Ashley Graham, la mannequin qui voit la mode en grand

En quelques années seulement, la mannequin américaine Ashley Graham s’est hissée au sommet de la mode. Fière de sa taille 46, avec Paloma Elsesser, elle se positionne comme l’une des leaders de la conversation sur les mannequins plus-size dans l’industrie.

Ashley Graham est aussi reconnue parce qu’elle est une figure emblématique du mouvement body-positive qui prône l’acceptation de soi. Et c’est en revendiquant la beauté du naturel que la mannequin bouscule les conventions et les diktats, sans concessions.

A 12 ans, elle mesure 1,75 mètres et fait une taille 44

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Si Ashley Graham a signé chez IMG Models en 2013 – agence de mannequinat où sont signés les soeurs Hadid, et le supermodel Alek Wek-, la mannequin « plus-size« revient de loin.

À tout juste 12 ans, elle est repérée dans un centre commercial de son Nebraska natal. Déjà à l’époque, sa plastique est remarquée puisque la jeune brune mesure 1m75 et fait une taille 44. Un an plus tard, elle intègre la section dite grande taille de l’agence Wilhelmina Models. Mais c’est à l’âge de 18 ans qu’Ashley Graham prend un nouveau tournant dans sa carrière : elle s’envole pour New York et sa carrière décolle.

J’ai de la cellulite, du gras dans le dos, j’ai un ventre épais. Je ne sais pas ce que c’est d’être mince, je sais simplement ce que c’est d’être Ashley.

2010, sa campagne publicitaire pour la marque de vêtements grande taille Lane Bryant est jugée trop provocante. Pourtant, si la campagne est censurée par la chaîne américaine NBC, les retombées sont positives pour la mannequin qui gagne en popularité. Car son succès est notamment palpable sur les réseaux sociaux, et en 2016, Ashley Graham devient la première mannequin grande taille à apparaître en Une du magazine Sports Illustrated, célèbre pour sa séance annuelle de photos en maillot de bain.

Dans la foulée, l’américaine fait la Une du ELLE Canada à qui elle confie : « J’ai de la cellulite, du gras dans le dos, j’ai un ventre épais. Je ne sais pas ce que c’est d’être mince, je sais simplement ce que c’est d’être Ashley. » Un an après, elle affiche plus d’une couverture de magazines à son book : Vogue, Harper’s Bazaar, Glamour, Grazia… Tous la demandent. 

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Aimer ses courbes plutôt que les assumer

Mais plus qu’une icône de beauté, c’est son franc-parler et ses discours positifs qui fédèrent autour d’elle.

Ambassadrice du « self-love » (acceptation de soi) et du mouvement body-positive qui célèbre tous les corps, à l’appellation « grande taille », Ashley Graham préfère qu’on parle d’elle comme d’une femme qui a des « courbes ». Des formes qu’elle chérit, et qu’elle n’a donc pas à « assumer ».

Quand en 2016 la société Mattel lui propose de réaliser une poupée Barbie à son effigie, Graham accepte à une seule condition : que la poupée ne possède pas de thigh gap. Car cet écart entre les jambes, synonyme de minceur, est alors de rigueur dans l’industrie de la mode si conventionnée. Finalement, la poupée Ashley Graham aura des hanches développées, du ventre et des cuisses rebondies. Elle symbolise le « vrai corps », autrement dit celui qui est non retouché, fait rare dans les médias et dans la mode.

« Vous savez ce qui est drôle ? Je pense que les gens me considèrent comme inspirante parce que je suis fidèle à moi-même et je ne m’en excuse pas »

Sur son compte instagram, la mannequin défend ses convictions à coups de hashtags. Selon elle, « être sexy est un état d’esprit ». Ne lui parlez pas de taille 44 ou 46 car elle porte la « taille sexy » et « ses cuisses sauvent des vies ». « Vous savez ce qui est drôle ? Je pense que les gens me considèrent comme inspirante parce que je suis fidèle à moi-même et je ne m’en excuse pas », assure-t-elle assure-t-elle encore au ELLE Canada en 2016.

Fan inconditionnelle de Beyoncé, tout comme son idole, Ashley Graham est une féministe convaincue et la sororité est un autre combat qui lui est cher. En octobre 2018, le supermodel lance le podcast féministe « Pretty Big Deal », dans lequel elle reçoit des femmes influentes et audacieuses pour parler business, beauté, culture et développement personnel. Parmi ses invités : la star de télé-réalité Kim Kardashian ou encore l’athlète Serena Williams.

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Et la cause féminine n’est pas le seul engagement d’Ashley Graham puisque la mannequin a effectué des missions humanitaires aux côtés de la Themba Foundation, engagée auprès des enfants malades en situation de famine et hospitalisés en Afrique du Sud.

Ashley Graham, une maman sans filtres

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Avec une solide confiance en elle, la mannequin a su séduire toute une communauté – elle comptabilise 13,5 millions d’abonnés rien que sur Instagram. Et pour cause : bien qu’elle travaille dans une industrie qui voue un culte à la perfection, Ashley Graham préfère la transparence. Vergetures, cellulite, bourrelets… Tout est bon (et beau) à voir. Et sur ses réseaux sociaux, elle ne s’en prive pas.

Le 15 août 2019, c’est là qu’elle a annoncé une heureuse nouvelle : elle est enceinte de son premier enfant avec l’homme qui partage sa vie depuis 2009, le réalisateur Justin Ervin. Cette fois encore, c’est sans filtres qu’Ashley Graham décide de dévoiler son expérience de la maternité. Par exemple, quelques jours après son accouchement, elle publie sur son compte Instagram une photo légendée : « Levez la main si vous aussi vous ne saviez pas que vous auriez à changer vos propres couches. (…) Personne ne parle de la période de convalescence (même les moments dégoûtants) que traverse les jeunes mamans. »

La maman d’Isaac, son petit garçon né le 18 janvier 2020, veut dorénavant lever les tabous qui pèsent sur la période post-partum. Alors depuis son accouchement, son compte Instagram a été converti en journal de bord. Un temps elle poste une photo de ses « cheveux post-partum » en pleine repousse après une chute de cheveux due à la grossesse, un autre on la voit tirer son lait à l’arrière d’un taxi.

Mais elle ne s’arrête pas là : Ashley Graham se montre souvent en train d’allaiter son fils dans des espaces publics. Des moments partagés avec ses abonnés qui peuvent paraitre anodins mais qui revêtent bien un caractère militant : aux Etats-Unis comme ailleurs, il arrive encore trop souvent de voir des femmes agressées pour avoir simplement allaité leur nourrisson en dehors de chez elles.  

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14 juillet 2021. « Je commence à réaliser et à célebrer ce que ce prochain chapitre signifie pour nous ». Comblée, c’est à nouveau via Instagram qu’Ashley Graham et son compagnon ont annoncé qu’ils attendent leur second enfant.

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