Un journaliste de France 3 Rouen a été agressé dimanche alors qu’il s’apprêtait à enregistrer un plateau de situation à Saint-Etienne-du-Rouvray (
Seine-Maritime) où il couvrait les suites d’une fusillade survenue la veille dans cette ville.
« Il a reçu un coup à la nuque », précise le Syndicat national des journalistes (SNJ) de France Télévisions qui, ce mardi, dénonce ces faits
dans un communiqué. Le reporter a quitté les lieux aussitôt en compagnie du journaliste reporter d’image (JRI) qui travaillait avec lui sur ce sujet.
« Blessé très légèrement », il a déposé plainte mardi matin à Saint-Etienne-du-Rouvray, a appris l’AFP d’une source proche de l’enquête.
« L’équipe victime de cette agression avait déjà subi de multiples insultes [samedi] lors d’une manifestation anti-pass sanitaire », souligne le SNJ selon qui « depuis quelques années, les conditions de tournage se durcissent, des journalistes sont attaqués, physiquement ou verbalement ».
France 3 a également vu les murs de sa station à Caen tagués tandis que ses occupants étaient insultés par les manifestants samedi.
Des agressions fréquentes
Plusieurs journalistes ont subi des agressions physiques ou verbales depuis le début de la mobilisation contre le pass sanitaire qui réunit chaque samedi des dizaines de milliers de personnes (214.845 samedi dernier, 237.000 le précédent).
BFMTV et l’Agence France-Presse (AFP) à Paris, France 2 à Marseille, des médias locaux comme Radio BIP/Media 25 à Besançon, L’Est Républicain, Le Dauphiné Libéré ou les locaux de France Bleu : le phénomène semble toucher tous les acteurs de la profession.
« Le droit à l’information reste un principe intangible de notre démocratie et nous serons toujours aux côtés de nos confrères et consœurs », a insisté le SNJ.
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