"Plein de serviteurs noirs" : écoeurée par Michel Sardou, une célèbre actrice fait un aveu…

Sortie en 1967, la chanson "Le temps des colonies" de Michel Sardou suscite encore l’indignation près de soixante plus tard. Choquée par les paroles, l’actrice Julia Piaton vient de révéler que c’est la chanson qui la rend "folle de rage".

Au cours de sa carrière, Michel Sardou s’est plusieurs fois retrouvé au coeur de vives polémiques. En mai dernier, le chanteur de 74 ans qui traîne derrière lui une réputation d’homme raciste, a tenu à mettre les choses au clair dans une interview accordée à Paris Match : « Je passe pour un réac parce que j’ouvre ma gueule, je dis ce que je pense. Mais quand on dit ‘Sardou est de droite’, on sous-entend souvent ‘d’extrême droite’. Or ça, je ne l’ai jamais été. L’idée que ces gens-là puissent prendre le pouvoir me rend très… perplexe » déclarait-il. 

Le chanteur avait alors assuré que les paroles de ses chansons ne reflètent pas son état d’esprit :   « Je me suis piégé en écrivant souvent mes textes à la première personne. On a cru que je chantais ce que je pensais. Alors qu’une chanson, c’est comme une pièce : on raconte une histoire, on crée un personnage ». Et de conclure dans une autre interview accordée au Point : « J’avais 25-30 ans à l’époque. J’écrivais huit chansons par jour. J’étais volontiers provocateur. Le fait d’être l’homme à abattre m’a galvanisé. Peut-être aurais-je pu être plus prudent dans le choix de certains mots ». 

Michel Sardou dézingué par une célèbre actrice
Ces justifications n’ont visiblement pas convaincu tout le monde puisqu’une célèbre actrice vient justement de faire part de sa colère contre le chanteur. Lors d’un entretien au journal Libération, Julia Piaton a été sommé de se confier sur « le morceau qui la rendait folle de rage ». « Le temps des colonies de Sardou. Les paroles sont atroces et en plus il les chante avec un ton presque enjoué, ultradirect » a alors répondu la comédienne.

La fameuse chanson sortie en 1967 a en effet pour paroles :  » Au temps béni des colonies, les guerriers m’appelaient Grand Chef. Au temps glorieux de l’A.O.F, j’avais des ficelles au képi. Au temps béni des colonies, on pense encore à toi, oh Bwana » ou encore « Dis-nous ce que t’as pas, on en a. Y a pas d’café, pas de coton, pas d’essence en France, mais des idées, ça on en a » et aussi :  » Les tirailleurs Sénégalais qui mouraient tous pour la patrie, au temps béni des colonies. Autrefois à Colomb-Béchar, j’avais plein de serviteurs noirs et quatre filles dans mon lit ». 

Aliénor de la Fontaine 

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