Bertrand Cantat : comment le chanteur s'est défendu en rejetant la faute sur Marie Trintignant qu'il accuse d'agressivité

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L’émission Enquête Exclusive du dimanche 24 novembre sur M6 a diffusé, pour la première fois en France, l’audition de Bertrand Cantat, en Lituanie, pour le meurtre de sa compagne Marie Trintignant. Le chanteur a tenté de se défendre en accusant l’actrice d’avoir été elle-même très agressive.

Une audition choc à vous glacer le sang. A la veille de la journée internationale contre les violences faites aux femmes du 25 novembre, M6 a consacré une soirée spéciale de programmation à ce sujet, le dimanche 24 novembre. Après les témoignages bouleversants de plusieurs victimes de violences conjugales dans Zone Interdite, l’émission Enquête Exclusive est revenue sur l’affaire Bertrand Cantat. En diffusant, pour la première fois en France, l’audition du chanteur par la justice lituanienne, et à travers plusieurs témoignages, les journalistes ont remonté, étape par étape, le fil des évènements de la fatidique nuit du 26 au 27 juillet 2003 à Vilnius, en Lituanie. Femme Actuelle a pu voir, en avant-première, ce reportage édifiant sur l’enquête retraçant toute l’affaire Cantat.

Ce soir-là, une violente dispute éclate entre Bertrand Cantat et sa compagne Marie Trintignant, dans leur chambre d’hôtel. Les coups partent rapidement. D’une violence inouïe. Au cours de l’audition du 21 août 2003, Bertrand Cantat détaille et reproduit les gestes en mimant les claques : “Je me suis servi des deux faces, j’ai fait ça et ça et ça et ça, et peut-être plus.” Selon le chanteur de Noir Désir, il ne considère pas avoir commis un crime. Il réfute complètement ce terme. Pour lui, « c’était un accident et une lutte. Il n’y avait aucun coup porté qui pouvait donner la mort. » D’ailleurs, il ajoute, pour sa défense, ne pas avoir enclenché en premier les hostilités. « Elle est devenue très agressive, très hystérique et elle m’a frappé d’un coup de poing au visage. Elle m’a donné un coup de poing et ensuite elle m’a agrippé. Le cou… j’avais des traces partout ! Les bras et tout… » explique-t-il au cours de l’audition, « Elle criait, elle criait tout le temps. Jusque-là, moi, je ne l’ai pas touchée. » Et se considère même en pauvre victime dans l’affaire. « Personne ne s’est occupé du fait que l’agressivité pouvait venir aussi de quelqu’un d’autre que moi. »

Très en colère, ll se serait alors défendu physiquement en infligeant des « grandes baffes » avec la main sur laquelle il portait de nombreuses bagues. Il l’aurait ensuite projetée sur le canapé et aurait « loupé » son coup lorsqu’elle est tombée par terre. Au cours de l’audition, il persiste en expliquant que « le ton est très vite monté de son côté. » Pour tenter d’apitoyer l’assemblée autour de lui, il continue sur sa ligne de défense en inversant les rôles. « Je précise d’ailleurs que tout ce que moi, j’ai eu corporellement, personne n’a regardé et personne n’a cherché à le constater depuis le début ! » raconte-t-il, presque indigné.

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Des bleus sur le corps pour lui, contre des coups violents sur celui de Marie Trintignant, « une vingtaine de traces de coups » rapporte l’autopsie, « plusieurs hématomes sur le visage dont trois énormes sur le côté gauche, un éclatement des os du nez correspondant vraisemblablement à un coup de poing ou un coup de tête, une plaie au niveau de l’arcade sourcilière« , conséquences de plusieurs attaques portées très violemment. L’autopsie révèle également des traces de coups portés aux jambes, sur le bas du dos, du ventre et de ses bras. Un véritable acharnement. Un rapport de force totalement disproportionné : Bertrand Cantat pesait 80 kilos et Marie Trintignant, 60. Les faits, rien que les faits, contredisent la (pauvre) défense du chanteur. Ses coups auront bel et bien entraîné la mort de l’actrice quelques jours plus tard, le 1er août 2003. Une affaire, hélas, emblématique de tous les cas de féminicides. Des violences contre lesquelles le gouvernement doit agir au plus vite.

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