Difficile de résister à ces petits plaisirs qui ont souvent l’art de combiner généreusement gras et sucre. Tout ce qu’il faut savoir pour craquer sans culpabiliser.
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Ces douceurs font partie de nos traditions culinaires, et il n’est pas question de leur casser du sucre sur le dos. Toutefois, toutes ne se valent pas et leur incidence sur la digestion ou le tour de taille est variable. « À la ménopause et après, la tendance est à la prise de poids. Fixez-vous donc une limite de 6 à 8 morceaux de sucre par jour, soit l’équivalent de 2 tartines au miel (3 sucres), 1 yaourt aux fruits (2 sucres), 2 boules de sorbet (1 à 2 sucres), 2 carrés de chocolat (1 sucre). Quant aux boissons, une canette de soda contient en moyenne 7 morceaux et certaines eaux aromatisées sucrées en cachent parfois jusqu’à 10 par litre ! », met en garde la Dre Laurence Plumey, médecin nutritionniste et diététicienne et auteure du « Grand livre de l’alimentation » et de « Sucre, gras et sel » (éd. Eyrolles).
Les fruits à la fin du repas, une mauvaise idée ?
Ni bonne ni mauvaise, cette habitude est surtout une question de digestion. En effet, un fruit dégusté en fin de repas reste « bloqué » au niveau de l’estomac en attendant que la digestion des aliments qui le précèdent s’opère. Il sécrète alors du glucose (sucre) et de l’alcool – la fermentation – qui peut engendrer des ballonnements et/ou des brûlures d’estomac. Mais cela dépend du système digestif de chacun et aussi des fruits. Certains, comme la poire, la pomme ou la cerise, fermentent plus que d’autres.
C’est vraiment fromage ou dessert ?
Mais non ! On peut s’accorder les deux, avec quelques précautions… À moins d’une carence en calcium à combler, par exemple pour lutter contre l’ostéoporose, mieux vaut éviter l’association fromage et yaourt car on n’a pas besoin de deux produits laitiers par repas. Si l’on souhaite perdre quelques kilos, on peut zapper le dessert au repas du soir, dont les sucres rapides se transformeraient en graisses au niveau du ventre. De plus, nul besoin d’énergie pendant l’inactivité de la nuit.
Remplacer le beurre par de la courgette dans les gâteaux, c’est une blague ?
Pas du tout, essayez cette très bonne idée pour alléger une recette : troquez 100 g de beurre contre 150 g de courgette râpée. Moelleux et régal garantis !
La mousse au chocolat, aussi bonne sans sucre ?
Tout à fait. Le chocolat pâtissier offre l’occasion de savourer les puissants arômes du cacao tout en contenant déjà des glucides (46 % dans le célèbre Nestlé Dessert). La bonne recette : faire fondre une tablette de 200 g, y ajouter 6 jaunes d’œufs avant d’incorporer les 6 blancs montés en neige. Après trois heures au frigo, il n’y a plus qu’à se délecter !
Un abricot ou un abricot sec, ça se vaut ?
Non, pas vraiment. 100 g d’abricot, c’est 50 kcal, alors que 100 g d’abricot sec apportent 270 kcal. En effet, en raison de leur très faible teneur en eau suite au séchage, les fruits secs sont plus caloriques que les fruits frais à quantités égales. La bonne dose ? 3 petits abricots frais (environ 100 g) ou 3 abricots secs (environ 48 g).
Un paris-brest, c’est vraiment pire pour la ligne qu’une assiette de frites ou du saucisson ?
Sur le plan des calories, à portions égales (100 g), ils se valent : 350 kcal pour la pâtisserie, 312 pour les frites et 416 pour le saucisson. Mais en termes de composition, le paris-brest est pire : si les frites et le saucisson renferment surtout des graisses saturées (mauvais gras), le gâteau, lui, cumule le gras (autour de 20 g dont la moitié de gras saturé) et le sucre (26 g dont 16 g de sucres simples ou « rapides »). Alors une fois par mois, pourquoi pas, trois fois… bonjour les dégâts !
Le yaourt, fromage ou sucrerie ?
Dans la famille des produits laitiers, le yaourt nature équivaut au lait ou au fromage. Mais s’il est sucré ou additionné de confiture, il prend la place du dessert au menu. Et il ne s’appelle plus yaourt mais « dessert lacté » quand il comporte moins de 70 % de lait (crème dessert au chocolat, par exemple).
Deux carrés de chocolat au lait, ça compte pour du beurre ?
Non si l’on surveille sa ligne, car cela équivaut à un morceau de sucre (le chocolat noir en contient moins). La meilleure façon de les déguster ? Au goûter, avec quelques amandes. Si vous prenez un bol de céréales et un fruit frais au petit déjeuner (soit 3 sucres) et un fruit à midi (1 sucre) votre apport en glucides simples sera alors largement suffisant pour la journée.
Rien ne vaut un gâteau maison, n’est-ce pas ?
Pas forcément. Aujourd’hui, les pâtissiers tentent de plus en plus d’alléger leurs créations. Cela dit, dans une recette maison, on peut diviser la dose de sucre par deux, remplacer le beurre par du yaourt, de la compote de pommes, du tofu soyeux… Et on se passe de conservateurs, d’additifs, de colorants ou d’huile de palme, délétères pour la santé.
C’est prouvé que les édulcorants donnent envie de mettre les bouchées doubles ?
Différentes études américaines et australiennes concluent dans ce sens. Si les édulcorants chimiques (aspartam, sucralose…) affichent un score calorique à zéro, ils stimuleraient l’appétit et inciteraient ingérer 30 % de calories supplémentaires. En cause : une mauvaise perception du goût sucré par le cerveau qui enverrait un message du type « Je n’ai pas assez mangé » et redemanderait de la nourriture.
On n’a vraiment pas trouvé mieux que le fruit comme dessert idéal ?
Eh bien non ! Si les glucides complexes (ou sucres lents, fournis par les pâtes, le pain, le riz…) servent de carburant à l’organisme, ce dernier peut en revanche se passer de sucres simples (ou rapides, présents dans les fruits et les desserts en général). Toutefois, manger 2 à 3 fruits par jour permet de combler notre envie de sucre et nos besoins en fibres, essentielles à la bonne digestion et à un transit optimal.
Pourquoi remplacer le sucre blanc par du sucre naturel ?
Le miel, le rapadura, le sirop d’érable ou encore le sucre de coco ont un pouvoir sucrant supérieur, ce qui permet d’avoir la main plus légère. De plus, ils renferment quelques minéraux (potassium, fer, magnésium, zinc…) dont le sucre blanc est exempt. Et certains possèdent un index glycémique (IG) bas comme le miel d’acacia (IG moyen 35) ou le sucre de coco (IG moyen 30), ce qui limite l’augmentation de la glycémie sanguine.
Pourquoi dit-on que les desserts sucrés agissent comme une drogue ?
C’est lié à l’incroyable (mais vrai !) résultat d’une très sérieuse étude menée par des chercheurs de l’université de Bordeaux. Elle l’a démontré à l’aide d’un test simple : lorsqu’on présente à des rats de la drogue ou de l’eau sucrée dans un abreuvoir, ils préfèrent le sucre ! Depuis, on a eu tôt fait de dire qu’il n’y a pas pire drogue que le sucre…
Pourquoi se sent-on toujours un peu coupable d’adorer les desserts ?
Dans la grande majorité des cas, le dessert apporte beaucoup de sucre, et la science a montré que l’on a tout à gagner à en limiter la consommation pour préserver sa santé. Ainsi, nous sommes nombreux à culpabiliser avant même d’avoir croqué un gâteau, ce qui fait grimper en flèche l’hormone du stress (le cortisol), modifiant le stockage du sucre dans l’organisme et favorisant la graisse abdominale. Quitte à craquer pour une pâtisserie, mieux vaut donc le faire une fois par semaine, en pleine conscience et avec le sourire !
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