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Les deux premiers épisodes du Bazar de la charité étaient diffusés sur TF1 lundi 18 novembre 2019. Deux descendantes d’une victime témoignent de leur ressenti sur la fiction, basée sur l’incendie ayant fait plus de 120 morts en 1897.
Lundi 18 novembre 2019, plus de 7 millions de téléspectateurs ont regardé Le Bazar de la charité. Diffusée sur TF1, cette mini-série composée de huit épisodes retrace l’histoire d’une des plus grandes tragédies survenue à Paris. Le 4 mai 1897, un incendie a provoqué le décès de 126 personnes, majoritairement des femmes de la haute société parisienne, lors d’une vente de bienfaisance. Dans la fiction co-produite par Netflix, on retrouve notamment les actrices Audrey Fleurot, Julie de Bona et Camille Lou dans les rôles principaux. Alors que les deux premiers épisodes ont été dévoilés au public français, des descendantes de la comtesse Haward de la Blotterie, qui a péri dans l’incendie du Bazar de la charité, ont témoigné de leurs impressions. Les deux femmes ne sont pas tout à fait du même avis.
Interrogée par Le Figaro TV Mag, Marie-Béatrice du Cray donne son opinion au sujet de la série racontant l’histoire de son arrière-arrière-grand-mère. “Il ne faut pas essayer de chercher des exactitudes avec ce qu’il s’est passé à l’époque car il y en a peu. Toutes les histoires sont fictives. C’en est presque caricatural”, déclare-t-elle. Membre de l’Association du Mémorial du Bazar de la charité, elle est très à cheval sur la véracité du scénario, qui ne l’a pas convaincue : “Ce qui m’a troublé, ce sont les problématiques posées par l’intrigue. La lutte entre les hommes et les femmes n’existait pas au XIXe siècle. Il y a un anachronisme.” Pour Marie-Béatrice du Cray, il n’y a “aucun lien entre les héroïnes et les personnages de la réalité. Quant au personnage d’Audrey Fleurot, il n’est pas crédible une seconde, notamment quand sa fille la tutoie. En 1897, c’est impossible.”
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La descendante souhaite tout de même nuancer ses critiques sur la fiction de TF1, et lui concède ainsi un avantage. “Le point positif de la série, c’est l’image que renvoient les femmes du Bazar qui donnaient de leur temps pour les plus démunis”, indique-t-elle à nos confrères du Figaro. Une vision plus optimiste, que partage une autre descendante de la comtesse Haward de la Blotterie. Son arrière-arrière-arrière-petite-fille Raphaëlle a également regardé la série, qu’elle a beaucoup apprécié. À l’inverse de sa cousine, la jeune femme de 31 ans reste lucide quant au fait qu’il s’agisse d’une fiction. “Qu’on aime ou que l’on n’aime pas, il faut se dire que c’est un scénario écrit pour les téléspectateurs de 2019 et non un documentaire ou une reconstitution historique”, explique-t-elle au HuffPost. Elle a par ailleurs “aimé l’intrigue” et a trouvé la scène de l’incendie “spectaculaire”. Même si les avis des descendantes divergent fortement, toutes deux s’accordent sur un point : la série permettra au public de ne pas oublier cet événement tragique, largement évincé par les guerres qui ont suivi. Le Bazar de la charité sera en outre diffusée mondialement via la plateforme de streaming Netflix, à partir du 26 décembre 2019.
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