Voyage : Le guide des vacances écolos réussies

Juillet touche à sa fin, et ceux que l’on surnomme les aoûtiens vont pouvoir souffler : l’heure de la pause a enfin sonné ! Et comme « vacances » ne devraient plus jamais rimer avec « j’oublie tout », voici quelques précieux conseils qui devraient vous aider à verdir votre séjour au soleil. Du transport au logement, en passant par le choix de la crème solaire, melty vous aide à faire les bons choix.

Crise sanitaire oblige, les séjours à l’autre bout du monde se font rares… Pour le plus grand bonheur de la planète ! Mais l’équilibre reste tout de même plus que fragile et il va nous falloir redoubler d’efforts pour qu’elle ne suffoque pas d’avantage. Première étape donc : les vacances. Car si le tourisme de masse semble avoir perdu les ferveurs des Français, l’éco-tourisme n’en est pour autant pas encore devenu un réflexe. Alors, pour que chacun à son échelle puisse se mettre au vert cet été, voici une liste non-exhaustive des choses à mettre en place facilement pour s’offrir un moment de pause sans pour autant faire exploser son empreinte carbone.

#1 Le voyage

On le sait, l’avion est le moyen de transport le plus polluant qu’il soit. D’ailleurs, d’après un rapport publié par le Réseau Action Climat en 2019, il dégage l’équivalent de 360g de CO2 par personne et par kilomètre et consomme selon l’Ademe (l’Agence de la transition écologique) sept fois plus que le bus, quatorze fois plus que le train et 40 fois que le TGV pour un kilomètre parcouru par personne. Ainsi, le transport aérien émet deux fois plus de CO2 que la France sur son territoire et est donc responsable, à en croire les derniers chiffres avancés, de 5% du réchauffement climatique. Palmarès inquiétant face auquel on ne peut plus rester de marbre. Les vacances écolos commencent donc là, par le choix du mode de transport. On dit qu’un trajet en avion de devient nécessaire qu’à partir de 800km parcourus. Exit donc les Paris-Marseille ou les Bordeaux-Toulouse par voie aérienne : place aux voyages en train. Sachez d’ailleurs qu’il est aussi tout à fait possible de découvrir l’Europe par les rails, sans jamais mettre un pied dans un avion. Le Pass tout-en-un de la compagnie Interrail permet par exemple d’explorer quelques 33 pays par voie ferroviaire uniquement. Vacances originales et inédites garanties !

Toutefois, si votre coeur balance pour une destination plus lointaine, vous pouvez toujours opter pour la compensation d’émissions de CO2, aussi appelée la compensation carbone. Une démarche verte mise en place par de nombreuses associations qui vous permet de calculer l’équivalent monétaire des émissions de gaz à effet de serre produites par vos déplacements, et de le transformer en écotaxe volontaire, une sorte de don responsable. Plusieurs possibilités s’offrent alors à vous. Vous pouvez choisir de financer la reforestation, d’investir dans les énergies renouvelables, de participer activement à la recherche… Et n’oubliez pas : voyager écolo, c’est aussi voyager léger et ce peu importe le mode de transport choisi. L’Ademe estime même que « réduire de 15 kilos ses bagages peut faire économiser entre 100 et 200 kilos équivalent sur un vol Londres-Tenerife ». Avis aux adeptes du « au cas-où »…

#2 L’hébergement

Une fois la destination et son mode de transport choisis, il vous faut faire un autre choix crucial : l’hébergement. Pas de panique, l’offre est vaste et les possibilités multiples. Logements chez l’habitant, écolodges ou encore maisons vertes (c’est-à-dire conçues pour avoir le moins d’impact sur l’environnement)… Le moins que l’on puisse dire, c’est que vous avez le choix. Sans même avoir besoin de chercher trop loin puisque la plupart des sites de réservations propose désormais l’option green. Que demande le peuple ! Mais l’éco-tourisme est tellement en vogue, qu’il en est devenu un réel atout marketing. Attention alors à ne pas vous faire avoir. Pour en être sûrs, vous pouvez vous fier aux écolabels. Aujourd’hui, ils sont décernés aux locations, hôtels et campings qui respectent des chartes bien précises. La Clef Verte est par exemple le premier label de tourisme vert en France et à l’international. Les Gîtes Panda ont été mis en place par les Gîtes de France et WWF. Et l’Écolabel Européen est gage de fiabilité partout en Europe pour les hébergements de tourisme et les campings. Si vous optez pour la location à un particulier, pensez aussi à bien vérifier qu’il ne s’agit pas simplement d’un argument de vente. Un logement vert est un bâtiment éco-conçu alimenté par l’énergie propre, où le tri sélectif est mis en place, qui dispose d’une piscine naturelle ou qui propose une alimentation et/ou locale… Soyez attentifs !

Et pour pousser le curseur encore plus loin, pourquoi ne pas tenter le très en vogue échange de maisons ? Certes, c’est d’abord un choix économique, et il faut être de nature confiante, mais c’est aussi une bonne action écologique, le troc évitant la construction de nouvelles structures dédiées au tourisme. C’est surtout l’occasion de découvrir le monde de manière authentique dans un habitat disposant des mêmes prestations que le vôtre. Seules conditions nécessaires : être propriétaire ou avoir l’autorisation écrite de celui-ci, et avoir une assurance adéquate.

#3 La destination

Avis aux aficionados de la dernière minute : si vous ne savez toujours pas où poser vos valises en août, les destinations labellisées peuvent vous aider à faire le bon choix. Comme pour les hébergements, il existe des lieux en France et dans le monde qui disposent de certifications écologiques. Pour les destinations touristiques de montagne, le Flocon Vert est la référence ultime à laquelle se fier pour s’assurer de la bonne mise en place d’une politique de développement durable. Et pour les stations balnéaires, il s’agit du label environnemental Pavillon Bleu. Il est décerné tous les ans aux stations balnéaires qui font des efforts pour la planète et mènent une politique de développement durable toute l’année. D’ailleurs, si vous partez en bord de mer cette année, ne vous précipitez pas trop vite à la pêche à pieds. L’écosystème marin est extrêmement fragilisé par l’Homme et tous les crustacés ne sont pas bons à prendre. Beaucoup sont aujourd’hui protégés et/ou trop petits pour être mangés. Tournez-vous donc dans un premier temps vers les offices de tourisme qui pourront vous fournir gratuitement des réglettes avec les tailles minimales et les professionnels du secteur vous indiqueront les poids maximums autorisés.

#4 La consommation

Pour des vacances écolos parfaitement réussies, il vous faudra aussi ralentir le rythme en termes de consommation. Et ça ne se passe pas seulement dans votre assiette. Car s’il vous faudra d’abord veiller à ne pas consommer trop de viande, à privilégier les alternatives vegan et à opter en premier lieu pour des produits issus de l’agriculture (ultra) locale, le changement commence dès la valise dans laquelle il ne faut pas glisser tout et n’importe quoi. La crème solaire par exemple est un premier point très important sur lequel s’attarder. Saviez-vous que chaque année, 25 000 tonnes d’actifs chimiques issus des crèmes solaires étaient déversés dans l’océan ? C’est l’équivalent de 0,8 litre par seconde ! Un véritable désastre quand on sait que ces particules contribuent massivement à la pollution aquatique, au blanchiment des récifs coralliens et à la disparition rapide des espèces aquatiques. Choisir une crème solaire totalement respectueuse de l’environnement semble donc primordial. D’ailleurs, en juin dernier, 60 millions de consommateurs a dévoilé un classement des meilleures laits solaires et c’est Waterlover Sun Milk 50+ de Biotherm qui fait la course en tête. Pour son respect de la peau d’abord, mais aussi et surtout pour celui de l’environnement. En effet, il dispose de composants plus respectueux de la nature et possède un emballage contenant 46% de plastique en moins. Mais d’autres marques s’imposent sur le marché des produits solaires green. Parmi elles, SeventyOne Percent, une marque vegan et 100% made in France et EQ, une firme certifiée bio tout droit venue de Biarritz qui, en plus de miser sur une composition d’origine naturelle atteignant presque les 100%, propose d’adopter un corail en partenariat avec l’association Ocean Quest France.

Pour ce qui en est du maillot de bain, les plus pointus vous conseillerons de ne pas en racheter un tous les ans pour éviter la surconsommation. Certes. Mais si cette année vous n’avez pas le choix, l’option française et écolo est là encore tout à fait possible. Exemple parmi tant d’autres : le short de bain éco-responsable Porte-Maillot , conçu à partir de dix bouteilles en plastique récupérées par des pêcheurs dans la mer Méditerranée et inventés par quatre étudiants français. Pour finir, si vous êtes du genre à offrir tout un tas de souvenirs à vos amis qui n’ont pas fait partie du voyage, pensez à bien regarder les étiquettes. Car les babioles que nous glissons dans nos valises à la dernière minute ont souvent fait plus de kilomètres que nous pour atteindre notre lieu de vacances. Inutile de vous dire que vous gâcheriez tous vos efforts en un rien de temps !

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