Marc Lavoine : “The Voice est un endroit incroyable”

Présent comme juré pour la deuxième fois, le chanteur a savouré les moments passés avec ses camarades et les candidats. Explications.

Pourquoi avez-vous signé pour une nouvelle édition ? 

Marc Lavoine : D’abord, parce que The Voice est, avant tout, un spectacle capté. On n’est pas là pour faire de la télévision. Les candidats font entendre leur voix, sur une scène, avec de vrais musiciens. Ceux que nous ne retenons pas, nous leur posons des questions, malgré tout. Et leurs réponses nous donnent une idée de ce qui se passe dans notre société. Pour nous, artistes, il est important de ne pas être déconnecté du monde. The Voice est un relais, qui nous met en contact avec toutes les classes sociales, tous les milieux, genres et religions… 

Comment est le niveau, en 2021 ? 

Ça chante très bien et ça joue très bien de la musique ! Il y a énormément de talents. C’est très compliqué, pour nous, de faire des choix. Mais c’est aussi passionnant. 

Pour la première fois, le tournage s’est fait sans public. Comment l’avez-vous vécu ? 

Il y avait moins ce côté show. Les auditions à l’aveugle ont basculé, comme toute la société, dans une forme de confinement. Nous étions comme dans un tunnel, avec les candidats. Cela a donné une importance particulière à chaque prestation. Dans un sens, ce n’était pas si mal. 

À lire également

Vianney, trop direct dans The Voice ? : “Dans la vie, je suis dur avec moi-même”

Ressentez-vous parfois l’écart des générations, face à certains candidats ou coachs ? 

L’avantage de l’expression, qu’elle soit musicale, théâtrale ou cinématographique, c’est qu’elle est transversale. On est touché par des choses qui n’ont pas de référence temporelle. J’ai été surpris que certaines personnes choisissent de venir dans mon équipe plutôt que dans celles d’à côté. Quand les chansons sont de bonnes chansons, on les retrouve dans toutes les discothèques. Les candidats qui se présentent devant nous sont très ouverts d’esprit, sans a priori sur le programme. Ils viennent du rock, du rap et se présentent ici parce que The Voice est un endroit incroyable. 

Quel regard portez-vous sur l’arrivée de Vianney dans l’équipe ? 

C’est un peu comme quand Mathieu Kassovitz joue avec Jean-Louis Trintignant dans Regarde les hommes tomber (film de Jacques Audiard, sorti en 1994, ndlr) : on ne se dit pas qu’il y en a un qui vient d’arriver dans le métier et que l’autre à quarante ans de carrière, mais juste que ce sont deux artistes qui travaillent ensemble et qui apprennent l’un de l’autre. Ils partagent quelque chose de fantastique. C’est pareil, pour nous, avec Vianney. 

À lire également

Amel Bent n’a pas reconnu une proche lors des auditions à l’aveugle de The Voice (TF1) : “Je n’ai pas l’ouïe si fine !”

Quel est le point commun entre vous, les quatre coachs ? 

Nous nous exprimons tous sans complaisance, mais avec gentillesse. La vérité n’est pas violente chez nous, elle est porteuse de solutions. C’est le seul moyen d’être à la hauteur des attentes de chaque candidat. Même ceux qui ne sont pas retenus se rendent compte qu’ils ont appris bien plus qu’ils ne l’auraient imaginé. 

Et pourquoi utilisez-vous vos lunettes comme d’une loupe sur le plateau ? 

Pour faire des gros plans ! Le téléspectateur en a chez lui, grâce aux caméras, mais pas nous !

The Voice : tous les samedis à 21h05 sur TF1

Interview Amandine Scherer 

Source: Lire L’Article Complet