Microsoft s'offre «Fallout » et « Elder Scrolls» dans une folle transaction

C’est le deal du siècle dans le monde du jeu vidéo. Lundi, Microsoft a annoncé qu’il avait signé un accord pour acquérir ZeniMax Media, la maison mère de Bethesda Softworks, l’éditeur derrière les succès planétaires Fallout et The Elder Scrolls, mais aussi Doom, Dishonored et Wolfenstein, pour 7,5 milliards de dollars. Un coup de force pour l’entreprise américaine dans la guerre des exclusivités face à Sony, à deux mois de la sortie de la Xbox series X et de la Playstation 5.

Il s’agit de la seconde plus grosse acquisition dans l’histoire du jeu vidéo, derrière les 8,6 milliards déboursés par le Chinois Tencent pour mettre la main sur Supercell (Clash of Clans) en 2016. C’est trois fois plus que le chèque fait par Microsoft pour racheter Mojang (Minecraft) en 2014. A titre de comparaison dans le monde de l’entertainment, Disney avait payé 4 milliards de dollars pour Marvel en 2009 et autant pour Lucasfilm en 2012.

Les deux exclus Playstation honorées, la suite « au cas par cas »

Bien évidemment, la question à 7 milliards de dollars est la suivante : les futurs jeux de Bethesda vont-ils devenir des exclusivités Xbox/PC, privant les consoles de Sony ou de Nintendo de franchises très appréciées par les joueurs ? Cela dépendra de la stratégie de Microsoft, alors que la Xbox One a souffert de son manque d’exclus face à la PS4.

Dans une interview à Bloomberg TV, le patron de la division Xbox, Phil Spencer, a indiqué que les deux titres Deathloop et Ghostwire : Tokyo annoncés comme des exclusivités temporaires Playstation le resteraient. Pour la suite (The Elder Scrolls VI et Starfield, notamment), cela sera « au cas par cas ». Toujours sur Bloomberg, le directeur général de Microsoft, Satya Nadella, a toutefois indiqué que l’entreprise voulait que ses contenus « soient le plus largement disponible ».

On l’oublie parfois car Sony a souvent dominé la guerre des consoles, mais Microsoft est 15 fois plus gros que son concurrent japonais, avec une capitalisation boursière de 1.500 milliards de dollars et 130 milliards de cash disponible au dernier trimestre. Et cette fois, Microsoft a décidé de mettre tout son poids dans la bataille.

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