Révélée par la série The Crown, Claire Foy prend son envol dans le nouveau Millénium, où elle reprend le rôle de la hackeuse Lisbeth Salander, personnage ultra-féministe.
Comment passe-t-on de la couronne aux tatouages de dragons ?
Claire Foy : En tournant deux films entre ! Les différentes facettes de ma personnalité me permettent d’explorer toutes sortes de personnages. C’est ce que j’aime dans ce métier.
C’est un rôle très physique. Vous étiez en condition ?
Pas vraiment ! (Rires) J’ai commencé à m’entraîner pendant le tournage de First Man, de Damien Chazelle. Je faisais de la course à pied, mais rien qu’un peu. J’ai adoré travailler avec un coach, me sentir forte et capable de tout. Mais je n’aurais jamais accepté de jouer dans un pur film d’action. J’ai besoin de personnages complexes, comme Lisbeth Salander. Travailler la psychologie est bien plus difficile que la préparation physique.
La première fois que vous avez lu le scénario, vous vous êtes dit : « OK, je ne connais personne qui accepterait ce film ! »
C’est vrai. Parce que les actrices qui m’ont précédée dans ce rôle (Noomi Rapace et Rooney Mara, ndlr) sont très douées. Lisbeth est un personnage si emblématique que le challenge me semblait insurmontable… Je n’ai pas voulu revoir les autres films avant de tourner. Ça aurait été la pire idée possible.
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Dans la vie, vous êtes plutôt Lisbeth ou reine Élisabeth ?
Lisbeth. Je comprends le feu sacré qui l’anime, sa colère, ses frustrations. Comme elle, je suis passionnée.
Vous êtes considérée comme une actrice féministe et, pourtant, vous ne semblez pas à l’aise avec cette étiquette…
Je n’aime pas les étiquettes. Je suis féministe, mais il faut en assumer la responsabilité. Ce n’est pas juste une mode. C’est un rôle qui demande du travail. Je suis féministe parce que je suis déterminée à soutenir les femmes et l’égalité autant que je peux.
L’après-The Crown n’a pas été trop difficile pour vous ?
Je savais que, pour moi, l’aventure durerait deux ans. Je n’avais jamais envisagé que la série reçoive un tel accueil, c’est si rare. Je me suis persuadée que ce serait la seule et unique fois de ma vie. J’en suis fière, mais j’aurais détesté que l’après soit une épreuve.
Millenium : ce qui ne me tue pas : mercredi 16 septembre à 21h00
Interview Amandine Scherer
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