"Thanks For The Dance" : Leonard Cohen, à travers le vide

Évacuons, d’emblée, la question de la légitimité. Thanks For The Dance n’est pas du bricolage posthume, c’est un projet mené par la personne au monde la plus proche de Leonard Cohen, son fils Adam, artiste lui aussi, et c’est le résultat d’une demande formelle du Canadien.

Quelques mois avant sa mort, Leonard Cohen demande à son fils de mener à bien un dernier disque, après leur travail commun sur You Want It Darker : plusieurs ébauches de chansons et poèmes sont à disposition, ils sont tout aussi crépusculaires que l’album précédent.

Adam Cohen garde les mots, et les enrobe. Il fait appel à Damien Rice, Feist, Bryce Dessner de The National, Richard Reed Parry d’Arcade Fire, uniquement des pointures. Sans compter l’aide du Canadien Patrick Watson, qui reçut un jour une version démo du titre The Hills.

Même sans la musique, ça marchait déjà ; le plus gros problème était que je ne voulais pas nuire aux parolesPatrick Watson

Ce 15e album aborde des thèmes éternels pour Leonard Cohen : l’amour, la religion, la disparition, des thèmes durs, aussi, comme la Shoah sur Puppets. Le matériel était à disposition, il fallait le respecter. La rude beauté de ce disque posthume témoigne de cette réussite.

Leonard Cohen, beau costume posthume–‘—-‘–

Leonard Cohen, Thanks For The Dance (Columbia). Album disponible.

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