Comme chacun de ses prédécesseurs, Jean Castex a planté un arbre dans les jardins de l’hôtel Matignon. Si ce geste a l’air anodin en surface, il est en réalité politique lorsque l’on regarde sous l’écorce.
A propos de
Jean Castex
Jean Castex a planté son arbre. Le Figaro, qui se fait l’écho de l’AFP, a rapporté que le Premier ministre a planté un frêne, pile six mois et un jour après avoir pris ses fonctions à Matignon. C’est d’ailleurs dans les jardins de l’hôtel ministériel que le chef du gouvernement a mis en terre son arbuste. Le successeur d’Edouard Philippe poursuit une tradition lancée en 1978 par Raymond Barre. Et au-delà du geste symbolique que le bras droit d’Emmanuel Macron a effectué, le choix de l’arbre en est un politique. En plantant ce frêne, le chef de l’exécutif a fait passer un message et pas des moindres.
D’après Jean Castex, le frêne est « un bois qui tient bien au feu, qui est très résistant, solide, qui s’abîme peu », a-t-il lancé cité par Le Figaro, via l’AFP. Selon lui c’est un arbre bien « connu dans les Pyrénées-Orientales », d’où le chef du gouvernement est originaire. Et après avoir confié que l’arbre qu’il a planté était apprécié des animaux, « notamment les vaches et les chevaux », le Premier ministre est revenu sur la signification politique de l’arbre qu’il a planté en confiant qu’« effectivement, il vaut mieux être résistant », en faisant, bien sûr, référence à la crise sanitaire que traverse le pays et son gouvernement depuis plusieurs mois. De son côté, le cabinet de l’ancien maire de Prades a précisé que ce feuillu « est aussi un arbre du combat : dans L’Iliade, le javelot d’Achille était en bois de frêne ».
Un choix qui sort de l’ordinaire
Si le frêne a été choisi par Jean Castex, pour venir s’ajouter à la ribambelle d’arbres des jardins de Matignon, il n’est pas pour autant le plus plébiscité par ses prédécesseurs. Au contraire, Le Figaro indique que c’est le chêne qui a le plus souvent été choisi par les locataires de l’hôtel ministériel. La raison ? Le feuillu est synonyme de longévité. Planté à quatre reprises par Pierre Mauroy, Laurent Fabius, Dominique de Villepin et Manuel Valls, il devance les magnolias mis en terre par Jean-Marc et Bernard Cazeneuve. Avant Jean Castex, Édouard Philippe était également sorti de l’ordinaire en portant son choix sur un pommier « claque-pépin », de Normandie, où il est élu à la municipalité du Havre.
Article écrit avec la collaboration de 6Medias
Crédits photos : Ugo Amez/Pool/Bestimage
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