Le silence se brise aussi vis-à-vis de Uber. Sur les réseaux sociaux, nombreuses sont les femmes qui livrent des témoignages glaçant sur leurs expériences avec Uber.
De nombreuses utilisatrices de Uber brisent le silence sur les réseaux sociaux et dénoncent les agressions sexuelles qu’elles ont subi par des chauffeurs Uber. Le 17 novembre dernier, une jeune femme à Strasbourg porte plainte contre un chauffeur Uber au commissariat. D’après l’AFP, une enquête aurait été ouverte et des premières investigations ont commencé pour identifier le chauffeur du fameux véhicule. Après sa déposition, la jeune femme a témoigné de sa terrible expérience sur Twitter. Elle raconte : « Hier soir, pour rentrer en ‘sécurité’, j’ai pris un Uber! Au début j’étais accompagnée, une fois mes amis déposés le chauffeur est devenu trop entreprenant! Il a pris ma main, caressé ma cuisse puis la sienne… J’étais tétanisée, il voyait que j’essayais de retirer ma main de la sienne mais rien à faire! Arrivés chez moi il tend sa bouche pour que je l’embrasse et me dit que c’est dommage que je ne vive pas seule! Je suis sortie de la voiture aussi vite que j’ai pu, en claquant la porte! »
La jeune femme a diffusé la photo de son agresseur au passage. Suite à cela, une autre jeune femme a reconnu le chauffeur Uber qui l’avait agressé sexuellement deux ans auparavant. En voyant ce message sur Twitter, elle écrit alors au compte instagram Coolkidsfeminists, géré par Anna Toumazoff: « Force est de constater que le chauffeur qui m’avait agressée et pour qui Uber avait été alerté a réitéré. Je suis aussi énervée contre le chauffeur que contre Uber » Deux autres femmes auraient reconnu l’agresseur et en aurait également été victime.
Outre cet homme, beaucoup d’autres femmes ont pris la parole à travers ce compte instagram mais aussi sur Twitter, dénonçant les agressions sexuelles qu’elles ont subi par des chauffeurs Uber. Le PDG d’Uber Dara Khosrowshahi avait assuré vouloir faire d’Uber « la plateforme de transport la plus sûre dans le monde entier » en septembre 2018. Etant donné qu’aux Etats-Unis, les agressions se multiplient également, c’est une véritable problématique que se pose autour d’Uber et la sécurité de ses clients.
« Uber, il va falloir se justifier. »
Face à l’absence de réponse de Uber, Anna Toumazoff a interpellé l’entreprise via son compte instagram : « Coucou Uber, vous voulez toujours pas parler de vos chauffeurs agresseurs/violeurs multirécidivistes et du fait que vous les laissez en service, nous exposant toutes au pire? Mieux encore, vous ne répondez a rien et effacez nos commentaires? Nous prenons vos véhicules souvent juste pour se sentir en sécurité, et on risque ça, sérieux? Pas de souci, mais nous on va vous inonder en tout cas. On est des milliers, on a nos claviers, notre hashtag #UberCestOver et notre détermination. Uber, il va falloir se justifier. » En effet, sur les réseaux sociaux, de nombreuses femmes se sont emparées du hashtag #UberCestOver pour témoigner des agressions et harcèlement qu’elles ont subi durant une course Uber.
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