Dans son ouvrage Les larmes de l’éléphant, Émilie Ducrot parle à coeur ouvert de la terrible découverte qu’elle a fait il y a quelques années sur son adoption. L’ancienne pensionnaire de la Star Academy a été victime d’un trafic de bébés, sri-lankais.
C’est une histoire bouleversante qu’Emilie Ducrot, ancienne candidate de la saison 4 de la Star Academy, raconte dans son livre. Les Larmes de l’éléphant (éd. l’Archipel). Victime d’un trafic d’enfant, qu’elle ne découvrira qu’à l’âge adulte, la jeune femme de 30, relate son long combat pour découvrir la vérité dans les colonnes deCloser.Une vérité bouleversante révélée le 18 novembre 2017 grâce à un message d’une de ses amies. Adoptée au Sri Lanka, Emilie a toujours su d’où elle venait. « Mes parents ont toujours été clairs. J’avais 5 ou 6 ans quand ils m’ont raconté l’histoire à laquelle ils ont cru toute leur vie : ne pouvant pas avoir d’enfants, ils ont effectué des démarches pour accueillir un enfant abandonné. En octobre 1985, ils sont venus me chercher au Sri Lanka. Selon eux, ma mère était une jeune femme tombée enceinte hors mariage, ce qui lui aurait valu d’être exclue de la société », a confié celle qui a côtoyé Grégory Lemarchal après son passage à la Star’Ac.
Après un voyage à Madagascar, elle se rend compte des conditions dans lesquelles vivent la population. Si elle pense alors avoir eu de la chance d’être adoptée, elle a toujours eu envie d’en savoir plus ses origines. « Pourtant, j’avais toujours un pincement au cœur en pensant à ma mère. A l’école, quand on nous demandait en début d’année ce que l’on voulait faire plus tard, j’écrivais : « Retrouver ma maman» ». Puis, un reportage diffusé à la télévision néerlandaise sur le trafic d’enfants va la tétaniser. « Une histoire horrible : des bébés volés au Sri Lanka, des femmes enceintes séquestrées dans des « fermes » en attendant qu’elles accouchent. Dans les années 1980, 11 000 nouveau-nés auraient été ainsi vendus à des familles en Europe », a-t-elle confié. Et de poursuivre. « Je ne voulais pas que cela soit mon histoire ! Cela me faisait trop mal. Je me suis enfermée pour ne plus voir personne. »
« Toute ma vie était truquée »
Pendant dix ans, l’ancienne chanteuse va se morfondre… Finalement, elle décide de prendre les choses en main et de se lancer dans une enquête poussée pour trouver des réponses à ses questions. « J’ai découvert que mon dossier d’adoption avait été falsifié. Je ne suis pas née au Kalubowila Hospital de Colombo, le 19 septembre 1985. Même Surangi, le prénom que ma mère biologique m’a soi-disant donné est faux ! Toute ma vie était truquée. »
C’est un coup dur pour les parents d’Emilie, qui étaient persuadés d’avoir pris des précautions grâce à l’aide d’une association, qui les avait mis en relation avec une avocate. « Et là, je leur apprenais que cette avocate était un escroc et que la femme qu’ils avaient rencontrée au Sri Lanka était peut-être payée pour faire semblant d’être ma mère biologique. Tout s’effondrait. Trente ans après les faits, retrouver les auteurs de ce monstrueux trafic n’est pas facile », a-t-elle lâché. Et d’ajouter : « L’enquête menée à l’époque par les services sri-lankais a été étouffée. Et aujourd’hui, quand je pose des questions, on me répond : « C’est de l’histoire ancienne, vous feriez mieux de tourner la page. » »
Son combat continue…
Plusieurs années après cette découverte, Emilie tente aujourd’hui d’aider les es autres grâce à l’association qu’elle a fondé, baptisée Les Enfants de Ceylan. Sa structure a pour but de secourir les enfants abandonnés et les futures mamans dans le besoin. Emilie n’a pas non plus renoncer à retrouver un jour sa mère biologique. Pour cela, elle a réalisé des tests ADN.« Ils serviront à faire un rapprochement avec d’autres adoptés sri-lankais de la même époque. De cette façon, on espère recréer un peu des familles, c’est mieux que rien. Je suis déterminée à tout tenter. Je veux que l’on me dise qui je suis vraiment et qui était ma mère. »
Crédits photos : FACEBOOK – Emilie Ducrot
Source: Lire L’Article Complet