Depuis le départ de Maxime, la famille Delcourt est divisée. Lors du Festival de télévision de Monte-Carlo, Ingrid Chauvin, Clément Rémiens et Alexandre Brasseur n’ont pas caché leur désir de retravailler ensemble. Demain nous appartient, à suivre sur TF1, du lundi au vendredi, à 19 h 10.
Depuis que la famille Delcourt est séparée, avez-vous le temps de suivre les aventures des uns et des autres à l’écran ?
INGRID CHAUVIN : J’avoue que je n’ai pas trop le temps de regarder Clément dans Ici tout commence. Mais dans la vie, je suis très attentive à son évolution car nous sommes devenus très proches. Nous restons des «épaules» pour les uns et les autres.
ALEXANDRE BRASSEUR : Moi non plus, je n’ai pas vraiment suivi l’itinéraire de Clément dans Ici tout commence. Mais j’ai beaucoup aimé les deux premiers épisodes, quand il vient frapper à la porte de Catherine Marchal (la cheffe Guinot) et que la petite Aurélie Pons (Salomé) apparaît dans sa robe de mariée. Je me suis dit que ça démarrait sur les chapeaux de roues !
Il semble que le lien qui vous unit dépasse largement celui de vos personnages ?
A. B. : Le lien est ténu, c’est vrai. Nous incarnons une famille, j’imagine que certains transferts se sont opérés avec le temps. C’est aussi une question d’affinités qui se sont très vite manifestées. Ce sont elles qui font la force de la famille Delcourt, même si nous sommes un peu désunis aujourd’hui. La réalité, c’est que nous n’avons pas vraiment à jouer. Tout se fait naturellement, avec un simple regard. Il s’est passé pas mal de choses dans nos vies depuis quatre ans. Cela fait du bien de pouvoir se reposer sur des gens fiables…
Clément, vous souvenez-vous d’un conseil d’Ingrid ou d’Alex qui vous aurait marqué au démarrage de cette aventure ?
CLÉMENT RÉMIENS : Je me souviens surtout de la tendresse. À l’époque, je ne savais pas vraiment où j’étais. C’était important de démarrer en confiance.
A. B. : Pourtant au début, je ne t’ai pas vraiment aidé ! (Il rit.)
C. R. : C’est vrai qu’il m’a soûlé le père Brasseur le premier jour ! J’avais changé une phrase dans mon texte et «Monsieur» a fait savoir que ça ne lui convenait pas. Je suis donc allé le voir pour trouver un arrangement, mais il m’a basé direct, du genre : « C’est bon, dis ce que tu veux ! » Là, je me suis dit que ça n’allait pas le faire ! Aujourd’hui, c’est justement ce que j’aime chez lui et quand ça le reprend, j’éclate de rire.
Ingrid, quelle place tenez-vous dans ce trio ?
I. C. : Je suis la vraie maman. Comme Clément, j’étais toute jeune quand j’ai démarré ma carrière, et je n’ai pas oublié que tout a été aussi extraordinaire que violent. Je me retrouve dans son côté un peu sauvage, introverti. J’ai surtout envie de le sécuriser, lui dire qu’il est normal, en fait.
Séparés de puis le lancement d’Ici tout commence, comment vivez-vous le fait de ne plus tourner ensemble ?
A. B. : Ça nous manque beaucoup. Notre famille a été séparée sans traiter des conséquences sur les enfants : un jeune homme qui quitte le foyer, une ado qui passe son bac et une enfant qui vient de naître… Si Demain nous appartient est aussi le miroir – même déformant – de la société, les séparations ou les familles recomposées font partie de la réalité des Français. C’est un peu dommage de n’avoir pu évoquer tout cela.
I. C. : On adorerait se retrouver. Il y avait dans notre situation énormément de choses à développer qui n’ont pas été mises en avant. Les scènes de téléphone, par exemple, sont toujours très frustrantes car nous sommes chacun de notre côté. Le jour où Chloé a appris à Maxime qu’on avait retrouvé le corps de Clémentine, moi je l’ai jouée avec un premier assistant et Clément face à une stagiaire. Notre séparation a un peu déstabilisé tout le monde.
C. R. : Peut-être faudrait-il remettre un peu de bienveillance au cœur de cette famille. Je suis persuadé que le clan Delcourt, malgré ses hauts et ses bas, rassure les gens. Nos personnages doivent pouvoir continuer à se soutenir mutuellement et, ainsi, faire du bien aux téléspectateurs. Ensemble, on est puissants.
N’est-ce pas prévu dans les semaines à venir ?
I. C. : On ne sait pas trop. Cet été, la relation entre Alex et Chloé va s’apaiser car ils vont se retrouver autour de leur fille, Judith, avec des rapports bien plus doux. Cela va faire du bien d’être à nouveau connectés, mais pour combien de temps, qui sait ?
A. B. : J’ose espérer que nous allons également tourner davantage ensemble autour de la petite Céleste (la dernière-née des Delcourt, ndlr), avec laquelle je n’ai pas du tout travaillé.
I. C. : Alors, je t’informe qu’elle marche ! (Elle rit. ) Plus sérieusement, il y a énormément de comédiens dans Demain nous appartient et je peux comprendre que les auteurs ne peuvent pas suivre tout le monde de près. Sur une quotidienne, c’est toujours très compliqué de contenter tous les acteurs et l’ensemble du public multigénérationnel. Mais les Delcourt n’ont pas encore tout dit, bien au contraire !
Que peut-on annoncer pour eux cet été ?
A. B. : Qu’à l’occasion de la millième, le 26 août, ça va ambiancer grave ! En attendant, ce seront surtout les personnages de Francis Perrin et Catherine Jacob (les parents de William, ndlr) qui nourriront les intrigues.
I. C. : Disons qu’à l’occasion de cette millième, toutes les familles historiques de la série vont pouvoir se reconnecter. Nous allons retrouver l’ADN de DNA !
Au fait, comment trouvez-vous l’amoureuse de votre Maxime, Salomé, qui est interprétée par Aurélie Pons ?
I. C. : Dans la vie, je la trouve charmante, simple, nature. Toute mimi. Encore quelqu’un de normal.
En résumé, chez les Delcourt, c’est loin des plateaux pour l’instant, mais jamais vraiment loin du cœur ?
A. B. : Rien n’entamera le lien qui nous unit, que nous sommes les seuls à avoir tissé sur DNA.
C. R. : D’ailleurs, les gens l’attendent, le guette derrière l’écran. On le voit bien sur les réseaux sociaux.
I. C. : Parce qu’il est vrai, tout simplement.
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