En dénonçant le crime commis par son beau-père Olivier Duhamel dans La Familia grande, Camille Kouchner décrit également un environnement familial marqué par la froideur de sa belle-mère, Christine Ockrent.
A propos de
Christine Ockrent
Camille Kouchner
Bernard Kouchner
Depuis plusieurs jours, les écrits de Camille Kouchner enflamment les médias et les réseaux sociaux. Dans son livre La Familia grande, paru le 7 janvier aux éditions du Seuil, l’avocate et fille de Bernard Kouchner accuse le politologue Olivier Duhamel d’avoir abusé de son frère jumeau, quand il était adolescent. Des viols, survenus il y a plus de 30 ans, qui auraient duré plusieurs années. Si La Familia grande se veut le récit implacable de cet inceste, l’ouvrage décrit également une atmosphère familiale toxique, marquée par l’absence et la dureté de Bernard Kouchner et la présence vénéneuse d’un beau-père, Olivier Duhamel, qui va prendre l’ascendant sur Camille et son jumeau, renommé « Victor », dans le livre.
Si Camille Kouchner dresse un portrait peu glorieux de son père (« Il nous terrorisait, nous reprochait le malheur du monde« , écrit-elle), sa belle-mère, Christine Ockrent, n’est pas épargnée. La journaliste, peu aimante, se serait révélée très froide à l’égard des enfants de son compagnon. Sans citer son nom, la fille de Bernard Kouchner évoque l’ancienne directrice de la rédaction de L’Express de manière implacable, rentrée dans leur vie au début des années 1980. « Notre maison d’enfance, l’appartement que notre mère a quitté, est réorganisée. Notre belle-mère y prend ses quartiers. Rien n’est expliqué, tout doit être compris. Pour nous, fini de rigoler. Les copains ne viennent plus, on préfère ne plus les y inviter« , dévoile Camille Kouchner.
Une relation difficile
La situation devient difficile au point que « Victor » supplie régulièrement sa mère, Evelyne Pisier, de ne pas se rendre chez son père et sa belle-mère, quand vient l’heure de la garde alternée. « ‘Pourquoi y aller alors ? Pourquoi quitter l’odeur de la maison, l’odeur de ta peau, maman ?’ Le chagrin ne passe pas. Il se mue en colère, une colère mutilante. Victor crie, il crie comme si on le désarticulait, comme si on lui arrachait le coeur, lui d’habitude si doux. Il crie à s’en péter les cordes vocales. Il crie comme quelqu’un que l’on n’entend pas« , assène l’auteure de La Familia Grande.
La naissance d’Alexandre (renommé « Adrien » dans le livre), le fils de Christine Ockrent et Bernard Kouchner, n’aurait en rien arrangé la situation entre les deux enfants et leur belle-mère. « J’ai 10 ans quand, au retour de l’école, entre midi et deux, la télé m’apprend qu’Adrien est né« , poursuit Camille Kouchner. Les jumeaux découvriront leur petit frère, à l’hôpital, seulement après le photographe a immortalisé la naissance du bébé. « Je rencontre enfin mon petit frère. Adrien, si mignon, que je pouvais à peine approcher quand mes copines ne cessaient de jouer à la poupée avec leurs propres petits frères », décrit la fille de l’ancien ministre.
Christine Ockrent aurait déployé tous les moyens possibles pour éloigner ses beaux-enfants de Bernard Kouchner. Adolescente, Camille Kouchner a notamment été envoyée dans le Vermont, dans un camp pour apprendre l’anglais. « Coup monté de ma belle-mère (…) pour m’envoyer loin au mois de juillet, mois de mon père, mois abhorré« , poursuit l’auteure de La Familia grande, intraitable. Ce climat tendu aurait contribué à la loi du silence et l’omerta autour des viols subis par son frère. Des révélations (glaçantes) auxquelles la principale concernée, Christine Ockrent, n’a pas encore réagi.
Crédits photos : Jack Tribeca / Bestimage
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