Invitée ce lundi matin dans l’émission de Jean-Marc Morandini, l’ancienne ministre de la Justice a évoqué avec difficulté sa jeunesse et a admis avoir pensé au suicide. Elle n’avait alors pas 30 ans.
Si elle a réussi sa vie professionnelle, Rachida Dati a dû se battre pour en arriver là où elle est aujourd’hui : après avoir été avocate, puis députée, elle a été ministre de la Justice, avant d’être élue maire du septième arrondissement de Paris. Sa vie en politique, c’est le sujet de son dernier livre, La confiscation du pouvoir, qu’elle est venue présenter ce lundi matin dans l’émission de Jean-Marc Morandini, Morandini Live !, sur CNews. Un ouvrage où celle qui a récemment eu un échange tendu avec Patrick Cohen évoque également de douloureux souvenirs de jeunesse.
Elle était alors âgée de 25 ans. Un âge auquel « j’était autonome, je travaillais, et j’avais des postes importants« , mais qui ne l’empêchera pas de vivre dans un milieu de « stress permanent. » Si elle explique ne pas avoir été battue, elle admet avoir, à cet âge, « accepté un mariage contraint ». « Contraint par une contrainte sociale, locale. […] Je l’ai rencontré en août, et je me suis mariée le 14 novembre 1992 », explique la femme politique, qui ajoute « qu’on vivait mal que je sois célibataire à 25 ans, que j’aille travailler à Paris, et que j’ai changé la vie de mes parents, de ma famille, donc il y avait des ragots, donc j’ai accepté, pour ne pas me couper de mes parents. »
« On pleure tout seul, on ne se confie pas »
Des souvenirs qui font monter les larmes aux yeux de l’ancienne garde des Sceaux, d’autant qu’elle admet avoir pensé à cette époque avoir « pensé au pire ». « Arrêter, pour moi, c’était simple… […] Je me souviens de conversations que j’ai eu avec mon père à un moment donné, mais j’ai pensé au pire. Après, je me suis dit ‘j’abandonne maman, j’abandonne mes frères et soeurs’, et c’était pas jouable, voilà. À un moment donné, c’est un combat qui vous dépasse » Visiblement touchée, Rachida Dati se souvient aussi de ses sacrifices. « Oui, il y a des choses que j’ai mis de côté, je me disais ‘je peux pas lâcher’, mais c’est douloureux, on pleure tout seul, on se confie pas », conclut l’actuelle maire du 7ème arrondissement.
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