« Je ne suis pas blonde » : Florence Portelli lamine Julien Odoul après une sortie sexiste

Dans Le Grand Soir, diffusé ce mardi 13 avril sur LCI, le conseiller municipal de Sens, Julien Odoul, s’en est pris à la maire Florence Portelli, s’attirant les foudres de plusieurs politiques.

A propos de


  1. Valérie Pécresse

La maire Les Républicains de Taverny, Florence Portelli, ainsi que Julien Odoul, conseiller municipal Rassemblement National de la commune de Sens, étaient les invités de l’émission Le Grand Soir, diffusée sur LCI ce mardi 13 avril. Alors que les deux politiques débattaient face caméra, l’ancien conseiller régional de Bourgogne-Franche-Comté s’est permis une petite réflexion déplacée sur l’apparence physique de celle qui est également vice-présidente du conseil régional d’Île-de-France. Sans aucun rapport avec la discussion en cours, Julien Odoul a lancé : « Je ne suis pas blonde, moi. »

Une remarque que Florence Portelli a pris comme un coup-de-poing. Choquée, elle a rétorqué : « Wouah ! Comme Marine Le Pen alors ? Non mais c’est grave. Bravo le sexisme… Donc je suis blonde, je suis bête, c’est la grande classe. » Pas du tout décidé à présenter ses excuses, le jeune homme de 35 ans lui a demandé de « continuer » l’échange, l’air de rien. Sur son compte Twitter, un peu plus tard, la maire de Taverny a partagé la séquence télévisée, en se disant « indignée par le sexisme de Julien Odoul, responsable du RN ». Hors d’elle, elle a profité de l’occasion pour mettre en lumière ce qu’elle considère comme « le vrai visage de l’extrême-droite rétrograde et misogyne ». De son côté, le membre du RN lui a répondu sur le réseau social, ce mercredi 14 avril. Pour lui, il s’agit d’une « tentative de récupération bête et méchante de Madame Florence Portelli, qui ose transformer un trait d’humour populaire (souvent utilisé par les filles) en crime contre la condition féminine ».

"Je suis pas blonde moi !"

Indignée par le sexisme de @JulienOdoul, responsable du RN, qui nous rappelle le vrai visage de l'extrême-droite rétrograde et misogyne ! Cautionnez-vous ces propos @MLP_officiel et @J_Bardella ? #NeRienLaisserPasser pic.twitter.com/GyvDUSQEX1

Une tentative de récupération bête et méchante de madame @FloPortelli qui ose transformer un trait d’humour populaire (souvent utilisé par les filles) en crime contre la condition féminine.

Vos indignations capillotractées sont des combats de géants à l’ombre des pissenlits. https://t.co/SrQLny8u2Z

« La blonde » surnom que longtemps mes adversaires de gauche m’ont donné…et pourtant il y avait des « féministes » parmi eux! Aujourd’hui c’est @FloPortelli qui est visée…par le #RN! Le sexisme en politique à la vie dure. Soutien total à ma Vice-Présidente & maire de talent! https://t.co/YOreuk1qxk

Les attaques misogynes frontales, comme ici dans cette vidéo, ou insidieuses, sont une réalité que nous prenons de plein fouet en tant que femme. L’attitude de @JulienOdoul est injustifiable Qu’en pense @MLP_officiel qui se dit «féministe»?
Bravo à @FloPortelli pour sa réaction https://t.co/PZ46uz2plH

La tête de liste RN en Bourgogne Franche-Comté montre son vrai visage et la considération qu’il porte aux femmes… Affligeant… Bravo à @FloPortelli de pas avoir laisser passer cela. Notre région mérite mieux! https://t.co/PZbNiewrOL

Des « attaques misogynes » qui ne passent pas

Ne comprenant visiblement toujours pas pourquoi son commentaire a autant été mal perçu, Julien Odoul a conclu, cinglant, dans son post : « Vos indignations capillotractées sont des combats de géants à l’ombre des pissenlits. » Cette histoire a, en tout cas, fait réagir Valérie Pécresse. Sur Twitter, la présidente du conseil régional d’Île-de-France a déploré : « ’la blonde, surnom que longtemps mes adversaires de gauche m’ont donné… et pourtant il y avait des ‘féministes’ parmi eux ! » « Aujourd’hui, c’est Florence Portelli qui est visée… par le RN ! Le sexisme en politique a la vie dure. Soutien à ma Vice-présidente et maire de talent », a-t-elle ajouté à l’intention de sa consœur. Même chose du côté de la conseillère de Paris Agnès Evren qui regrette ces « attaques misogynes frontales » et « l’attitude injustifiable » de Julien Odoul, ainsi que le député Ian Boucard, qui pointe du doigt ce peu de « considération qu’il porte aux femmes ».

Article écrit avec la collaboration de 6Medias

Crédits photos : Laetitia Notarianni/Bestimage

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