Ancienne professeure de français-latin-grec dans les années 2000, Leïla Kaddour incarne Les Soirées Lumni de France 4, les dimanches, mardis et jeudis à 21 h 05. Une mission prédestinée.
Télé Star : Donner les clés pour comprendre: les Soirées Lumni (histoire, science et nature), en quoi cela consiste-t-il ?
Leïla Kaddour : L’idée, c’est de présenter ces soirées en tenant compte du public. Un public qui se compose à la fois d’élèves et de parents. La matière pédagogique est avant tout une matière d’échange et, en ce moment, on a terriblement besoin de se parler.
Quel style de prof étiez-vous ?
J’aimais bien que les choses soient cadrées, organisées mais j’étais hyper détendue avec les élèves. Je suis très bon public et, souvent, les gamins ont un humour totalement tordant. En revanche, il ne faut pas essayer de me déborder. J’ai longtemps hésité entre l’Éducation nationale et le journalisme. Si j’ai commencé par l’enseignement, c’est sûrement parce que j’avais envie de rendre ce que l’on m’avait donné : c’est aussi ça, l’école.
Quel regard portez-vous sur le métier d’enseignant ?
C’est un chouette métier mais difficile. L’actualité nous a rappelé que ce n’était pas anodin de transmettre ces valeurs de liberté ou d’émancipation et que ça peut conduire au pire. Être enseignant, ce n’est pas juste dispenser du savoir, c’est être en contact avec de l’humain qui, par définition, est sans cesse en mouvement.
Vous présentez les 13 H du week-end sur France 2. Comment faire pour annoncer certaines tragédies sans basculer dans l’émotion ?
C’est une vraie préoccupation. Au lendemain de la décapitation de Samuel Paty, j’ai opté pour le positionnement qui me semblait le plus juste : rester sincère.
Comment la jeune maman réagit-elle face au monde agité qui accueille son enfant ?
On s’inquiète mais, très vite – c’est la magie des enfants -, on donne plus de sens à tout ce que l’on fait. Maman ou pas, quand on vit un amour fou, les choses changent.
Source: Lire L’Article Complet