- Disponible mardi sur PS4, Switch et PC, Persona 5 Strikers est un spin-off de la franchise Persona, elle-même un spin-off de Megami Tensei… Vous suivez ?
- Avec son système de relations sociales, sa gestion du temps et ses thèmes philosophiques, le jeu questionne et passionne le joueur pendant des heures
- La France est particulièrement réceptive à son univers pop et manga
Jung Adult, Sigmund d’Otaku, En thérapie avec les geeks… Lorsqu’il a fallu trouver un titre à cet article sur Persona, les amis gamers ont redoublé d’imagination, de jeux de mots qui peuvent paraître douteux mais qui renseignent bien sur la nature d’une licence
jeu vidéo encore inconnue du grand public mais devenue incontournable chez les joueurs en général, et les joueurs français en particulier. Déjà vieille de 15 ans, la franchise Persona est en fait un spin-off du RPG japonais Megami Tensei, dont le succès est tel qu’il a éclipsé la série principale et a donné lieu à ses propres dérivés, dont le jeu de baston
Persona 5 Strikers disponible mardi sur PS4, Switch et PC.
Relations sociales et gestion du temps
Vous avez déjà perdu le fil ? « Ce n’est pas nécessaire de remonter au premier Megami Tensei de 1987 pour apprécier et comprendre Persona, assure Rémi Lopez, auteur de non pas un mais deux ouvrages sur le jeu
chez Third Editions, le premier en coécriture avec Clémence Postis. Tout le monde a oublié que Les Simpson était à l’origine des courts du Tracey Ullman Show, c’est pareil. » Si Persona reste un jeu de rôle, il s’est émancipé à tous les niveaux, avec ses univers, ses histoires, ses personnages. A l’instar des Final Fantasy. Rémi Lopez ajoute que la vraie rupture s’est faite avec Persona 3 : « Les deux premiers épisodes avaient encore un gameplay proche de Megami Tensei, mais le troisième a instauré le système des relations sociales et la gestion du temps. »
Vis ma vie de lycéen japonais
Pour résumer, le joueur vit une journée type de lycéen japonais, va en cours, fait attention à bien répondre aux questions pour gagner des points d’expérience, puis passe du temps avec ses camarades, participe à un club d’activités. « Il s’agit de développer des liens, qui, à terme, vous aideront lors des combats, commente le spécialiste. Ce gameplay n’est pas nouveau, le Japon regorge de simulations de drague et de visual novels, mais il est ici parfaitement maîtrisé, intégré, et bien que risqué pour un public de non initiés, ça a marché. » Les combats, eux, se font comme dans un JRPG avec exploration de donjons et tour par tour. « Mais vous n’êtes pas obligés d’y aller, réagit Rémi Lopez. Vous pouvez décider de passer vos soirées à étudier, ce qui entraînera du retard d’expérience et de puissance, ou au contraire enchaînez les donjons, mais vous pourrez tomber malade. Il y a toujours des conséquences, il faut trouver un équilibre. »
Le jeu aux plus de 100 heures
Ce n’est pas pour rien que Persona 5 est appelé le jeu aux plus de 100 heures. 115 exactement pour Rémi Lopez : « Cela ne m’était jamais arrivé, réussir à passionner pendant si longtemps, c’est extraordinaire ». Quelle que soit l’histoire (des entités maléfiques, une affaire de meurtres, un univers parallèle), le jeu travaille des thèmes sociaux et philos, le « Persona » du titre renvoyant à la fois aux manifestations de la psyché des personnages lors des combats et à la psychologie analytique de ce cher Carl Jung. Le tout sous un déluge pop et une esthétique manga. Pour l’auteur de Persona, derrière le masque, la France est d’autant plus réceptive à Persona qu’elle a toujours soutenu la culture japonaise et japanime.
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