Rosacée : comment savoir si j'en souffre ?

Comment découvrir si vous souffrez de cette affection de la peau qui touche principalement les femmes âgées de 30 à 50 ans ? Explications avec le Dr Philippe Deshayes, dermatologue et consultant scientifique chez La Roche-Posay.

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La rosacée est une affection de la peau du visage pas toujours facile à identifier. Il s’agit d’une maladie inflammatoire chronique. « Elle survient le plus souvent sur des peaux claires chez la femme après 30-35 ans » explique Dr Philippe Deshayes, dermatologue et consultant scientifique chez La Roche-Posay. Elle se caractérise par de la couperose (inflammation chronique de la peau du visage) et des rougeurs principalement situées au niveau du front, du nez, du menton et des joues.

Comment savoir si je souffre de rosacée ?

On décrit plusieurs formes de rosacées : La forme vasculaire avec des plaques très rouges, voire violacées, souvent striées de petits vaisseaux (couperose). La peau est gonflée et très sensible. La forme papulo-pustuleuse sous l’aspect de « boutons » rouges très enflammés, souvent douloureux (papules) sur lesquels apparaissent parfois de petites pointes blanches (pustules). « Ces éruptions surviennent par poussées et s’aggravent souvent au fil des années » poursuit le spécialiste.

Ces manifestations cutanées peuvent s’accompagner de rosacée oculaire : œil rouge, conjonctivite, blépharite ou encore éruption papulo-pustuleuse sur le rebord des paupières : une forme rare qui atteint surtout l’homme.

Si vous possédez plusieurs symptômes, il est préférable de consulter un spécialiste, afin que ces signaux ne s’installent pas définitivement. Un dermatologue saura vous établir un diagnostic sûr et répondre à votre problème de peau avec efficacité.

Quelles sont les origines de la rosacée ?

L’hyper-réactivité des vaisseaux cutanés sont très souvent à l’origine de la rosacée. Lorsque ces vaisseaux se dilatent à grande vitesse, des rougeurs apparaissent alors ensuite à la surface du visage (on parle de “flush”). Les vaisseaux reviennent par la suite à la normale. Toutefois, ce phénomène a tendance à s’aggraver au fil du temps : les vaisseaux, de plus en plus dilatés, deviennent alors visibles à l’oeil nu. Dans ce cas, les chances pour que ces rougeurs s’installent définitivement augmentent. « Il existe aussi une prédisposition héréditaire : peau claire, yeux clairs qui a fait appeler la rosacée « la maladie des Celtes ». Elle est effectivement plus rare dans le sud de la France et exceptionnelle sur la peau noire » précise Dr Philippe Deshayes.

Ces rougeurs peuvent être aggravés par différents facteurs externes : le froid ou le soleil (en entraînant une accélération de la micro-circulation cutanée), les émotions, la consommation de café ou d’épices, l’hérédité et le vieillissement cutané. « Les traitements dépendent de la forme de rosacée. Les lésions papulo-pustuleuses répondent habituellement bien aux traitements locaux (métronidazol) ou généraux (cyclines). Dans les formes vasculaires, il faut avoir recours à des traitements physiques (laser) » indique le dermatologue.

Une routine beauté adaptée

En trois mots : il est conseillé d’apaiser, de protéger, et de camoufler (selon vos envies et vos besoins) votre peau. Adoptez des soins apaisants pour votre peau sensible. Ne faites pas l’impasse sur la protection solaire, et appliquez, au besoin, du maquillage sur vos imperfections (toujours avec des produits adaptés à votre type de peau).

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