Le combat méconnu de Diana Spencer contre la boulimie et la dépression

La boulimie, la « maladie secrète » de Diana

La princesse de Galles confie alors au journaliste Martin Bashir avoir été atteinte de boulimie et de dépression : « J’ai souffert de boulimie pendant plusieurs années », confirme-t-elle. « C’est comme une maladie secrète ». Alors âgée de 34 ans, elle affirme en être guérie.

J’ai souffert de boulimie pendant plusieurs années.

« Vous vous infligez cela parce que votre estime de vous-même est au plus bas, et vous pensez n’avoir aucune valeur », détaille la princesse de Galles. « Vous remplissez votre estomac quatre ou cinq fois par jour, plus encore pour certains, et ça vous donne une sensation de confort. C’est comme avoir une paire de bras autour de vous, mais ce n’est que temporaire. Ensuite, vous êtes dégoûtée face à votre ventre ballonné, et puis vous recommencez encore. C’est un schéma répétitif, qui est très destructeur pour soi. »

Diana Spencer explique même n’avoir rien dit à aucun membre de la famille royale : « Il faut savoir que quand on est boulimique, on a vraiment honte de soi, et on se déteste. Et puis, les gens pensent que vous gaspillez la nourriture. Donc vous n’en parlez à personne. La caractéristique de la boulimie, c’est que votre poids reste stable, alors qu’avec l’anorexie, on fond considérablement. Donc on peut faire semblant tout du long. Il n’y a aucune preuve. »

Diana Spencer raconte ensuite qu’elle a dû apprendre à dissimuler sa boulimie, afin de « continuer [son] devoir et rôle d’épouse, de mère, de princesse de Galles ».

« Mon mari et moi avons dû tout garder [pour nous] parce que nous ne voulions pas décevoir le public, et pourtant, de toute évidence, il y avait beaucoup d’anxiété entre nos quatre murs », explique-t-elle.

Certains employés, comme l’ancien cuisinier Darren Grady, avaient remarqué la souffrance de la princesse, sans forcément savoir comment lui apporter de l’aide. « Je faisais des plats pour la princesse. Je me suis toujours demandé pourquoi diable elle voulait toute cette nourriture, mais je ne pouvais rien faire, avait-il déclaré à Hello en 2017. Je n’étais ni psychologue, ni médecin. Je savais que quelque chose n’allait pas, mais j’ignorais ni ne comprenais ce qu’était la boulimie ». 

La remarque indélicate du prince Charles, l’élément déclencheur

Le trouble alimentaire dont souffrait Lady Di était déjà connu avant cette interview. Il a été révélé un peu plus tôt, grâce à des enregistrements secrets, dans la biographie rédigée par Andrew Morton, Diana: Her True Story – In her Own Words, publiée en 1992. 

La princesse de Galles y raconte un commentaire marquant du prince Charles, une semaine après leurs fiançailles, qui aurait été l’élément déclencheur de son trouble alimentaire. « Mon mari a mis sa main sur ma taille et a dit ‘Oh, on est un peu enrobée par ici, n’est-ce pas ?' ». 

Son mariage avec le prince Charles, la cause principale de ses maux

Pour oublier les contraintes de sa vie à la cour, la boulimie est un véritable « mécanisme d’évasion » pour la jeune femme. Un soulagement qui s’avérait de courte durée.

« En tant que jeunes couple, beaucoup de pression pesait sur nous, et les médias étaient fascinés par tout ce que nous faisions », se souvient-elle. « C’était difficile de partager ce poids, parce que c’était moi qui était toujours mise en avant, que ce soit à cause de mes vêtements, ma coiffure, des sujets assez inintéressants, mais qui ont été traités dans tous les sens à travers les années, alors que ce que nous voulions, c’était d’être soutenus dans notre travail, être vus comme une équipe. »

Elle confie avoir été notamment sujette à des crises lorsqu’elle rentrait de visites de charité auprès de personnes dans le malheur : « C’était très difficile de se réconforter soi-même après avoir réconforté beaucoup d’autres personnes, donc j’avais l’habitude de me jeter sur le frigo. »

Les gens ne regardaient pas au-delà de ma boulimie. Ils avaient décidé que le problème, c’était que Diana était instable.

La mère de William et Harry n’était pas dupe : pour elle, sa boulimie était aussi due à son mariage orageux avec le prince Charles. « C’était un symptôme de ce qui n’allait pas dans mon mariage », affirme-t-elle auprès de la BBC. « C’était un appel à l’aide, mais je donnais les mauvais signaux, et les gens ne regardaient pas au-delà de ma boulimie. Ils avaient décidé que le problème, c’était que Diana était instable. »

Un cri que n’entendra pas son époux, qui a entretenu une relation extra-conjugale avec son amour de toujours Camila Parker-Bowles, à partir de 1986. Cette liaison, dont Diana Spencer avait connaissance, a rendu la situation « encore plus difficile » pour elle, reconnaît-elle auprès de la BBC. « L’instinct d’une femme est très fort », affirme-t-elle, expliquant avoir remarqué des « changements de comportement » chez le prince Charles, et avoir été informée de cette liaison par des proches. 

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Tentatives de suicide et automutilation

Au cours de l’entretien, Lady Diana confirme à demi-mots les rumeurs selon lesquelles a essayé de se faire du mal, à travers plusieurs tentatives de suicide et l’automutilation, « sur ses bras et ses jambes ». 

« Quand personne ne vous écoute ou que vous sentez que personne ne vous écoute, toutes sortes de choses commencent à se produire », confesse-t-elle. « Vous avez tellement de douleur en vous que vous essayez de vous blesser à l’extérieur parce que vous voulez de l’aide, mais c’est la mauvaise aide que vous demandez. Les gens pensent que vous criez au loup ou que vous recherchez l’attention. Ils pensent que puisque vous êtes dans les médias tout le temps, vous avez suffisamment d’attention », regrette-t-elle.

D’après les informations de Sally Bedell Smith, la biographe officielle du prince Charles,  Diana Spencer était déjà « anxieuse, instable » avant leur mariage, et sujette à des crises de boulimies. Ces vives tensions ont notamment poussé la future princesse à donner des coups à son fiancé de l’époque. 

Le prince William, fier de la prise de parole de sa mère

Dans un documentaire sur l’anorexie, diffusée sur Channel Four, le prince William a échangé avec le journaliste Mark Austin, et une jeune fille Maddy, sur le fait de déstigmatiser la santé mentale.

Lorsque le journaliste lui a demandé s’il était fier de sa mère, pour avoir parlé publiquement de ses trouble mentaux 22 ans plus tôt, le duc de Cambridge a répondu : « Absolument. Ce sont des maladies. La santé mentale doit être autant prise au sérieux que la santé physique. », rapportait en août 2017 l’édition britannique de Vogue

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