Mercredi 30 juin 2021, la plateforme de streaming Netflix dévoilera sa nouvelle série documentaire Sophie, l’affaire Toscan du Plantier. A cette occasion, Femme Actuelle revient sur le meurtre de la productrice française, dont l’unique suspect est toujours en liberté.
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“Cette série peut rebattre les cartes, relancer l’affaire en Irlande.” Tel est l’espoir de Pierre-Louis Baudey-Vignaud, le fils de Sophie Toscan du Plantier. C’est ce qu’il a confié dans une interview accordée à nos confrères du Parisien, mardi 29 juin 2021, à l’occasion de la sortie d’une série documentaire Netflix sur le meurtre de sa mère, dont la sortie est prévue le lendemain. Vingt-cinq ans après la disparition de la productrice de télévision française, la plateforme de streaming a décidé de revenir sur ce crime au retentissement international. Dans la nuit du 22 au 23 décembre 1996, Sophie Toscan du Plantier est sauvagement assassinée dans sa résidence secondaire située dans le petit village isolé de Toormore, dans le comté de Cork en Irlande. Un homme s’introduit alors chez elle et la frappe violemment au visage. L’épouse du cinéaste Daniel Toscan du Plantier se débat, infligeant notamment des griffures à son agresseur, et tente de s’échapper dans son jardin. Là, le meurtrier se saisit d’un bloc de ciment et le jette sur à son visage. Le corps de la Française de 39 ans, défigurée, est découvert le lendemain matin par ses voisins, mais le médecin légiste n’arrivera que 36 heures plus tard. Un délai trop long pour déterminer précisément l’heure de sa mort.
L’unique suspect toujours en liberté
Mais très vite, les soupçons se portent sur Ian Bailey, un journaliste indépendant dans la région. Tout d’abord, un adolescent de son quartier affirme l’avoir entendu dire, alors qu’il était ivre : “Tout allait bien avant que je monte là-haut et ne réduise sa put*** de cervelle en bouillie.” Il est également l’un des premiers à s’être rendu sur la scène du crime, et porte des traces de griffures sur le visage, les mains et les avant-bras. De plus, ses articles concernant le meurtre comportent des détails que seuls les enquêteurs, et bien sûr l’assassin, peuvent connaître. Interrogé à deux reprises, le 10 février 1997 et le 27 janvier 1998, Ian Bailey est finalement relâché, faute de preuves.
En 2008, la justice française ouvre à son tour une enquête. Le pigiste anglais est interpellé deux ans plus tard, le 24 avril 2010, suite à un mandat d’arrêt européen, avant d’être remis en liberté sous contrôle judiciaire. Un second mandat d’arrêt européen est émis par la France le 13 juillet 2016. Ian Bailey est alors renvoyé devant la cour d’assises de Paris pour “homicide volontaire”. Mais la justice irlandaise refusant l’extradition du journaliste, le procès se tient donc en son absence. Le 31 mai 2019, à l’issue de cinq jours d’audience, Ian Bailey est condamné à 25 ans de réclusion criminelle. Arrêté en Irlande le 16 décembre 2019, il est finalement relâché à nouveau. Le 12 octobre 2020, la Haute Cour du pays rend une dernière décision : Ian Bailey ne sera pas extradé, et n’aura donc pas à exécuter sa peine de prison. Aujourd’hui, l’unique suspect dans le meurtre de Sophie Toscan du Plantier est donc toujours libre. Son témoignage est à retrouver dans la série de Netflix, baptisée Sophie, l’affaire Toscan du Plantier, qui sera divisée en trois parties.
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