Le fils de Donald Trump a 14 ans, mesure approximativement 1,90 m et a fait sa rentrée – virtuelle – en classe de troisième dans le Maryland. Le point sur l’adolescence d’un survivant 2.0.
Il est le dernier du clan Trump. L’ultime enfant – croisons les doigts – de Donald Trump. Le seul, aussi, issu de son mariage avec Melania Knauss. Quand son père est élu 45e président des États-Unis, le 9 novembre 2016, il devient, à 10 ans, le plus jeune garçon, depuis John John Kennedy, à vivre entre les murs de la Maison-Blanche. Autrement dit, il a tout pour devenir le chouchou des Américains, avides de s’attendrir, si ce n’est pour un président, pour un «First Child». Au soir de la victoire, le slogan «Nous sommes tous Barron Trump» sonne comme un affectueux soutien au fils de «The Don» – pris d’une crise de bâillements incontrôlables sur scène. Mieux, la projection d’une téléréalité à la Maison-Blanche, avec un Suri Cruise au masculin, peignoir en satin et charentaises strassées, faisait presque trembler l’incroyable famille Kardashian.
Social media martyr
Sauf que… Très vite, Barron Trump interroge. Ses «absences» soudaines, ses clignements d’yeux exagérés ou encore ses petits gestes incompréhensibles font de lui la proie idéale pour les tyranniques réseaux sociaux. Deux vidéos, une sur laquelle on le voit jouer naïvement avec son neveu de 10 mois, Theodore (troisième enfant d’Ivanka Trump), l’autre sur laquelle il a visiblement des difficultés à faire un high five avec sa mère, ont notamment attisé les railleries. Dérapages obligent (nous sommes à l’ère trumpienne), l’animatrice américaine Rosie O’Donnell diffuse des rumeurs d’autisme et une auteure du «Saturday Night Live» imagine même Barron en franc-tireur d’une fusillade à la Maison-Blanche. Si bien que l’exécutif finit par taper du poing sur la table en appellant au respect de la vie privée du jeune homme, et que même Chelsea Clinton prend sa défense sur Twitter. Depuis, rien, si ce n’est le tee-shirt «The Expert» porté par le fils de Donald et Melania pour son installation à la Maison-Blanche en 2017 (il était resté à New York jusque-là), en rupture de stock en seulement quelques heures.
4 mars 2019. Il fallait bien un tel banquet pour satisfaire l’appétit des Bison, une équipe de football reçue par Donald Trump à la Maison-Blanche. (Washington.)
6 mars 2019. Donald et sa fille Ivanka Trump se sont montrés complices lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche. (Washington.)
10 mars 2019. Barron Trump a esquissé son grand retour après plusieurs mois d’absence. (Washington.)
15 mai 2019. Une fois n’est pas coutume, le président des États-Unis a fait preuve de galanterie envers son épouse Melania Trump lors du dîner de l’association historique de la Maison-Blanche. (Washington.)
Le calme après la tempête
Puis en 2018, Melania herself a pris le relais, tirant la couverture sur elle à coup d’absences inquiétantes et de rapports toujours plus distants avec son mari. À l’époque, l’arrivée de Stormy Daniels en Une des tabloïds n’est pas pour rien dans cet isolement médiatique, mais elle a le mérite de laisser enfin le jeune Barron Trump grandir à l’ombre de l’aveuglante lumière. En effet, le blond héritier fête ses 12, 13 et 14 ans dans la plus grande discrétion. Pas de photo officielle sur les marches du 1600, Pennsylvania Avenue (à l’instar du prince George à Kensington Palace), pas de soirées pyjama dans le Bureau ovale. Barron rejoint chaque année sa nouvelle classe au collège épiscopal de St Andrews, situé à Potomac, dans le Maryland, sans la traditionnelle couverture médiatique réservée aux enfants de présidents (à laquelle ont eu droit Malia et Sasha Obama). Trump échaudé craint l’eau froide. Après tant de tumulte autour du moindre de ses faits et gestes, Barron Trump a fini par rentrer dans l’âge ingrat sans que personne ne s’en aperçoive.
En vidéo, qui sont les membres de la famille Trump
L’âge de tous les possibles
En réalité, seules quelques photos subrepticement prises à la descente d’Air Force One à Washington ou en direction de Marine One dans le jardin de la Maison-Blanche montrent à quel point il a grandi (il fait aujourd’hui la taille de son père, à savoir 1,90 m), et comment il a troqué son vestiaire de Trumpien modèle avec celui d’un ado de son temps. Il y a encore deux ans, il transpirait le fils à papa, mèche brushée au vent, New Balance aux pieds, chino beige et polo blanc.
Aujourd’hui, Barron a viré rebelle incompris, teddy en satin noir, jean noir, baskets noires et coupe undercut. Un jour, peut-être, il dira même tout ce qu’il a sur le coeur dans une interview bouleversante à Oprah Winfrey, donnant le coup de grâce à ses parents. En attendant, personne n’a encore jamais publiquement entendu la voie muante du fils adoré de Melania (par ailleurs bilingue en slovène). Par extention, on n’a jamais eu la téléréalité dont nous rêvions – secrètement – tous à la White House.
Cet article initialement publié en septembre 2018 a été modifié.
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