui la menace de divulguer une conversation privée. La candidate à la primaire des Verts envisage des « poursuites judiciaires ».
La bataille par médias interposés fait rage entre Sandrine Rousseau et Gérald Darmanin ! Tout a commencé dimanche 5 septembre, lors du premier débat qui réunissait les candidats à la primaire écologiste. Durant son intervention, Sandrine Rousseau s’en est prise à Gérald Darmanin. La candidate a ressenti sa nomination au poste de ministre de l’Intérieur comme une « humiliation » faite aux femmes. Rappelons que Gérald Darmanin a été accusé d’abus de faiblesse par une habitante de Tourcoing dans le Nord. L’affaire a été classée sans suite en 2018.
Ce mercredi 8 septembre sur France Inter, le ministre a riposté. Gérald Darmanin a affirmé que « Madame Rousseau n’avait pas la même vision de (s)a personne lorsqu’elle est venue me demander de la nommer directrice de l’IRA (Institut régional d’administration) de Lille lorsqu'(il) était ministre de la Fonction publique ». Dans la foulée, le ministre l’a menacée de « publier les demandes de rendez-vous et les demandes de nominations ». Pour Gérald Darmanin, la candidate à la primaire des Verts cherche à se venger de lui car il n’a pas appuyé sa demande de nomination à la direction de l’IRA.
« C’est une personne capable de mettre l’intimidation au-dessus des lois »
Contre-attaque de Sandrine Rousseau ce jeudi dans la matinale de France Info. Et la candidate à la primaire écologiste a d’abord souhaité clarifier un point : « J’avais été sélectionnée à l’issue des trois entretiens préalables à l’embauche (…) et c’est Gérald Darmanin qui bloquait ma nomination. Donc oui je lui ai demandé un rendez-vous par SMS. » Sandrine Rousseau a surtout accusé Gérald Darmanin d’« enfreindre la loi sur le plateau », car « la menace de diffuser publiquement des conversations privées est punissable par la loi. » Avant d’ajouter : « C’est une personne capable de mettre l’intimidation au-dessus des lois, et c’est très grave. Ce n’est pas une petite affaire et je me réserve la possibilité de donner, éventuellement, des poursuites judiciaires« , a-t-elle assuré.
La candidate à la primaire écologiste est une nouvelle fois revenue sur l' »humiliation pour toutes les femmes qui avaient dénoncé des violences dans le cadre de Me Too », et s’est insurgée : « Comment peut-on avoir dans un pays, après MeToo, à la tête d’un ministère de l’Intérieur, c’est-à-dire à la tête de la police, une personne accusée d’un crime ? »
Crédits photos : Laetitia Notarianni/Bestimage
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