Mise en confiance par Faustine Bollaert, l’humoriste a accepté de participer à ce nouveau numéro de La Boîte à secrets, à découvrir vendredi 13 novembre à 21 h 05. Une belle parenthèse dans une période collective difficile.
Télé Star : Quel souvenir gardez-vous du tournage de l’émission ?
Anne Roumanoff : C’était émouvant. J’aime beaucoup Faustine Bollaert, j’ai de bonnes ondes avec elle. Vincent Niclo (également invité, ndlr.), je l’aime beaucoup lui aussi. Je me suis sentie entourée. Je suis pudique, pas du tout exhibitionniste, mais c’est fait avec bienveillance.
Votre chronique d’Europe 1 sur l’assassinat du professeur d’histoire Samuel Paty n’est pas passée inaperçue. Comme tout le monde, vous avez été très affectée…
J’ai été bouleversée ! Et j’aime qu’il y ait du sens dans ce que je fais. J’ai établi un parallèle entre le virus qu’on connaît en ce moment et le virus de l’intolérance.
Votre dernier spectacle, actuellement en tournée, s’intitule Tout va bien. Faut-il en rire ou en pleurer ?
Ce titre était déjà ironique il y a deux ans quand le spectacle a débuté. Il l’est plus que jamais. Mais ce n’est pas parce que tout va mal qu’il ne faut pas en rire.
Entant qu’humoriste, vous sentez-vous investie de fait d’une mission encore plus importante ?
Je ne sais pas si on peut parler de mission. J’essaie de changer les idées des gens. Ils viennent me dire : "Votre spectacle m’a fait du bien." Mais à moi aussi, ça me fait du bien de monter sur scène, d’être à la radio tous les jours de 11 h à 12 h 30 avec ma bande…
Être à la tête d’une équipe vous convient-il vraiment ?
Je suis seule sur scène depuis trente ans. J’aime être entourée, mais uniquement si je suis cheffe ! J’ai du mal à obéir…
Comment se porte Solidarité avec les soignants, l’association que vous avez créée pendant le confinement ?
Il y a toujours une cagnotte pour recueillir des fonds. Nous équipons des salles de soignants. On achète des réfrigérateurs, des micro-ondes, des cafetières. On travaille avec des étudiants de Sciences Po. On est une dizaine de bénévoles très motivés. Et on collabore avec des fondations et quelques enseignes qui font des dons… Car on a besoin d’argent.
Comment et pourquoi vous est venue cette idée ?
C’est comme si j’avais été conduite à faire ça ! À la radio, j’avais demandé aux infirmières et aux aides-soignants ce dont ils avaient besoin. Et j’ai été submergée par les demandes. En 2016, j’avais fait un sketch sur les infirmières qui avait été vu 9 millions de fois. J’ai toujours été touchée par ces personnes, mal considérées et mal payées.
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