Sur les quelque six heures d’audition de Bertrand Cantat, à Vilnius au lendemain de la mort de Marie Trintignant, le documentaire diffuse une dizaine de minutes. Le chanteur y apparaît abattu certes, mais combatif : c’est Marie, affirme-t-il, qui a commencé à être violente, il dit même « hystérique« . Lui voulait seulement parler, avoir une explication sur la relation qu’elle continuait d’entretenir avec son ex, Samuel Benchétrit. Mais la comédienne refusait, s’est mise en colère et ça a dégénéré… Cantat, interrogé sur les coups portés à Marie Trintignant, reconnaît en sanglotant qu’il a frappé à plusieurs reprises. Lourdement.
Je lui ai mis des claques. Pas des petites baffes, je ne veux pas mentir. Des grandes baffes, et j’avais des bagues aux doigts. Quatre, cinq ou six fois… Fort, fort…Bertrand Cantatdevant la justice lituanienne
Un extrait de l’audition de Bertrand Cantat (août 2003)–‘—-‘–
Pas plus de six gifles, affirme donc Bertrand Cantat devant la juge d’instruction. Sauf que les rapports d’autopsie, que l’on découvre également dans le documentaire, montrent une vingtaine de plaies et d’hématomes sur Marie Trintignant : il y a des traces sur tout le corps.
Malgré cela, Cantat plaide la dispute qui a mal tourné, l’accident. Il réfute le terme de « crime ». Comment l’aurait-il pu ? Il l’aimait tellement, « on s’aimait trop« , explique-t-il en pleurs.
L’impression que l’on retire du visionnage de ce documentaire, c’est que Bertrand Cantat a tout fait pour minimiser son rôle dans la mort tragique de sa compagne. En 2004, il sera condamné à huit ans de prison par la justice lituanienne. Et bénéficiera d’une remise en liberté en 2007, pour bonne conduite.
Source: Lire L’Article Complet