INTERVIEW. Après un parcours remarquable aux côtés de Fauve Hautot, Sami El Gueddari a remporté la saison 10 de « Danse avec les stars » sur TF1 ce samedi 23 novembre. Il se confie à « Télé 7 Jours ».
Félicitations pour votre victoire, qu’est-ce qu’elle représente pour vous ?
Elle représente la consécration de cette aventure de dix semaines avec Fauve. Ca a été une rencontre formidable, c’est une artiste de folie qui m’a fait vivre un pur bonheur à la fois humain et sportif. On partageait les mêmes valeurs, on s’est régalés tout au long de la compétition et la remporter était un joli point d’orgue.
Le courant est très bien passé avec Fauve Hautot, qui semblait parfois être dure avec vous…
Ah, mais elle a complètement été dure avec moi ! (Rires) C’est aussi une forme de respect et pour ça je la remercierai toujours. Elle a abordé le concours avec énormément d’ambition, l’envie de faire au mieux, de donner le maximum. Elle n’a pas cherché à minimiser le niveau par rapporter à mon handicap, elle a proposé les meilleures chorégraphies possibles. Elle est d’une grande justesse humaine, il y a une vraie complicité qui s’est construite au cours de toutes ces semaines où on travaillait tous les deux pour faire le meilleur show possible. Ce sont de tellement de bons souvenirs !
L’émission vous a-t-elle donné en vie de continuer à danser ?
J’adorais danser déjà avant l’émission, qui m’a conforté dans ce plaisir de la danse. Je vais continuer à pratiquer certaines danses de salon… Mais avant, je vais faire un petit break !
À lire également
Yoann Riou et sa perte de poids depuis DALS : la photo choc
Quelle est la chorégraphie que vous avez préféré exécuter ?
C’est celle du jive, lors du dernier prime (sur Can’t hold us de Macklemore, ndlr). Je l’ai adorée pour plusieurs raisons. Tout d’abord parce que c’est une des danses les plus complexes, surtout pour moi car il y a beaucoup de rebonds. Je me suis dit que ça allait être vraiment dur. Finalement, j’ai pris tellement de plaisir, il y avait une telle énergie dans cette danse de finale. Et surtout, j’étais heureux de partager ce tableau avec tous les danseurs pros qui m’ont rejoint à la fin de la chorégraphie. C’était fabuleux !
Avec qui allez-vous rester en contact ?
Je connaissais déjà Ladji (Doucouré, l’autre finaliste, ndlr) mais on a décidé d’être plus réguliers dans nos prises de nouvelles, ce à quoi nous ne somme d’habitude pas très bons l’un comme l’autre. (Rires) Avec une grande partie des danseurs pros, on sera sûrement amenés à se revoir. Ils ont toujours été de bon conseil et on a cette fibre sportive en commun, l’amour de l’entraînement, la culture du dépassement de soi. Il y a aussi d’autres personnes qu’on ne voit pas, qui sont en coulisses… J’ai fait Danse avec les stars pour vivre une formidable aventure humaine et je n’ai pas été déçu, au contraire.
Qu’avez-vous envie de dire aux téléspectateurs qui vous ont soutenu ?
J’espère qu’ils ont apprécié ce qu’on leur a proposé chaque semaine, que notre objectif d’apporter un peu de « wow » a été atteint. Qu’ils aient trouvé nos tableaux époustouflant, beaux, poétiques, énergiques, peu importe… On espère avoir fait vivre quelque chose et lancé des discussions sur la tolérance, sur côté multiple de la vie. Je veux parler du handicap mais aussi des origines : Ladji, Sami, Azize… J’ai trouvé le casting magnifique cette année. Il représentait très bien la France dans toute sa diversité, dont deux sportifs qui ont représenté le pays lors de compétitions internationales.
À lire également
DALS : Anthony Colette, bientôt acteur dans une série de TF1 ?
Votre notoriété est favorable à la médiatisation du handisport. Comment souhaitez-vous faire avancer les choses à ce sujet ?
Les progrès sont nombreux et je ne crois pas aux changements brutaux. Le film Intouchables y a contribué, tout comme la série Vestiaires (sur France 2, ndlr) et la diffusion des Jeux Paralympiques, mais ça prend du temps. J’aimerais que les coachs et les clubs « valides » n’hésitent pas à tenter l’aventure handisport. Il y en a partout. Les gens reçoivent un « non » de leur part par peur de la différence. Ils se demande comment ils peuvent traiter des personnes qui ont un handicap, s’ils ont les mêmes capacités… On ne propose pas la même chose à une fille qu’à un garçon, et on n’attend pas les mêmes choses d’eux car ils n’ont pas les mêmes capacités physiologiques. Là, c’est pareil ! Vous êtes capables d’entraîner petits et grands, filles et garçons. Acceptez de coacher les personnes qui ont un handicap et ce sera une vraie preuve de changement de regard vis-à-vis du handisport.
Comptez-vous redevenir consultant pour les Jeux Paralympiques ?
C’est possible ! J’ai adoré commenter et mettre en lumière tous ces sportifs qui sont dans l’ombre pendant quatre ans avant les Jeux. Cela permet au grand public de mieux comprendre, et il faut comprendre avant de pouvoir suivre et apprécier les Jeux.
Les challenges semblent vous réussir, quel est votre prochain défi ?
Ce sera justement à Tokyo pour les Jeux Paralympiques 2020. Je ne serai pas sur les terrains, mon rôle sera celui de manager, de coach. C’est ça mon prochain challenge : faire briller les autres !
Interview réalisée par Jordan Landreau
Source: Lire L’Article Complet