Candidate du Rassemblement national aux régionales en Ile-de-France, Marie-Caroline Le Pen confirme son retour sur le devant de la scène politique. Un comeback remarqué pour la soeur de Marine, longtemps vue comme l’héritière de son père Jean-Marie au sein du parti. Avant une mémorable brouille.
A propos de
Marine Le Pen
La saga familiale connaît son nouvel épisode. Déjà candidate aux municipales à Calais en février 2020, Marie-Caroline Le Pen scelle son grand retour en politique à l’occasion des régionales en Ile-de-France. Comme l’a révélé RTL, et confirmé son entourage, la fille aînée de Jean-Marie sera « probablement » sur la liste RN dans les Hauts-de-Seine. Là où elle a déjà été élue conseillère régionale (1992-2004). « La politique est un virus et un jour ou l’autre il se réactive« , avouait-elle l’an dernier.
Pour Marie-Caroline Le Pen, il s’agit donc d’un retour aux sources à 61 ans. Et un nouveau chapitre d’une histoire au RN plutôt mouvementée. Tout avait pourtant idéalement commencé : engagée très tôt au Front national, l’aînée des Le Pen se lance à 25 ans aux cantonales à Neuilly-sur-Seine et obtient son premier mandat sept ans plus tard, en 1992, quand elle est élue conseillère régionale d’Ile-de-France.
Lors des législatives 1997 dans les Yvelines, elle est également en tête au premier tour et fait l’objet d’un soutien médiatisé – il s’en prend physiquement à la candidate socialiste qui l’emporte au second tour – de son père Jean-Marie, dont elle est vue comme l’héritière toute désignée. « C’est un peu une légende de journalistes, niait-elle toutefois il y a quelques années dans L’Express. J’avais une structuration politique, la matière me passionnait, mais je suis casanière et chat sauvage. Des trois filles, c’est Marine qui ressemble le plus à à mon père. Elle a toujours eu un côté chef« .
1998, la trahison avant le pardon
Comme Marine un peu plus tard, « Caro » va tout de même défier l’autorité du patriarche. Au FN, la fin de la décennie 90 est en effet marquée par la tentative de putsch signée Bruno Mégret, ex-numéro 2 du parti, qui lance le Mouvement national républicain. L’héritière devient dissidente : elle suit son mari Philippe Olivier et rallie le MNR. Le Menhir se fâche au micro de TF1 : « Les femmes ont l’habitude de suivre leur mari ou leur amant plutôt que leur père« .
Vite partie du MNR, en 2000, Marie-Caroline Le Pen ne tournera pas le dos très longtemps au parti de son père. Notamment grâce à sa soeur Marine, au côté de laquelle elle réapparaît lors des législatives en 2007. « Je lui ai totalement pardonné son ralliement à Mégret parce que c’est ma soeur et que nos enfants sont cousins », l’a réhabilite-t-elle. Il faut ensuite attendre 2016 pour voir la fille de Jean-Marie, avec lequel elle se réconcilie lors de ses 90 ans, réintégrer officiellement le parti au côté de son mari. Et pour la voir écrire de nouveaux chapitres au RN bien moins polémiques.
Crédits photos : Alain ROBERT/SIPA
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