Quinze livres sont en compétition pour le Grand Prix de l’Héroïne, édition 2021, qui récompensera un roman français, un roman étranger et une biographie. Tour de piste des neuf premiers ouvrages sélectionnés.
Depuis 2006, Madame Figaro célèbre le meilleur de la littérature française et étrangère et couronne 3 lauréat(e)s parmi : un roman français, un roman étranger et une biographie/document. Sélectionnés par la rédaction, ces ouvrages ont pour héroïnes des femmes extraordinaires.
Pandémie oblige, en 2020 l’annonce des résultats fut intégralement digitale. Pour cette édition 2021, la date de la cérémonie n’est pas encore fixée, mais elle devrait se tenir dans le salon Tauber de l’Hôtel Raphael à Paris. Le jury du Grand Prix de l’Héroïne, présidé cette année par Colombe Schneck, se compose de Rachida Cantona Brakni, Florence Loiret-Caille, Pierre Lescure, Alex Lutz, Caroline de Maigret, Sarah Poniatowski, Bernard Babkine, ainsi que d’une lectrice, de l’instabookeuse @demainjelis, d’une libraire et d’une correspondante. Tour de piste des 9 premiers ouvrages sélectionnés sur les 15 finalistes.
En vidéo, retour sur le Grand Prix de l’Héroïne 2020
Les ouvrages en compétition
Romans français
Fille de Camille Laurence
Naître fille dans les années 1960, comme Laurence la narratrice, n’était pas vraiment un cadeau de la vie (les garçons sont rois). Elle aura une fille dans les années 1990, mais que lui transmettre et comment ? Ce roman vérité sur la place de la femme dans notre société, sur la famille aussi, magnifiquement écrit pimenté parfois d’humour et d’ironie est un bonheur pour les filles et les garçons.
Editions Gallimard, 240 p., 19,50 €.
Le Dernier Enfant de Philippe Besson
La journée sera difficile pour Anne-Marie, elle le sait, elle le sent, c’est le départ de son fils, le petit dernier. Et pourtant rien de vraiment extraordinaire, il part là-bas à la ville, dans un studio, faire ses études. Mais il y a comme une impression de fin du monde dans son esprit, comme une brèche qui s’ouvre… Et on est au plus près de cette femme bouleversante d’amour et de tendresse.
Editions Julliard, 208 p., 19 €.
Elle a menti pour les ailes de Francesca Serra
Tout va bien pour Garance : elle a 15 ans, elle est belle, elle fait de la danse, a une meilleure amie, participe à un concours de mannequins, aime faire la fête, est une fidèle des réseaux sociaux… Et, un jour, elle disparaît. Un premier roman sensible et féroce, à l’écriture implacable et aiguisée, sur le monde des ados et sur cette génération Z soumise aux regards des autres.
Éditions Anne Carrière, 480 p., 21 €.
Romans étrangers
Aria de Nazanine Hozar
Il l’appellera Aria, ce bébé qu’un chauffeur de l’armée trouve un soir de neige dans une rue de Téhéran en 1953. Trois drôles de femmes vont marquer le destin d’Aria, Zahra la méchante, Fereshteh qui l’adopte et Mehri “la fée” de son futur. Il y aura des hommes aussi… Attachante héroïne, on suit la vie d’Aria qui se trouve bouleversée par l’arrivée d’un certain Khomeini. Un roman fresque bouleversant.
Editions Stock, 522 p., 24 €. Traduit par Marc Amfreville
Ce genre de petites choses de Claire Keegal
Dans une Irlande ultra-catholique des années 1980, Bill Furlong livre bois et charbon, Noël arrive, le travail bat son plein quand il découvre que dans le couvent voisin des jeunes filles employées comme blanchisseuses sont exploitées. Il ne peut pas rester indifférent… Un roman intense, sensible et lumineux.
Editions Sabine Wespieser, 120 p., 15 €. Traduit par Jacqueline Odin.
Puissions-nous vivre longtemps d’Imbolo Mbue
Dans ce petit village de l’Afrique de l’Ouest, on ne cesse de se battre contre une compagnie pétrolière américaine qui pollue terres, corps et âmes. Pourtant, les anciens y croyaient à cette promesse de bonheur. Et il y a Thula, une jeune femme qui décide de se battre… Un roman d’une force inouïe, et le portrait d’une femme puissante et lumineuse par l’auteure de Voici venir les rêveurs.
Éditions Belfond, 432 p., 23 €. Traduit par Catherine Gibert.
Biographies, essais
Aller avec la chance d’Iliana Holguin Teodorescu
Elle est jolie et a 18 ans, elle aime voyager, elle le frisson du hasard des rencontres… Alors, elle part, seule en auto-stop pour traverser l’Amérique latine: le Chili, la Colombie, le Pérou, l’Equateur. Les chauffeurs sont souvent des hommes, elle écoute leurs vies, elle les observe, les découvre. De ce voyage initiatique, libre et sans peur, Iliana en fait un récit singulier, celui d’une femme sans contrainte et lumineuse à l’écoute du monde.
Editions Verticales, 190 p., 18 €
La Familia grande de Camille Kouchner
Un livre qui agit comme une déflagration, tout explose au grand jour avec ce récit de Camille Kouchner qui dévoile comment son beau-père abusait de son frère jumeau. Hypocrisie, complaisance, on étouffe l’affaire, mais depuis la parole et l’écriture se sont libérés comme dans ce récit incandescent qui met à nue la terrible vérité.
Editions du Seuil, 208 p., 18 €.
L’Unique. Maria Casarès d’Anne Plantagenet
Elle est née en Galice, elle fuit Franco en 1936, s’installe à Paris et veut devenir comédienne. Elle fera tout pour réussir, tournera avec Marcel Carné et Jean Cocteau, mais c’est sur scène que son talent éclate. Elle est une fidèle du Festival d’Avignon, et son histoire d’amour avec Albert Camus la marquera à jamais. Elle, c’est Maria Casarès, l’unique !
Éditions Stock, 266 p., 20 €.
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