Retour des élèves de la zone C, tests salivaires, recrutement de 1700 étudiants, et cours en extérieur à Paris… On fait le point sur les dernières actualités.
- Actualités covid école
- Rentrée zone C
- Nombre de cas Covid à l’école
- Protocole sanitaire allégé
- Cas contact école
- Protocole sanitaire école
- Fermeture d’écoles
[Mise à jour du 2 mars 2021 à 16h54]. Les élèves font tour à tour leur rentrée après les vacances d’hiver, selon les zones A, B et C. Les élèves de la zone B reprendront les cours le 8 mars prochain, et la campagne de dépistage s’accélère dans les établissements scolaires avec des tests salivaires. Jean-Michel Blanquer a annoncé que 1700 étudiants seraient recrutés pour venir en aide jusqu’à la fin du mois de juin, auprès des médecins et infirmières scolaires. Quant à Anne Hidalgo, qui avait proposé un confinement de trois semaines dans la capitale, elle suggère désormais de faire des cours en extérieur pour éviter les risques de contamination. On fait le point sur les dernières actualités concernant les élèves de la maternelle au lycée.
Actualités Covid à l’école
- L’école en plein air à Paris ? Opposée à l’idée d’un confinement à Paris le week-end et après avoir proposé un confinement de trois semaines, Anne Hidalgo a fait d’autres propositions ce 1er mars après une réunion avec les maires d’arrondissements, la Préfecture de Police et l’agence régionale de santé (ARS) pour limiter la propagation du coronavirus. « Je propose à l’Education nationale de permettre aux enseignants de faire classe en extérieur toutes les fois que cela sera possible« , a expliqué la maire de Paris. Elle a également demandé que « les tests salivaires nous permettent de tester plus vite et plus massivement les enfants des écoles touchées par le Covid » et que » ce dépistage soit répété tous les quinze jours. »
- Recrutement de 1700 étudiants pour aider le personnel médical à effectuer des tests salivaires. « 1700 médiateurs (étudiants en médecine, en pharmacie ou des étudiants d’autres domaines) » vont être recrutés pour aider les médecins et infirmières scolaires « jusqu’à la fin du mois de juin », a annoncé Jean-Michel Blanquer ce 2 mars sur France Inter.
- Les écoles n’amplifient pas l’épidémie. Selon une étude publiée ce 24 février dans le British medical Journal par le professeur Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l’Institut Pasteur et membre du conseil scientifique, les écoles ne favorisent pas la propagation du coronavirus. « Il faut accepter l’idée que le virus circule dans les écoles (…) Ce qu’on sait maintenant mieux, c’est que les enfants qui ont moins de dix ans sont de 30 à 50% moins susceptibles d’être infectés comparé à des adultes. Ils sont aussi vraisemblablement moins contagieux. Les écoles ne jouent pas le rôle d’amplificateur« , explique le Pr Fontanet qui précise aussi que les enseignants n’ont pas plus de risques d’être infectés que des personnes du même âge et du même sexe. Pour autant, l’épidémiologiste estime qu’il ne faut pas exclure une fermeture des établissements scolaires en cas de flambée de l’épidémie. « Si on fait ces fermetures, il faut privilégier quand même l’alternance avec l’enseignement à distance pour les collèges et les lycées (….) L’intérêt de l’alternance une semaine sur deux, c’est de casser les chaînes de transmission. Et retarder au maximum la fermeture des écoles primaires, parce que c’est là où il y a le plus de dommages« , ajoute le Pr Fontanet.
- 74 jours d’école en moins pour les écoliers. En 2020, la pandémie de coronavirus a bouleversé la scolarité des enfants dans le monde entier. Nombre d’entre eux ont été obligés de rester à la maison avec des conséquences parfois lourdes. Après avoir analysé des données de 194 pays et de différentes régions, l’ONG Save the Children a indiqué, ce 2 mars, que les enfants avaient perdu en moyenne 74 jours d’éducation chacun, soit près d’un tiers d’une année scolaire. « Près d’un an après la déclaration officielle de la pandémie mondiale, des centaines de millions d’enfants ne sont toujours pas scolarisés « , s’inquiète ainsi dans un communiqué Inger Ashing, la directrice générale de l’ONG qui ajoute que les inégalités se sont creusées entre pays riches et pauvres mais aussi entre familles riches et modestes au sein de chaque pays. Les élèves vivant en Amérique latine, dans les Caraïbes et en Asie du Sud ont, ainsi, manqué presque trois fois plus de jours d’école que les enfants d’Europe occidentale, avec respectivement 110 jours sans école contre 38.
- Retour à l’école pour les élèves de la zone C. Après la reprise des élèves de la zone A (Besançon, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble, Limoges, Lyon, Poitiers) le 22 février, c’est au tour des élèves de la zone C (Paris, Créteil, Montpellier, Versailles et Toulouse) de faire leur retour à l’école ce lundi 1er mars. La semaine suivante, lundi 8 mars, ce seront les élèves de la zone B (Aix-Marseille, Amiens, Caen, Lille, Nancy-Metz, Nantes, Nice, Orléans-Tours, Reims, Rennes, Rouen, Strasbourg) qui retourneront à l’école.
- « 4 à 6 semaines à tenir ». Lors d’un déplacement en Seine-Saint-Denis ce 1er mars, Emmanuel Macron a précisé qu’il fallait encore tenir « quatre à six semaines » avant d’alléger les restrictions sanitaires. Le Président compte notamment sur le développement des vaccination, la météo plus clémente pour faire baisser la pression hospitalière.
- Les vacances prolongées à Chambourcy (Yvelines). Les élèves de la ville de Chambourcy dans les Yvelines auraient dû faire leur rentrée ce 1er mars comme tous leurs camarades de la zone C mais ils devront encore faire preuve de patience en raison de la présence de variants du coronavirus dans les établissements scolaires. Les premiers cas du variant sud-africain ont été détectés le 12 février, d’abord à l’école maternelle puis dans l’école élémentaire voisine. Depuis, douze cas ont en tout été recensés chez trois enseignants, deux agents d’encadrement et sept enfants. Pour freiner la propagation de ces variants, la rentrée scolaire n’aura donc pas lieu avant le lundi 8 mars pour 600 élèves en élémentaire et 600 élèves au collège. Pierre Morange, le maire de la ville, incite par ailleurs tous les habitants de la commune à se faire dépister.
- Tests salivaires à l’école. Le dépistage du Covid-19 par tests salivaires va s’intensifier à chaque retour en classe des élèves, suite aux vacances d’hiver. A terme, ce sont 300 000 tests salivaires qui seront réalisés dans les établissements scolaires a précisé Jean-Michel Blanquer ce 1er mars lors d’un déplacement à Lavoncourt (Haute-Saône). Une note de l’Education nationale avait laissé entendre que les enseignants devraient être mis à contribution concernant le prélèvement, mais le ministre a tenu à préciser que ce sont des personnels de santé, des personnes spécialisées diligentées par les agences régionales de santé et des infirmières scolaires volontaires qui devraient réaliser les prélèvements. « Chacun est dans son métier, évidemment les tests sont réalisés par des personnels de santé« , a, en effet, confié Jean-Michel Blanquer avant d’ajouter : « Le reste du personnel de l’Education peut être volontaire pour aider à l’organisation de ces tests salivaires (supervision vis à vis des enfants, suivi administratif)« .
- Plus de contaminations à l’école au retour des vacances d’hiver ? Ce 20 février, Jean-Michel Blanquer a fait part sur BFM TV de son inquiétude concernant une hausse des contaminations après la fin des vacances scolaires mais a affirmé que les règles sanitaires mises en place dans les établissements scolaires allaient être « stabilisées ». Le ministre de l’Education nationale a cependant reconnu qu’il était « inévitable » que ces règles continuent à évoluer en fonction de la situation épidémique.
- Un menu unique sans viande à Lyon. Depuis ce 22 février, la municipalité de Lyon propose dans les cantines scolaires de la ville un menu unique sans viande (mais avec du poisson et des oeufs) afin de fluidifier les repas en tenant compte du protocole sanitaire. Gérald Darmanin a immédiatement fait part de son opposition à cette mesure. « En plus de l’insulte inacceptable aux agriculteurs et aux bouchers français, on voit bien que la politique moraliste et élitiste des » Verts » exclut les classes populaires. De nombreux enfants n’ont souvent que la cantine pour manger de la viande« , s’insurge le ministre de l’Intérieur ce 20 février sur Twitter. Le maire de Lyon, Grégory Doucet lui a répondu, toujours sur Twitter, que ce dispositif avait déjà été mis en place, lors du premier confinement par Gérard Collomb, l’ancien maire de la ville et ancien ministre de l’Intérieur.
- Isolement de 10 jours dès le 22 février. Ce 18 février, Olivier Véran a indiqué que la durée d’isolement des personnes positives au Covid-19 serait portée à 10 jours au lieu de 7 jours. En revanche, pour les personnes considérées cas contacts, la durée d’isolement reste fixée à 7 jours. Il a par ailleurs précisé que le dispositif permettant aux personnes positives, cas contact ou symptomatiques, d’obtenir un arrêt de travail sans jour de carence serait prolongé jusqu’au 1er juin 2021.
- Quelles aides pour les étudiants ? Ce 17 février, le porte-parole du gouvernement a rappelé qu’aucun étudiant n’est laissé pour compte et livré à lui-même. Il a précisé que près de 1,3 million de repas à un euro ont été servis dans les 500 points de restauration en France durant les trois premières semaines, pour venir en aide aux étudiants touchés par la crise sanitaire. En ce qui concerne le mal-être des jeunes, Gabriel Attal a ajouté que les chèques psychologiques mis en place et les autres mesures « doivent maintenant s’appliquer partout sur le territoire en faveur des étudiants ».
- Masques de catégorie 1 obligatoires à l’école. Depuis ce 8 février, les masques de catégorie 1 deviennent obligatoires pour les élèves à l’école. En effet, le port du masque chirurgical ou grand public de catégorie 1 s’applique désormais dès l’école élémentaire, au collège et au lycée. Cette mesure figure dans le nouveau protocole sanitaire à l’école, en vigueur depuis le 1er février 2021. Le ministère de l’Education nationale a donc laissé une semaine aux parents pour leur permettre de se procurer des masques adaptés aux nouvelles normes pour leurs enfants.
- Variants et fermetures de classes. Face aux variants sud-africain et brésilien, la Direction générale de la Santé a annoncé de nouvelles mesures : les tests antigéniques ou PCR positifs à un variant devront désormais faire l’objet d’un deuxième prélèvement, dans un délai de 36 heures, pour déterminer s’il s’agit d’un variant. L’isolement est porté à 10 jours, et en ce qui concerne les écoles, une classe devra fermer dès le premier cas de variant, qu’il s’agisse des élèves ou des enseignants. Une classe fermera également si un élève est considéré cas contact d’un parent ou d’un membre de la fratrie qui serait positif à l’un de ces deux variants.
- Bac 2021 : les enseignements de spécialités en contrôle continu. Les enseignements de spécialité n’auront pas lieu comme prévu en mars. Comme pour les épreuves communes, les lycéens seront donc évalués sur la base des moyennes des trois trimestres de terminale de ces enseignements, précise un courrier du ministère de l’Education envoyé aux enseignants ce 21 janvier. Sur Parcoursup, ce sont les moyennes portées dans les bulletins des deux premiers trimestres qui seront prises en compte, ainsi que les appréciations des professeurs. Quant au calendrier de la procédure d’orientation, il ne change pas.
- Les activités physiques et sportives scolaires et extra-scolaires en intérieur suspendues. Toutes les pratiques d’intérieur sont suspendues, pour quelques semaines pour ce type d’activités. « Cela concerne aussi bien les cours d’Education Physique et Sportive (EPS) à l’école, au collège et au lycée, que les activités sportives périscolaires comme extrascolaires, c’est-à-dire encadrées par des associations sportives ou autres structures privées » précise ce 15 janvier le ministère de l’Education.
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Fermeture d'école : dans quels cas ferme-t-on une classe ?
Combien de classes et d’écoles fermées en France ?
« Nous continuerons à fermer les classes des écoles, collèges et lycées au cas par cas, en lien avec les autorités de santé locales, chaque fois qu’un certain nombre de cas nous conduisent à cette décision » avait annoncé Jean-Michel Blanquer. Selon le ministère de l’Education nationale, à la date du 25 février à 13h alors que les zones B et C mais aussi la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane et la Corse sont actuellement en vacances, seul un collège est fermé en France en raison du Covid. 72 classes sont également fermées. En ce qui concerne les cas de Covid confirmés, on compte 1584 élèves testés positifs ces 7 derniers jours, et 212 cas du côté du personnel. A noter que seuls les élèves de la zone A ont fait leur retour à l’école ce lundi 22 février. Ces chiffres concernent donc le public et le privé sous contrat hors zones B et C, la Guyane et la Corse qui sont en congés. Mayotte étant en confinement, ces données ne prennent pas non plus en compte les élèves qui y vivent.
Depuis le 12 février, le protocole sanitaire a été renforcé : les classes ferment à partir d’un cas en maternelle, de trois cas en école, collège ou lycée (Covid ou variant anglais), ou si l’élève est positif ou cas contact d’un de ses parents ou d’un membre de sa fratrie (variant brésilien ou sud-africain). Le ministère de l’Education nationale précise que les autorités sanitaires peuvent durcir temporairement et localement ce protocole.
Protocole sanitaire allégé à l’école : qu’est-ce qui change ?
Ce 12 février, le ministère de l’Education nationale a de nouveau allégé son protocole, notamment en ce qui concerne la fermeture de classes ou encore l’isolement des cas contacts ou avérés de variant. Par exemple, alors que le personnel était considéré cas contact à risque dès trois cas positifs de Covid chez des élèves de fratries différentes, il est désormais précisé qu' »une étude approfondie des contacts déterminera si les personnels de la classe doivent être également considérés comme contacts à risque conformément aux prescriptions des autorités sanitaires ». Cette nouvelle mesure est valable pour l’école maternelle, élémentaire et dans le second degré. Même chose en cas de variant sud-africain ou brésilien : concrètement, en cas de l’un de ces deux variants, « tous les élèves de la classe seront assimilés à des contacts à risque« , (la classe sera donc fermée) mais le personnel ne sera considéré contact à risque qu’après une analyse. En cas de variant britannique, une classe ne fermera pas automatiquement, excepté en maternelle. Une décision jugée « incompréhensible et irresponsable » par le syndicat enseignants SNES-FSU. « Alors que l’épidémie atteint un seuil critique, le ministère assouplit en catimini le protocole sanitaire. (…) Les contaminations en milieu scolaire augmentent et cet allègement du protocole va augmenter la circulation du virus dans les écoles et les familles » précise-t-il dans un communiqué du 13 février. Par ailleurs, si un personnel est positif au variant sud-africain ou brésilien, cela n’implique pas automatiquement la fermeture de la classe, précise le nouveau protocole sanitaire. « Le personnel et les contacts à risque des personnes porteuses d’une variante sud-africaine ou brésilienne doivent bénéficier d’un test PCR, à J0 (dès leur identification), afin de démarrer sans délai les opérations de contact-tracing si le test est positif ».
Jean-Michel Blanquer défend l’allègement du protocole sanitaire
« Chaque étape du protocole sanitaire correspond à un cursus qu’on fait avancer en fonction de la situation sanitaire telle qu’elle est évaluée par les autorités de santé » a-t-il déclaré ce 15 février lors d’un déplacement en Loire-Atlantique. « On avait fortement durci ces derniers temps, notamment pour tenir compte des différents variants. Les autorités de santé ont pensé que c’était mieux de revenir au système précédent, c’est-à-dire la fermeture d’une classe en général quand il y a trois cas. C’est donc la situation dans laquelle on est pour le variant anglais, mais pas pour le variant dit brésilien et le variant dit sud-africain« , qui entraîne une fermeture de classe dès le premier cas, a déclaré le ministre de l’Education sur BFMTV. Voici ce qui change :
- Fermeture de classe dès le 1er cas de variant. Alors qu’une classe pouvait fermer à partir de trois cas de Covid-19, il suffira désormais d’un seul cas de variant anglais, qu’il s’agisse d’un élève ou même d’un professeur. Par ailleurs, la classe devra également fermer dès lors qu’un élève est considéré cas contact de l’un des variants sud-africain ou brésilien au sein de sa famille (par un des parents ou l’un des membres de la fratrie).
- Fermeture de classe en maternelle. Désormais, les élèves de l’école maternelle font partie des cas contacts à risque dès le 1er cas de Covid-19 chez un enfant. Mais le personnel (qui porte un masque) ne l’est pas, excepté à partir de trois cas détectés chez les enfants. Par conséquent, les autres enfants devront rester chez eux pendant 7 jours, ce qui implique la fermeture de la classe.
- Distanciation de deux mètres à partir du 8 février. Ainsi, à la cantine, pour les lits en internat par exemple, les mesures de distanciation devront être suffisantes lorsque les élèves ôtent leur masque.
- Dans les classes, l’aération devra avoir lieu toutes les heures, pendant plusieurs minutes, au lieu de toutes les deux heures.
- Le port du masque « grand public » de catégorie 1 est désormais obligatoire depuis le 8 février 2021.
- Protocole sanitaire à la cantine. Rappelons que depuis le 25 janvier, un nouveau protocole sanitaire est déjà appliqué dans les cantines scolaires. Désormais, une distance de deux mètres doit être respectée à la cantine. Les élèves dès le CP doivent également porter leur masque, lorsqu’ils sont assis, tant qu’ils ne consomment pas de plat ou de boisson. Les plats peuvent se faire à emporter pour éviter les contacts. Enfin, à l’école primaire, pour éviter le brassage, les élèves d’une même classe mangent ensemble tous les jours et à la même table, avait précisé Jean-Michel Blanquer.
Cas contact, fermeture de classe : dans quels cas ?
Faut-il fermer les écoles, quelles recommandations ?
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Les experts scientifiques ainsi que le ministre de l’Education s’opposent à la fermeture des écoles pour le bien-être des enfants. Mais face aux variants du Covid-19 plus contagieux, et alors que le protocole sanitaire vient d’être renforcé, les avis divergent quant à la nécessité de fermer les écoles.
- Des médecins scolaires réclament la fermeture des écoles pour 4 semaines. Ce 8 février, les médecins scolaires avaient réclamé la fermeture de toutes les écoles à partir du 8 février pour une durée d’un mois, en même temps que les vacances de février des trois zones A, B et C. L’objectif : limiter la circulation du coronavirus en milieu scolaire. Cette mesure aurait pour mérite de « ralentir la circulation du virus dans les établissements scolaires afin de tenter d’éviter une fermeture qui risque d’être beaucoup plus longue dans le cadre d’un confinement, ce qui va à l’encontre de l’intérêt des élèves« , a indiqué le Syndicat national des médecins scolaires et universitaires (SNMSU-UNSA Éducation) dans un communiqué. « (Les élèves) sont des maillons actifs de la chaîne de transmission, surtout depuis l’apparition des nouveaux variants« , ajoute le syndicat.
- Fermer les écoles un mois ? « Compte tenu de ce qui se passe dans les hôpitaux, il faut fermer les écoles pendant trois semaines, un mois, puis les rouvrir », a déclaré sur France Info ce 2 février Rémi Salomon, président de la commission médicale d’établissement de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Il plaide ainsi pour l’allongement des vacances de février, et un confinement territorialisé. « Comme le variant anglais est 40 à 70% plus contagieux, il va y avoir une accélération de l’épidémie si on ne fait rien de plus« , a-t-il ajouté. Rappelons que des médecins scolaires réclament également la fermeture des écoles durant les vacances d’hiver, pour une durée de 4 semaines.
- Le Conseil scientifique recommande l’ouverture des écoles. Ce 28 janvier, le président du Conseil scientifique a indiqué devant l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques qu’il était favorable à l’ouverture des établissements scolaires, malgré la propagation du variant anglais du coronavirus. « Les données anglaises qui initialement suggéraient que le variant anglais était plus transmissible au sein des écoles et des enfants ne nous ont pas convaincus (…) C’est la raison pour laquelle (…) nous recommandions, y compris avec les variants, la poursuite de l’ouverture des écoles, parce qu’il y a d’autres enjeux (…) qui sont des enjeux sociétaux et en particulier pour les enfants qui sont issus des classes les plus fragiles ou socialement défavorisées. Nous restons pour l’instant sur cette position », a déclaré Jean-François Delfraissy. « Les enfants sont aussi un facteur de transmission mais ils ne sont pas un facteur de transmission particulièrement impliqué dans la transmission de ces variants », a ajouté le président du Conseil scientifique.
- Jean-Michel Blanquer favorable à l’ouverture des écoles. Sur LCI, Jean-Michel Blanquer a réaffirmé que l’ouverture des écoles restait sa priorité. « On a réussi à ce que la France soit l’un des pays qui a connu le plus de jours d’écoles pour les enfants. Même dans les hypothèses de confinement, je suis favorable à ce que les écoles soient ouvertes« . Ce 24 janvier, le ministre de l’Education nationale avait également précisé : « Tout notre travail consiste à éviter cette hypothèse, même si elle reste concevable en cas de nécessité absolue. L’école reste essentielle pour nos enfants ». Malgré une hausse des cas de Covid-19 en milieu scolaire, le ministre dit préférer « les modalités qui ont prévalu en novembre, avec les établissements ouverts, d’autant que nous constatons a posteriori que notre stratégie a fonctionné. Tous les scénarios existent naturellement, mais nous partageons cette priorité éducative.
- L’Association Française de Pédiatrie ainsi que les sociétés savantes de pédiatrie plaident pour le maintien des écoles ouvertes. Ils observent depuis plusieurs semaines « une augmentation des consultations, admission aux urgences et hospitalisation pour motifs psychiatriques tels qu’anxiété, idées noires et ou gestes suicidaires souvent dans un contexte de maltraitance », précisent-ils dans un communiqué du 26 janvier. Aussi, « la perspective d’un nouveau confinement avec fermeture des écoles, crèches, collectivités et milieux socio-éducatifs laisse craindre une aggravation des effets délétères indirects de la pandémie déjà objectivés par de nombreux pays sur la santé mentale et sociale des enfants » alertent les pédiatres.
- Fermeture des écoles en dernier recours pour la HAS. La Haute Autorité de Santé recommande de laisser les écoles ouvertes en cas de confinement, et ne les fermer qu’en dernier recours. Sur France Inter, la présidente de la HAS Dominique Le Guludec a rappelé que « nous ne sommes pas dans la pire des configurations : les enfants ne sont pas ou très peu malades, c’est exceptionnel. Les écoles, c’est ce qu’il faut fermer en dernier« . Elle estime que de nouveaux outils comme les tests salivaires permettront de donner plus d’indications d’ici une quinzaine de jours. « On a tous appris que les écoles sont ce qu’il faut fermer en dernier. Il faut s’adapter à la situation épidémique » a-t-elle ajouté.
- L’OMS contre la fermeture des écoles. Dans son rapport épidémiologique hebdomadaire, l’Organisation mondiale de la santé avait fait le point sur l’enseignement et l’éducation, un an après la pandémie. « Les fermetures d’écoles doivent être un dernier recours, elles doivent être temporaires et seulement à un niveau local dans les zones de transmission intense« , préconise l’OMS qui souligne l’impact sur les écoliers les plus démunis, vulnérables ou fragiles. En outre, « plusieurs études ont montré que la réouverture des écoles n’avait pas correspondu à des hausses significatives de transmission dans la communauté ou à des pics d’infection« . Néanmoins, si par la suite, « on trouve que les enfants sont plus touchés, les mesures de santé publique pourraient devoir être ajustées » préconise l’OMS.
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