INTERVIEW – Olivier Minne (Fort Boyard) : « Je suis un grand amoureux »

Ce samedi 19 juin, France 2 lance la nouvelle saison de Fort Boyard, présentée par Olivier Minne. À cette occasion, l’animateur a répondu aux questions de Gala.fr.

Olivier Minne est de retour dans le Fort Boyard. À compter de ce samedi 19 juin, France 2 lance la nouvelle saison de son émission estivale, avec son lot de nouveautés. Animateur adoré, discret, Olivier Minne a accepté de se confier à Gala.fr. Celui qui anime également le jeu Tout le monde a son mot à dire n’élude aucun sujet, et n’hésite pas à raconter ses engagements.

Gala.fr : 19 ans que vous animez Fort Boyard. Le temps passe…

Olivier Minne : Et j’ai pris un sacré coup dans l’oeil, mais si on peut se plaindre qu’on vieillit, c’est qu’on est encore vivant, alors je ferme ma gueule. (Il rit) La bête a vieilli, mais c’est ainsi !

Gala.fr : Et vous semblez toujours vous éclater dans l’émission !

Olivier Minne : C’est vrai que je ne me lasse ni du programme, ni des équipes. La prod est fantastique. J’ai pu être lassé par quelques émissions, mais aujourd’hui, je ne comprends pas comment je pourrais être lassé par Fort Boyard. Rien ne me permet de me lasser.

Gala.fr : Il y a quinze ans, vous coanimiez l’émission avec une femme. Vous préférez être seul aux commandes ?

Olivier Minne : J’ai adoré présenter l’émission avec Anne-Gaëlle Riccio et Sarah Lelouch, mais la prod a décidé de réduire l’émission à un seul présentateur… Moi, j’adorais partager l’antenne car contrairement à ce qu’on pourrait penser je n’ai pas de soucis avec ça. Mais c’est ainsi.

Gala.fr : Les Français vous associent à l’été. Flatté d’être notre soleil ?

Olivier Minne : Oui, c’est cool d’être associé à l’odeur de l’huile solaire ! C’est mieux qu’être associé à la naphtaline.

Gala.fr : Les mentalités changent, et voilà que l’utilisation de tigres dans Fort Boyard fait débat. Comprenez-vous la polémique ?

Olivier Minne : J’avoue que je n’ai pas à commenter cela car je ne suis ni le producteur, ni le concepteur du programme. Je veux juste dire qu’il n’y a pas et qu’il n’y a jamais eu de maltraitance sur les animaux qui passent dans le Fort.

Gala.fr : Si on vous demande de faire une autocritique de votre carrière ?

Olivier Minne : Quel est votre bilan ? (Il rit) Je fais constamment mon autocritique, mais ce serait très long si je vous en parlais. Je ne fais pas partie des gens qui s’auto-célèbrent.

Gala.fr : Alors comment gérez-vous la notoriété ?

Olivier Minne : Vous savez, j’ai eu un parcours en dents de scie. J’ai eu des périodes avec et d’autres sans. La notoriété est venue petit-à-petit, alors j’ai eu le temps de l’apprivoiser. C’est peut-être paradoxal, mais je me suis toujours demandé si je voulais vraiment être connu en faisant de la télévision, et je crois que non. Je voulais juste avoir l’expérience, c’est tout. D’autant plus que je n’avais aucune raison de faire un jour de la télévision, puisque personne de ma famille était dans ce milieu. Au final, j’ai eu de la chance de commencer à une époque où les réseaux sociaux n’existaient pas, car ça doit être difficile pour les nouveaux animateurs, même s’ils s’en accommodent.

Gala.fr : Vous vous préservez des réseaux sociaux et des critiques ?

Olivier Minne : Je suis obligé d’être sur les réseaux sociaux car beaucoup de personnes se faisaient passer pour moi. Je fais avec, et je ne joue pas le jeu des réseaux sociaux, surtout !

Gala.fr : Dans Fort Boyard, vous retrouvez Willy Rovelli. Il vous a fait une belle déclaration sur Instagram, mais également dans nos colonnes. C’est une belle histoire d’amitié !

Olivier Minne : Je l’aime énormément et j’ai beaucoup d’affection pour lui. Pour parler de cette photo postée sur Instagram où nous étions tous les deux, tout le monde pensait qu’il annonçait que nous étions en couple. Il s’est senti mal pour, il n’avait pas à s’en faire car tout le monde sait comment les réseaux sociaux s’emballent. C’est plutôt amusant avec du recul.

Gala.fr : Avez-vous beaucoup d’amis dans le métier ?

Olivier Minne : Non. Puis tout dépend ce qu’on appelle « ami ». Il y a beaucoup de gens que j’aime beaucoup, et qui je pense eux aussi, mais est-ce que pour autant ce sont des amis ? L’amitié ne se décrète pas, elle s’impose.

Gala.fr : Revenons à la télé : êtes-vous comblé ?

Olivier Minne : Oui ! J’ai des espaces de liberté qui sont possibles pour moi dans mon animation. On me laisse animer mes programmes comme je le veux, donc je ne vais pas me plaindre.

Gala.fr : Et dans la vie ?

Olivier Minne : Je pense que oui. Je suis bien entouré par des gens de qualité, que j’aime et qui m’aiment, et ça n’a pas de prix. J’avoue que là aussi, j’aurais mauvaise grâce à me plaindre, que ce soit en famille ou famille de coeur, je n’ai pas à me plaindre.

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Gala.fr : Vous êtes un homme engagé. Vous soutenez l’ADMD (L’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité). Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?

Olivier Minne : C’est un association qui a pour but de faire en sorte qu’un jour une loi soit votée, et qu’elle permette à chacun de choisir de sa fin de vie. Dans des pays comme la Belgique ou l’Espagne, la loi est passée sans problème, mais en France, il y a un problème. Le droit qui est demandé ne retire pas de droit aux autres, bien au contraire. Je ne comprends pas comment on peut encore avoir des blocages par rapport à ça. Non, cette loi ne permettra pas de se débarrasser de sa tante ou son grand-oncle… Tout cela est extrêmement cadré. C’est étonnant que la mort soit un sujet de tabou et de fantasme, car c’est inévitable.

Gala.fr : La mort vous fait-elle peur ?

Olivier Minne : Je refuse d’utiliser le verbe « condamner » pour parler de la mort, car je fais tout pour apprivoiser ce moment qui nous est promis à tous.

Gala.fr : Vous êtes également engagé auprès du Refuge, une association LGBT.

Olivier Minne : Le Refuge ne devrait pas exister aujourd’hui dans une société comme la nôtre. Comment peut-on se dire qu’une famille puisse dire à son enfant de quitter le domicile à cause de sa sexualité ? Ca me paraît insensé ! On essaye de panser les plaies de ces enfants et de les aider à s’en sortir. Et j’essaye aussi d’alerter les gens sur les thérapies de conversion. Ce n’est pas normal que cela existe encore chez nous.

Gala.fr : Entre Fort Boyard et les tournages de Tout le monde à son mot à dire, avez-vous encore le temps d’aller aux Etats-Unis ?

Olivier Minne : Bien sûr ! J’y vis. Ma vie est découpée entre Paris, Bruxelles où est ma famille, et les Etats-Unis. J’ai d’ailleurs pu faire sans problème les voyages pendant le confinement.

Gala.fr : Vous avez un emploi du temps chargé après une période qui a été plus creuse. Malgré le succès de vos projets, vous restez prudent ?

Olivier Minne : Evidemment, et dès mes débuts, je savais que cela pouvait arriver. Je reste vigilant, et je le suis de plus en plus avec le temps qui passe. Mais ça ne m’empêche pas de profiter de l’instant présent.

Gala.fr : En 2020, vous confiez à Pleine Vie que vous adoriez être amoureux. Est-ce le cas ?

Olivier Minne : J’adore être amoureux, même si c’est un sentiment qui génère de la joie mais aussi de la peine. On peut être amoureux amoureusement, mais aussi de ses amis, de sa famille. Je suis un grand amoureux. J’aime l’idée que l’amour soit vécu intensément.

Gala.fr : Quels sont vos projets ? Un deuxième roman ?

Olivier Minne : En télévision, rien ne se profile.

Gala.fr : Ne deviez-vous pas animer le retour d’Intervilles ?

Olivier Minne : C’était dans les tuyaux avant le Covid, puis il y a eu le Covid, puis je ne sais pas si ca reviendra un jour finalement. Pour le reste, j’écris mon deuxième roman, et je produis l’artiste Jean-François Varlet. Je veux faire connaître son talent, et son disque Peintures à l’eau, car il mérite d’être connu.

Crédits photos : Nicolas Desvignes / Bestimage

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