Rendre la vaccination obligatoire est un réel débat en France. Si l’option est loin de faire consensus, l’infectiologue Karine Lacombe encense cette idée.
Ce dimanche 20 juin, la France va de nouveau franchir une nouvelle étape dans stratégie sanitaire pour enrayer la propagation de la Covid-19. Le Premier ministre Jean Castex, au côté de son ministre de la Santé Olivier Véran, a annoncé la fin du couvre-feu avec une dizaine de jours d’avance. Si cette annonce a réjoui de nombreux Français, d’autres sont moins optimistes. C’est le cas de Karine Lacombe. L’infectiologue avait déclaré au journal Libération : « On a encore les deux pieds dedans. » Cette fois-ci, la cheffe du service d’infectiologie à l’hôpital Saint-Antoine, de Paris, lance un nouvel appel dans l’édition du 20 juin du Parisien : « Les plus à risques sont les moins protégés ».
Karine Lacombe se dit « pour l’obligation à toute la population » de la vaccination. Elle souligne une fois encore que « le vaccin est efficace, son innocuité [est] démontrée, il n’y a aucune raison qu’il y ait encore autant de réticence », confie-t-elle. Elle fait notamment référence aux personnels du système de santé, qui restent encore trop peu à avoir reçu le vaccin. « Il y a eu beaucoup de malades infectés par des soignants, et notamment des personnes âgées. Un lourd tribut a été payé », déplore Karine Lacombe.
La crainte d’une quatrième vague
La professionnelle de santé dit également redouter des prochains mois compliqués. « L’épidémie ralentit, mais nous allons continuer à avoir des patients et nous craignons, à cause des variants, une rentrée difficile », explique-t-elle. Contrairement à Martin Blachier, étiqueté « rassuriste » et qui n’hésite pas à tacler sa consœur, Karine Lacombe craint l’arrivée d’une quatrième vague portée par le déconfinement et les vacances d’été.
Article écrit en collaboration avec 6Medias
Crédits photos : VAN DER HASSELT/POOL/SIPA
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