Jean-Vincent Placé condamné pour harcèlement sexuel

Ce lundi 1er mars, Nicolas Sarkozy a écopé de trois ans de prison dont un an ferme, dans l’affaire « des écoutes ». Le même jour, Jean-Vincent Placé, lui, était condamné pour harcèlement sexuel.

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  1. Jean-Vincent Placé

Lundi 1er mars, Jean-Vincent Placé a été condamné pour harcèlement sexuel, nous apprend Le Monde, ce 15 mars. Une condamnation à 5000 euros d’amende passée inaperçue en raison du verdict tombé le même jour : Nicolas Sarkozy était condamné à trois ans de prison dont un an ferme suite à l’affaire dite « des écoutes » par le tribunal correctionnel de Paris. Les faits pour lesquels l’ancien Secrétaire d’État chargé de la réforme de l’État et à la simplification a été jugé remontent eu 25 octobre 2016.

C’est une gendarme, qui était alors affectée à la sécurité du bâtiment dans lequel logeait Jean-Vincent Placé, rue de Babylone dans le 7e arrondissement de Paris, qui est la plaignante. Rentrant d’un dîner ce soir-là, le politique regagne son logement et tente d’embrasser contre son gré l’agent, qui se trouve à l’entrée. Et l’invite à le suivre en l’interpellant de cette manière, selon la source judiciaire du Monde : « Venez avec moi et vous verrez, ça va être sympa. »

« Cette histoire a et un impact fort, elle a été mal vécue »

La gendarme avait à l’époque averti sa hiérarchie mais n’avait pas porté plainte contre Jean-Vincent Placé qui avait présenté ses excuses. Yves Claisse, avocat de la victime, explique que sa cliente a longuement hésité et a finalement décidé de porter plainte, en 2020, après un épisode qui lui permis de prendre conscience de ce qui s’était réellement passé ce soir-là. « Souvent, dans ce genre de faits, les victimes ressassent, précise son Conseil. Cette histoire a eu un impact fort, elle a été mal vécue par ma cliente. En tant que femme, et parce que c’est la négation de l’uniforme et de la fonction. »

L’ancien compagnon de Cécile Duflot, condamné pour harcèlement sexuel, tel que défini par l’article 222-33 du code pénal qui punit « le fait d’imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle », a reconnu les faits et accepté la proposition de peine « qui lui semblait juste et raisonnable », selon son avocat. Il a été contraint de verser 2 000 euros de dommages et intérêts pour préjudice moral à la gendarme.

Un comportement très déplacé

Ce n’est pas la première fois que Jean-Vincent Placé, aujourd’hui Conseiller régional d’Île-de-France, fait preuve d’un comportement déplacé vis-à-vis d’une femme. En novembre 2019, une de ses anciennes collaboratrices était revenue, devant les caméras de France 3, sur une soirée passée avec l’ancien Secrétaire d’État qu’elle a très mal vécue, durant laquelle ce dernier aurait eu un comportement très déplacé. Si elle avait décidé de dénoncer ces faits, remontant à juillet 2016, suite auxquels elle s’était mise en arrêt de travail et a même démissionné de ses fonctions, elle n’a pas souhaité amener l’affaire devant la justice.

Nuit d’ivresse, violences et outrages

Pour ce qui est de cette condamnation pour harcèlement sexuel de ce 1er mars, elle ne figurera pas au casier judiciaire de Jean-Vincent Placé, précisent nos confrères du Monde. À l’instar des trois mois de prison avec sursis et les 1 000 euros d’amende dont il avait déjà écopés en septembre 2018 pour violences et outrages. Des faits qui s’étaient déroulés lors d’une soirée arrosée au bar La Piscine, dans le 6e arrondissement de Paris, pour lesquels il avait été reconnu coupable. Une nuit d’ivresse à la suite de laquelle, Jean-Vincent Placé s’était posé en victime.

Crédits photos : Pierre Perusseau / Bestimage

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