Le procès d’une jeune escort-girl et serveuse de 25 ans s’est ouvert hier devant les assises de l’Ain.Elle entretenait une relation depuis un an et demi avec son client « à la frontière de la vie de couple et de la prostitution » et l’a tué à l’issue d’une dispute. On vous raconte.
Anaëlle Prunier, une escort-girl et serveuse à Genève et à Lausanne, de 25 ans, comparaissait hier devant les assises de l’Ain. Elle est accusée du meurtre de son client régulier, Jean-Luc Durand, un ingénieur lyonnais de 52 ans. Dans la nuit du 16 au 17 août 2017, à Saint-Genis-Pouilly, dans l’Ain, la jeune femme, alors âgée de 22 ans, le tue de quatre coups de couteau, le brûle, puis emporte son corps pour le cacher en Italie, dans un village de la vallée d’Aoste.
Légitime défense ou sang-froid ?
Anaëlle Prunier plaide la légitime défense et explique que son client Jean-Luc Durand serait devenu très violent lors d’une scène sadomasochiste. Elle ajoute qu’il l’aurait violée puis frappée, ce à quoi elle aurait voulu mettre fin en le poignardant. Le procès vise à déterminer si la jeune femme l’a tué de sang-froid ou s’il s’agit véritablement de légitime défense. Elle a reconnu avoir transporté, en voiture, le corps de son client jusqu’en Italie. Le corps de la victime a été retrouvé, en partie brûlé, dans une commune de la vallée d’Aoste, non loin de l’autoroute A5. Anaëlle Prunier a d’ailleurs été condamnée, en Italie, en 2019, pour « recel » et « atteinte à l’intégrité de cadavre ». L’autopsie a indiqué que la victime avait reçu quatre coups de couteau, au cou et dans le dos.
Les enquêteurs ne croient pas à sa version des faits
D’autres prostituées qui avaient déjà côtoyé la victime affirment qu’il n’avait jamais été violent avec elles mais autre chose fait d’autant plus tiquer les enquêteurs. L’accusée a simulé des échanges de SMS après le crime, dans le but de faire croire que Jean-Luc Durand était encore en vie. Elle a aussi utilisé la carte bancaire de ce dernier, après le meurtre, et a entamé des travaux de peinture pour dissimuler les traces de sang sur les murs. Selon l’expertise psychiatrique, l’accusée présenterait une « fragilité narcissique » et entretenait une relation avec son client, depuis un an et demi, « à la frontière de la vie de couple et de la prostitution ». Elle offrait ses prestations entre 500 et 1 300 euros, une à deux fois par semaine. Le verdict sera connu ce vendredi.
Kahina Boudjidj
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