Marie s’inflitre s’explique après le fiasco de son apparition à la marche contre les violences faites aux femmes

Comme des milliers d’autres personnes, Marie s’infiltre a participé à la marche contre les violences faites aux femmes. Copieusement critiquée après s’être présentée avec deux hommes tenus en laisse, l’humoriste a tenu à expliquer sa démarche.

Partout où elle apparaît, elle se fait remarquer. En octobre dernier, c’est en s’incrustant sur le podium d’un défilé Chanel à la Fashion week que Marie s’infiltre a fait parler d’elle. Poussée vers la sortie par Gigi Hadid, elle devenait en quelque sorte la star de ce rendez-vous mode tant attendu. Et depuis, elle en a fait d’autres des happenings, c’est d’ailleurs un peu sa marque de fabrique. Mais le dernier en date a glacé le sang de plus d’un internaute. Ce samedi 23 novembre, l’humoriste de 28 ans a partagé sur son compte Instagram une vidéo tournée lors de la marche contre les violences faites aux femmes qui avait lieu à Paris.

Vêtue d’une tenue violette, Marie s’infiltre est apparue à la manifestation en tenant en laisse deux hommes torses nus qui affichaient des marques de coups sur le visage. Une scène qui a dérangé de nombreuses personnes qui ont exprimé leur colère sur la Toile. « Associer pratique BDSM et feminicides. Représenter une domination de la femme sur l’homme dans un mouvement qui revendique l’égalité des sexes. Faire le buzz sur des meurtres pour vendre des billets de son spectacle. Marie s’infiltre déchet de l’humanité », pouvait-on lire dans les différentes réactions. Choquée, Sandra Sisley lui a notamment demandé si elle était « sûre » de cet happening.

Marie s’infiltre… puis s’explique

Oui, elle en était sûre et le doute ne lui a jamais traversé l’esprit. Ce ne sont donc pas des excuses mais des explications que Marie s’infiltre a publié ce dimanche 24 novembre, évoquant une « chasse aux sorcières ». « L’objectif poursuivi par chacune de mes performances ? Bousculer, transgresser les codes, montrer l’absurdité de notre réalité, remettre en question la pensée dominante, et permettre l’irruption du rire là où on ne l’attend pas. Là où on ne le veut plus », a-t-elle rappelé. La jeune femme a donc préféré utiliser l’humour, en tout cas une démarche différente pour parler des violences. « Il s’agit de mettre en lumière un sujet d’une autre façon que celle imposée : la posture victimaire, les pleurs, les collages choc et la manifestation proprement féministe, a-t-elle déclaré. Non je ne me moque pas des personnes qui vivent des drames, je ne jouis pas de la méchanceté, non je ne caricature pas les femmes qui meurent sous les coups de leur conjoint. Je prends juste un sujet et je le montre différemment, avec un autre ton, un regard différent. »

« Nous sommes dans l’ère de la moralisation extrême, celle prescrite par un magistère moral sur lequel il faut s’aligner : s’émouvoir pour la même chose, se scandaliser pour les mêmes faits, penser pareil partout et tout le temps, a-t-elle écrit pour conclure. C’est mon combat de révéler combien il peut être dangereux d’épouser cette uniformité des comportements. Combien il est important de prendre un sujet dramatique et de le détourner. A ma manière. » Mais pour de nombreuses personnes, ce n’est manifestement pas la bonne.

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Aaaaah enfin la chasse aux sorcières est lancée! La meute veut du sang et l’exécution en place publique de Marie S’Infiltre sous le regard des réseaux! Qu’on rallume le bûcher! Etonnant venant de celles et ceux qui prônent la non violence quand on parle des violences faites aux femmes… Comprenne qui pourra! Faites de moi votre bouc emissaire, j’adore!  Et je veux bien finir en méchoui pour la cause ! L’objectif poursuivi par chacune de mes performances ? Bousculer, transgresser les codes, montrer l’absurdité de notre réalité, remettre en question la pensée dominante, et permettre l'irruption du rire là où on ne l'attend pas. Là où on ne le veut plus. Les moyens utilisés ? L'humour souvent, une image forte, ici. Rien de plus. Il s’agit de mettre en lumière un sujet d’une autre façon que celle imposée : la posture victimaire, les pleurs, les collages chocs et la manifestation proprement féministe. Non je ne me moque pas des personnes qui vivent des drames, je ne jouis de la méchanceté, non je ne caricature pas les femmes qui meurent sous les coups de leur conjoints. Je prends juste un sujet et je le montre différemment, avec un autre ton, un regard différent. Nous sommes dans l'ère de la moralisation extrême, celle prescrite par un magistère moral sur lequel il faut s’aligner : s’émouvoir pour la même chose, se scandaliser pour les mêmes faits, penser pareil partout et tout le temps. C’est mon combat de révéler combien il peut être dangereux d’épouser cette uniformité des comportements. Combien il est important de prendre un sujet dramatique et de le détourner. A ma manière.

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