L’acteur prend beaucoup de plaisir à incarner Emmanuel Teyssier, l’odieux chef pâtissier de l’Institut Auguste Armand… Rencontre.
Intransigeant, manipulateur, provocateur, limite pervers ! Avec le chef Teyssier, les producteurs vous ont offert un sacré personnage…
Benjamin Baroche : Ils m’ont fait un très beau cadeau. Ce personnage est plein d’ambiguïtés. L’interpréter dans toute sa complexité est un vrai challenge. Il est merveilleux à jouer. Je me régale !
C’est ce type de rôle qui vous a donné envie de vous engager dans cette série quotidienne ?
Exactement. J’ai passé des essais en mai. En lisant la scène que j’avais à jouer, j’ai été tout de suite emporté par ce caractère tourmenté. J’ai dit à mon agent : « Faut foncer, faut le faire. Quotidienne ou pas ! »
Aviez-vous déjà incarné un personnage aussi malveillant ?
Non, jamais de cette dimension-là. Dans la série Profilage (TF1), j’avais incarné le commandant Garrel, un flic malade et dérangé, qui basculait de l’autre côté. Et puis, au théâtre, j’avais joué dans des tragédies de William Shakespeare. Notamment le maléfique Iago, dans Othello.
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Avez-vous de l’empathie pour le chef Teyssier ?
Beaucoup. Sinon, je ne pourrais pas me glisser dans sa peau. Je ne vous cache pas non plus que, parfois, il me déroute. Je me dis : « Oh, non ! C’est abusé. Emmanuel, tu ne vas pas faire ça… » Eh bien si. J’enfile la tenue du chef pâtissier et j’y vais. J’essaie de ne pas le juger. J’aime le défendre, car je pense qu’il n’est pas si opaque que cela.
Aurait-il quelques failles ?
Beaucoup. Mais il ne les montre pas.
Pour le moment, peut-être ?
Tout à fait. Dans les intrigues à venir, nous allons apprendre que cet homme a été éduqué à la dure. Qu’il vient d’un monde assez violent et qu’il a dû s’élever tout seul. Les téléspectateurs vont alors découvrir comment il se comportait quand il avait l’âge de ses élèves.
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Comment aimeriez-vous que ce personnage évolue ?
J’aimerais qu’il reste majestueux. Et ce, malgré toutes les saloperies qu’il peut faire, de temps en temps. Mon défi, c’est de le maintenir debout avec cette élégance et cette intensité. Pour moi, c’est évident : Emmanuel Teyssier n’est pas quelqu’un qui va rester figé sur ses positions. Au contraire, il a beaucoup à apprendre des autres.
En attendant, on ne le sent pas prêt à faire le moindre effort pour atténuer les tensions avec son fils, Théo, interprété par Khaled Alouach…
Leur relation est très compliquée. Ce qui n’empêche pas Teyssier d’aimer profondément son fils. Le problème, c’est que ces deux-là ne savent pas se parler, ni se comprendre. Il y aura énormément de chemin à parcourir pour qu’ils se retrouvent. Dans tous les cas, ces rapports entre nos deux personnages sont vraiment passionnants à jouer.
Féru d’écriture, vous êtes aussi scénariste. Est-ce que le rythme des tournages vous laisse encore du temps pour vous adonner à cette passion ?
C’est difficile de me plonger à fond, en ce moment, dans le scénario de mon court-métrage pour le cinéma. Mais je continue. L’écriture, c’est du carburant, pour moi.
Interview Caty Dewanckèle
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