Alors qu’elle préface une biographie sur sa vie*, Sylvie Vartan prépare un nouvel album et un récital pour ses 60 ans de scène à la rentrée. Elle sera dans Passage des arts lundi 31 à 20 h 20 sur France 5. Interview d’une artiste pleine de recul sur elle-même.
Qu’est-ce qui vous a décidé à préfacer cette nouvelle biographie de vous ?
SYLVIE VARTAN : Étant donné que j’avais écrit ma propre biographie il y a quelques années (Entre l’ombre et la lumière,ndlr), je ne voyais pas ce qu’on pouvait y ajouter. J’ai été franchement étonnée par le travail de Christian et Éric Cazalot. Ils ont su décrire ma vie trépidante avec un autre regard. Je réalise à quel point celle-ci était folle. J’étais fatiguée pour moi dès le deuxième chapitre (Elle rit. )
Vous replonger dans votre vie, une jolie façon de célébrer vos soixante ans de carrière, non ?
Je n’ai pas vu le temps passer. Quand j’ai des soucis et que je remonte sur scène, j’oublie tout. C’est un lavage de cerveau parfait. Pas besoin de psychiatre ! (Elle rit.)
Être une icône, ça vous amuse ou vous effraie ?
Ça me fait sourire. Je suis loin de me prendre pour une icône. C’est une question d’éducation. Je viens d’une famille qui a connu la dictature bulgare, l’exil. On a vécu à quatre pendant quatre ans dans un hôtel loin d’être un cinq-étoiles. Tout cela structure le caractère et montre les priorités de la vie.
On lit beaucoup de pages sur votre histoire d’amour avec Johnny faite de passion mais aussi assombrie par ses démons et ses infidélités. Vous semblez avoir pris cela avec recul et philosophie…
Avec fatalisme en tout cas ! (Elle rit.) C’était très fort entre nous. Ce ne sont pas des broutilles, des pacotilles de filles de passage qui m’importaient.
Après le décès de Johnny et le scandale autour de son héritage, vous avez, chose rare, pris la parole pour dire votre colère. Pourquoi ?
J’y étais obligée. Moi, quand je suis scandalisée, je ne peux pas me taire. Je suis assez cash et je ne peux pas laisser faire quand je vois qu’on attaque les miens ou moi directement.
Vous sentez-vous désormais plus sereine par rapport à ça ?
Oui, le temps est un grand maître. Je m’occupe des gens que j’aime, les autres font ce qu’ils veulent tant qu’on n’entre pas dans mon jardin. La vérité finit par se savoir au bout du compte. On ne peut pas berner le public trop longtemps.
Avez-vous écouté ses albums posthumes ?
Ça ne m’intéresse pas.
Un documentaire se prépare également sur vous. Vous confirmez ?
Oui, je pense que ça sera fait par Laurent Delahousse et son équipe. Il propose un documentaire sur ma vie et celle de Johnny. Ça va être fait avec beaucoup d’archives. Je vais y participer en tant que voix off, sans scandale ni buzz.
*Le tourbillon d’une vie, XO Éditions
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