La robe rouge de Vivien Leigh dans “Autant en emporte le vent” | Vogue Paris

Alors que la garde-robe de l’héroïne d’Autant en emporte le vent continue d’inspirer créateurs et férus de mode, Vogue revient sur l’histoire de la tenue la plus extravagante portée par Vivien Leigh dans le rôle de Scarlett O’Hara.

Si l’on ne présente plus l'histoire d'Autant en emporte le vent, quelques détails nous échappent encore. C’est le cas des costumes façonnés par Walter Plunkett et John Frederics. Parmi la farandole de robes toutes plus sensationnelles les unes que les autres arborées dans le film culte, une tenue a toujours attisé la convoitise : la robe rouge que porte Scarlett O’Hara, incarnée par l'incroyable Vivien Leigh, dans la scène de l’anniversaire d’Ashley Wilkes.

Un style inattendu

La difficulté des chefs costumiers pour le tournage d’Autant en emporte le vent a surtout été de couvrir quinze ans d’histoire du costume dans une période troublée par les conflits. Lorsque le film démarre, les protagonistes vivent dans l’état sudiste de Géorgie en 1861. Dans la séquence où Scarlett O’Hara doit affronter seule l’anniversaire d’Ashley Wilkes, Vivien Leigh arbore une robe écarlate en velours brodée de perles en verre devenue mythique. Plutôt qu’une tenue à corset et maxi jupons, la coupe de sa robe est plus près du corps, sensuelle et en totale opposition avec ce que les autres femmes présentes dans la pièce portent. Avec son décolleté plongeant en coeur et ses plumes d’autruches burgundy, Scarlett O’Hara dénote et sème le trouble. Située dans les années 1870, cette scène se déroule pendant ce que l’on appelle l’âge d’or des Etats-Unis, ou Gilded Age. La mode féminine s’éloigne des volants, jupes cerceau et tissus légers pour présenter des designs moulants dans des matières riches et synonymes de noblesse comme le velours. Pendant cette ère, le code vestimentaire féminin est régi par des règles strictes que Scarlett enfreint malgré elle lorsqu’elle débarque au milieu de cette célébration familiale. Forcée par Rhett Butler de s’y rendre, le personnage incarné par Clark Gable lui choisit délibérément une tenue tapageuse pour qu’elle assume d’avoir de nouveau flirté avec le mari de sa cousine. La réaction des autres personnages ne se fait pas attendre face à l’allure pleine de panache d’une Scarlett O’Hara qui tente de garder la tête haute.

Vivien Leigh dans “Autant en emporte le vent”

© Archive PL / Alamy Stock Photo

Le rouge du scandale

Tout aussi importante que la coupe de la robe, sa couleur en dit long sur les intentions de Walter Plunkett. L’héroïne de Victor Fleming possède une garde-robe incroyable que l’on verra évoluer tout au long du film en fonction de son âge et de ses intentions. Le costumier distille quelques indices sur l’état d’esprit de Scarlett O’Hara grâce à ses tenues et en particulier la palette de couleurs qu’elle utilise. Scarlett porte d’ailleurs bien son nom puisque dans le cinéma, la teinte rouge est souvent utilisée pour symboliser l’amour, la passion et le scandale. Ashley Wilkes, Rhett Butler ou encore Franck Kennedy… Chaque fois que Vivien Leigh arbore une tenue flamboyante, elle cherche à se faire désirer d’un homme ou raviver la flamme. Dans la scène de la robe de velours cousue main par Walter Plunkett, cet écarlate brûlant témoigne à la fois du caractère naturellement charmeur de l’héroïne mais aussi de sa capacité à semer le trouble partout où elle passe. Le producteur du film David Selznick décrivait d’ailleurs cette tenue comme l’expression même de l’outrage : «  Scarlett costumée de manière extravagante et colorée, agit contre la morosité des personnages principaux et des figurants. Cette image en particulier nous donne l'occasion de lancer une violente touche de couleur sur le public pour faire un point dramatique. »

La conservation de la robe de Scarlett O’Hara

En 2010, le Harry Ransom Center au Texas, où une grande partie des archives de David Selznick est conservée, lance un appel aux fonds pour démarrer la restauration de cinq tenues portées par Vivien Leigh dans Autant en emporte le vent. Parmi elles, la robe écarlate a sévèrement besoin d’être remise à neuf avant le 75ème anniversaire du film célébré en 2014. La tenue extravagante portée par l’actrice britannique a été affublée au fil des ans de nouvelles plumes, alourdissant son allure et la fragilisant. L’équipe en charge des costumes conservés au Harry Ransom Center a également retiré les poids insérés à l’intérieur de la robe pour lui donner plus de tenues lors du tournage. Ces ajouts que l’on trouve souvent dans les jupes des looks haute couture, ont à terme pesé sur les coutures et le tissu, affaiblis par les décennies. Ces restaurations qui se sont étalées sur deux ans ont permis l’envoi de la robe au Victoria and Albert Museum à Londres en 2012 pour l’exposition dédiée aux costumes les plus iconiques d’Hollywood, puis à Austin pour les 75 ans du film.

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