ARCHIVE. Adaptée du récit bouleversant de Nora Fraisse, cette fiction rediffusée ce soir sur France 3, raconte le combat d’une mère après le suicide de sa fille, victime de harcèlement. Un rôle poignant pour Julie Gayet.
Qu’est-ce qui vous a convaincue d’accepter un rôle aussi difficile ?
Julie Gayet : Le réalisateur, Bourlem Guerdjou. C’est délicat d’interpréter une personne réelle qui se retrouve au cœur d’une telle tragédie. Il fallait fixer des limites pour ne pas tomber dans le pathos ou l’impudeur. Je n’ai ni lu le livre de Nora, ni souhaité la rencontrer avant car, pour rendre cette histoire universelle, il faut rester dans le registre de la fiction. J’ai seulement fait des lectures chez moi, avec Luàna Bajrami, qui joue Marion, pour nous apprivoiser, créer une famille comme à l’écran.
Le tournage était-il aussi bouleversant que l’est le film ?
Pour la première fois, je n’arrivais à rien faire d’autre. Je suis plutôt cartésienne, mais là, c’était comme si la présence de Marion planait au-dessus de nous. La visite de Nora sur le tournage fut bouleversante.
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En tant que mère, le harcèlement est-il un sujet qui vous interpelle ?
En tant que citoyenne, d’abord. La société prend conscience du problème et l’Éducation nationale met en œuvre des moyens de prévention. Ce film en est un. On croit tout savoir de nos enfants, et pourtant… Un jour, je suis arrivée plus tôt que prévu à l’école maternelle de mon fils, et je l’ai vu se faire battre par un camarade. Je ne sais pas s’il m’en aurait parlé. C’est donc un thème qui me tient à cœur.
Marion, 13 ans pour toujours, est diffusé mardi 26 novembre à 22h35 sur France 3.
Emmanuelle Touraine
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