Les glandes surrénales produisent des hormones indispensables au bon fonctionnement du corps. Le point sur ces organes méconnus.
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Qu’est-ce que les glandes surrénales ?
Les glandes surrénales sont deux petits organes situés au-dessus des reins, dans l’abdomen – et, plus spécifiquement, dans le rétropéritoine, la partie la plus profonde de celui-ci.
En forme de virgule, ces glandes endocrines (qui viennent » encapuchonner » les reins) sont composées de deux parties : la couche externe que l’on appelle » corticosurrénale « , et le noyau interne que l’on appelle » médullosurrénale « . Il est à noter que la corticosurrénale représente 80 % à 90 % du poids total de l’organe.
Glandes surrénales : à quoi servent-elles ? Les glandes surrénales assurent des sécrétions hormonales indispensables au bon fonctionnement de l’organisme. Ainsi :
- Sous le contrôle de l’hypophyse, la corticosurrénale produit un groupe d’hormones appelé » corticostéroïdes » parmi lesquelles on retrouve le cortisol (qui participe à l’équilibre des glucides, des lipides et des protéines, à la régulation du système immunitaire, et à la régulation du cycle jour-nuit), l’aldostérone (qui contrôle la rétention du sodium et l’élimination du potassium et agit sur la pression artérielle) et certaines hormones androgènes (notamment des précurseurs de la testostérone).
- La médullosurrénale est, quant à elle, chargée de la sécrétion des hormones du stress (ou catécholamines) : l’adrénaline et la noradrénaline. Celles-ci accélèrent le rythme cardiaque et élèvent la pression artérielle.
Maladies des glandes surrénales : l’hyperfonctionnement
Lorsque les glandes surrénales fonctionnent » trop » (on parle d’hyperfonctionnement), on peut suspecter :
- Un adénome de Conn (ou adénome corticosurrénalien) : cette tumeur bénigne de la corticosurrénale entraîne une hypersécrétion d’aldostérone (hyperaldostéronisme) qui se traduit principalement par une hypertension artérielle qui résiste aux médicaments. Au niveau sanguin, on observe un taux de potassium faible et un taux d’aldostérone élevé dans le sang et les urines.
- Une maladie de Cushing : cette hypersécrétion de cortisol dans l’organisme résulte d’une tumeur bénigne (adénome) qui se développe au niveau de l’hypophyse et qui sur-stimule les glandes surrénales. Cette pathologie se caractérise par des oedèmes (rétention d’eau sous la peau), une prise de poids, une hausse de la tension artérielle, du diabète, des vergetures, une peau fragile (avec l’apparition de » bleus « ) et un sommeil difficile.
- Un corticosurrénalome (ou carcinome corticosurrénalien) : ce cancer rare qui atteint 1 à 2 personnes sur 1 million par an dans le monde survient plutôt vers 40-50 ans et plutôt chez la femme. Il entraîne une sécrétion excessive de cortisol dans ce corps, ce qui se manifeste via des ecchymoses, une prise de poids, des vergetures, du diabète, de l’hypertension artérielle…
Maladies des glandes surrénales : l’hypofonctionnement
Lorsque les glandes surrénales ne fonctionnent » pas assez » (on parle d’hypofonctionnement), on peut suspecter :
- Une maladie d’Addison : caractérisée par une dysfonction de la partie corticosurrénale des glandes qui induit un déficit en aldostérone et en cortisol, cette pathologie se traduit par une hypotension artérielle, une immense fatigue, des troubles du goût et des fonctions digestives, et des colorations anormales de la peau. Le traitement repose principalement sur une supplémentation en hormones.
- Une insuffisance surrénalienne aiguë : il s’agit d’une urgence vitale ! Cette maladie gravissime correspond à l’arrêt brutal des sécrétions hormonales des glandes surrénales et entraîne une chute de la tension artérielle, des troubles neurologiques et digestifs, et un état de déshydratation.
Glandes surrénales : comment en prendre soin ?
- Yoga
La posture Setu Bandha Sarvangasana (aussi appelée » le pont sur les épaules « ) calme l’activité des glandes surrénales.
La technique : étendue sur le dos sur un tapis de yoga, montez doucement le bassin en vous appuyant sur vos épaules (pas sur votre crâne !) et sur vos plantes de pieds. Vos épaules sont bien collées au sol, vos pieds sont écartés de la largeur du bassin, la plante bien ancrée dans le tapis de yoga. Vos épaules, votre bassin et vos genoux forment une ligne droite.
Tenez la posture le temps de 10 longues respirations, les bras posés le long du corps. Revenez en position initiale en déroulant lentement votre dos : posez chaque vertèbre l’une après l’autre.
- Gemmothérapie
Le bourgeon de cassis (Ribes Nigrum) stimule le fonctionnement des glandes surrénales, et notamment la production de cortisol par la corticosurrénale. Le bourgeon de romarin (Rosmarinus Officinalis) est également un stimulant surrénalien, mais booste plutôt la production des hormones sexuelles, chez la femme comme chez l’homme. Demandez conseil à votre pharmacien ou à votre naturopathe !
- Aromathérapie
L’huile essentielle de pin sylvestre (Pinus sylvestris L.) a une action » boost » sur les glandes surrénales et possède notamment une action hypertensive. On l’utilise par voie cutanée en mélangeant 5 gouttes d’huile essentielle dans 20 gouttes d’huile végétale (par exemple : de l’huile d’amande douce) et en massant le milieu du dos, 2 fois par jour pendant 1 semaine.
Attention ! Cette huile essentielle est contre-indiquée en cas d’insuffisance rénale, chez la femme enceinte et allaitante, en cas d’asthme et d’épilepsie.
Sources :
Centre Lyonnais de Chirurgie Digestive
Association Surrénales
L’anatomie et la physiologie pour les infirmier(e)s – Sophie Dupont
Institut Gustave Roussy
Le grand livre de la gemmothérapie – Laurine Pineau, éd. Leduc.S
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