Avec "Tako Tsubo", L'Impératrice veut faire exploser les cœurs

Évacuons directement ce paradoxe que vivent tous les musiciens depuis plus d’un an. Oui, c’est très étrange de sortir un album sans pouvoir le défendre sur scène – surtout quand sa précédente tournée s’est achevée en grande pompe – mais, nous dit la chanteuse Flore Benguigui : « On peut aussi se dire que c’est une période durant laquelle les gens ont besoin d’entendre des choses« .

Ce deuxième album, les six musiciens de L’Impératrice l’ont mis sur les rails en rentrant de tournée en Amérique : aux États-Unis et au Mexique, ils ont conforté leurs influences. C’est ce qu’en dit aujourd’hui le fondateur et l’une des têtes pensantes du groupe, Charles de Boisseguin, parlant de « souvenirs de voyages« .

« Nos premières amours que sont le hip-hop, le funk ou la disco pouvaient être abordés de façon moins francophone »

Autre particularité, le fond : « Tout l’album parle d’émotions très humaines et très communes, décrypte Flore Benguigui. Moi je suis allée chercher des choses très intimes dont je n’aurais pas osé parler par le passé« . Et tout est, en réalité, résumé dans ce titre, Tako Tsubo, une expression japonaise qui décrit un coeur qui se déforme jusqu’à exploser, soumis à des émotions trop intenses. Exactement l’effet de cette reprise placée en fin de disque, Tant d’amour perdu, chanson de Michel Berger. « Des petites histoires et des grandes aventures« , formule Charles de Boisseguin

« C’est un album qui parle aussi de la marge, du fait d’être différent, de ne pas entrer dans un moule »

Qu’on danse ou qu’on pleure, les deux pouvant parfaitement se faire en même temps, L’Impératrice construit en tout cas des histoires, qui donnent envie d’être ensemble.

L'Impératrice, retour en émotions | La chronique de Yann Bertrandécouter

L’Impératrice, Tako Tsubo (Microqlima). Album disponible.

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