Jean Castex : ce coup dur qui tombe au pire moment

Alors qu’il est sous le feu des critiques à cause de sa gestion de la seconde vague de Covid-19, voilà Jean Castex éclaboussé par une sombre affaire. Un proche du Premier ministre se retrouve en effet aujourd’hui face à la justice.

Décidément, rien ne va pour Jean Castex. Déjà très critiqué pour sa gestion de l’épidémie de coronavirus et la mise en place d’un controversé nouveau confinement et pointé du doigt pour sa réaction aux attentats islamistes qui ont secoué la France ce dernier mois, le Premier ministre se retrouve bien malgré lui au coeur d’une affaire judiciaire. Ce lundi 2 novembre, le magazine Capital révèle que Nicolas Revel, directeur de cabinet du chef du gouvernement, est aujourd’hui visé par des accusation de faux témoignage.

Selon nos confrères, les députés Pascal Brindeau (UDI) et Patrick Hetzel (LR) soupçonnent Nicolas Revel d’avoir menti sous serment devant la commission d’enquête parlementaire consacrée à la lutte contre la fraude sociale. Les deux élus ont d’abord fait part de leurs soupçons au Bureau de l’Assemblée Nationale pour qu’il transmette cette affaire de faux témoignage, ou de parjure, à la justice. Mais les membres de cette instance n’ont pas donné suite. Les députés ont donc décidé de porter eux-mêmes l’affaire devant la justice.

Négligence ou faux témoignage ?

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Pascal Brindeau et Patrick Hetzel ont directement saisi le procureur de la République pour un faux témoignage présumé, signalement qui pourrait aboutir à des poursuites pénales. Dans leur lettre au magistrat, les deux députés accusent Nicolas Revel, d’avoir « évalué de manière erronée l’ampleur de la fraude à l’Assurance maladie » lorsqu’il était directeur de la Caisse nationale d’assurance maladie. Concrètement, l’affaire porte sur l’utilisation frauduleuse de cartes vitales en surnombre. Entre sa première audition devant la commission d’enquête parlementaire le 16 juin 2020, alors qu’il est encore directeur de la CNAM, et son second passage le 30 juillet 2020, après sa nomination comme directeur de cabinet de Jean Castex, Nicolas Revel a livré deux estimations totalement différentes de ces cartes surnuméraires.

Sa première estimation était trois fois plus basse que ses chiffres finaux. De quoi éveiller les soupçons de la commission parlementaire. “Si c’est de la négligence, c’est inquiétant, cela signifie que l’administration ne connaît pas la réalité de la fraude sociale. S’il s’agit d’une volonté délibérée de dissimuler les vrais chiffres lors d’une audition sous serment, c’est encore pire, puisque ces affirmations seraient constitutives du délit de faux témoignage” a expliqué Pascal Brindeau à Capital. Si le délit était prouvé, Nicolas Revel pourrait alors être reconnu coupable d’une infraction pénale passible de deux ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende. Un coup dur pour Jean Castex qui doit déjà faire face à nombre « d’emmerdements ».

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