Le voyage, une inspiration naturelle quand on a sillonné la planète. Ainsi va Sofia Sanchez de Betak. Coqueluche des photographes de street style, cette jeune femme des temps modernes signe avec Chufy un vestiaire cosmopolite au luxe libre et bohème.
Chufy : un surnom comme un trèfle à quatre feuilles qui lui vient d’Argentine où Sofia Sanchez de Betak est née et a grandi jusqu’à l’âge de 20 ans. De son enfance, entourée de femmes, cette fille de la pampa mariée au king du set design de défilé, Alexandre de Betak, a hérité d’une élégance naturelle et d’un goût aiguisé pour la mode et le voyage. À 34 ans, elle a quasiment fait le tour du monde. Solidement arrimée à des valeurs d’indépendance, cette philanthrope enchaîne les jobs depuis sa majorité, avec l’aisance des jeunes femmes de sa génération : tour à tour directrice artistique, ambassadrice pour des marques comme Mango dernièrement, vraie influenceuse… Elle se décide à lancer Chufy, en 2017, quand les deux enseignes, américaine et française, Bergdorf Goodman et colette, lui demandent spontanément de concevoir pour eux une petite collection capsule.
© Josefina Bietti
Ultra-féminin, chic, facile à vivre, le style Chufy évoque l’aventure et le doux plaisir des trésors dénichés en vacances. “J’ai toujours ressenti le besoin de concevoir des vêtements qui me ramèneraient à mes périples, quelque chose que je pourrais porter en ville, tout en captant ce sentiment enivrant d’exploration exotique.” Défiant la temporalité et la loi des saisons, Chufy fonctionne au coup de cœur, s’autorisant les horizons les plus vastes. Une mode cosmopolite au pouvoir instantané du lâcher-prise, pléiade de beaux tissus (bio) et de motifs enjoués inspirés de ceux, traditionnels, du Kenya, du Japon ou encore de Birmanie, le voyage et l’inspiration de sa dernière collection. “J’essaie de ne pas définir mon style, je sens que cela le restreint. J’aime me laisser influencer par de nouvelles cultures et esthétiques, les teinter de mes racines, au flair, à l’intuition.” Un puzzle de gipsy attitude et de tendances d’ailleurs jouant sur toutes les gammes de la combinaison et des tuniques, pièces signatures à la dimension pratique et plaisir. Passer des heures à assembler les looks ou voyager avec une multitude de bagages, très peu pour elle.
“Il me faut des modèles faciles à vivre, qu’on twiste au charme d’un collier grigri, d’une ceinture de gaucho, d’une paire de bottes en daim ou de spartiates plates.”
© Josefina Bietti
À cela s’ajoute un libre arbitrage d’audace et d’authenticité, nourri au fil de ses expéditions: le kimono étudié sous toutes les coutures au Japon, des vestes matelassées brodées aux teintes du Myanmar, de robes courtes asymétriques plus Ibiza que filles des champs, de longs caftans ultra-fluides ou de swimwear surf spirit qui tiennent sans problème dans une petite valise… C’est coloré, pétillant et très réussi dans les jeux d’imprimés bohemian chic, les longueurs et l’accessoirisation. Un monde optimiste qui se veut de plus en plus durable et inclusif, s’ouvrant sur de nouveaux rêves, Sofia fourmillant de projets. Dans le futur, elle prévoit une collection de lifestyle et même des voyages humanitaires organisés: “J’avais ce projet de trip solidaire au Myanmar que j’ai dû reporter à cause de la pandémie, mais j’espère pouvoir le réaliser bientôt.” Récolter des fonds, soutenir les communautés locales et l’artisanat tout en faisant découvrir ses pays de rêve, une jolie manière de profiter de l’exposition médiatique et des réseaux de la mode pour aider en 2020.
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