Un jugement plus sévère que le précédent. La Cour d’appel de Versailles (Yvelines) a condamné mercredi Canal+ à verser près de 3,5 millions d’euros à l’ex-animatrice du
Grand Journal,
Maïtena Biraben, pour l’avoir licenciée en 2016 sans « cause réelle » ni « sérieuse », selon une décision consultée ce jeudi.
Ce jugement alourdit celui qu’avait prononcé en septembre 2018 le conseil des Prud’hommes de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), qui avait condamné la chaîne cryptée à indemniser son ancienne présentatrice à hauteur de plus de 3,4 millions d’euros.
« La violence de ce qui a été vécu » de nouveau « reconnu »
La Cour d’appel de Versailles a notamment majoré de 35.000 euros le montant des indemnités dues à Maïtena Biraben et condamné Canal+ à lui verser 30.000 euros de dommages et intérêts pour préjudice moral, portant le total des sommes dues à 3,48 millions d’euros environ.
« Je suis, au bout de cinq longues et pénibles années de procédures, très heureuse aux côtés de mon avocat Maître Claire Fougea de voir que le caractère abusif de mon éviction et la violence de ce qui a été vécu ont été de nouveau reconnus », a déclaré Maïtena Biraben.
Licenciée pour « faute grave »
Vue dernièrement sur LCP pour son émission Déconfinés, Maïtena Biraben, 53 ans, était entrée en 2004 à Canal+. Elle avait accepté en 2015 de prendre les commandes du Grand Journal, émission phare de la chaîne, à la demande du milliardaire
Vincent Bolloré, qui venait de prendre le contrôle de Vivendi, maison mère du groupe.
Après de fortes chutes d’audience, la journaliste avait été écartée de l’émission à l’été 2016, au bout d’une seule saison, puis licenciée pour « faute grave ». Elle avait réclamé devant les prud’hommes 4 millions d’euros à la chaîne. Sollicitée, Canal+ n’a pas donné suite.
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