L’établissement centenaire propose un voyage à la conquête des airs. Embarquement immédiat !
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Une épopée à tire-d’aile
Ouvert en 1919 et aujourd’hui dédié à l’aviation d’affaires, l’aéroport Paris-Le Bourget abrite aussi un musée de l’Air et de l ’Espace unique au monde. Repensé et enrichi, l’établissement, fondé en 1919 et installé au Bourget en 1975, s’ouvre sur une Grande Galerie rénovée, retraçant dans une scénographie inédite la conquête des airs. Plus de deux siècles d ’inventions et d ’actes héroïques attendent les visiteurs, des ballons dirigeables de la fin du XVIIIe siècle à la navette Ariane, en passant par les aéroplanes de la Grande Guerre. En attendant de nouveaux halls et un planétarium numérique en 2024.
Des oiseaux de légende
Après avoir foulé la salle des Huit colonnes, comme hier les voyageurs en partance, les visiteurs entament leur exploration aérienne. Repensée, elle débute au XVIIIe siècle avec les pionniers, ceux des premiers tâtonnements, des ascensions en ballon et des envolées spectaculaires. Depuis la coursive, ils ont une vue plongeante et inédite sur des pièces rares, aéronefs en bois et toile, nacelles en osier… Sport mécanique élégant, l’aviation s’impose comme une arme à part entière, à partir de la bataille de Verdun, en 1916. Sur le parcours, les modèles Farman MF.7 (photo), REP K, les documents officiels, les articles de presse, les photos de héros en font la démonstration.
Un flamboyant écrin Art déco
Sortie de terre, en 1937, sur le terrain d’aviation du Bourget, l’aérogare est un hymne à l’Art déco. Dessinée par l’architecte Georges Labro, elle est aujourd’hui inscrite à l’inventaire des monuments historiques. En son centre, la lumineuse salle des Huit colonnes (photo), restaurée à l’identique, expose l’élégance épurée de ce style des années 1930. Les vitrages de la façade et les centaines de pavés de verre des voûtes communiquent avec le ciel, un écho se répercutant sur le sol en damier noir et blanc. Une sobriété pour mieux flatter les cannelures des colonnes, le décor mordoré de l’escalier d’honneur ou l’horloge monumentale, consultée, chaque année, autrefois, par 140 000 passagers.
Du lourd sur le tarmac
Il s’est posé en 2017 sur la piste du Bourget. L’A380, le géant des airs capable de transporter jusqu’à 850 passagers, sera proposé à la visite cette année. D’autres avions devraient être accessibles au public, comme le Transall et le Fedex. En attendant, c’est le Jumbo Jet, le fameux Boeing 747 à la bosse, qui se révèle du cockpit aux soutes, campé près des maquettes en taille réelle des fusées Ariane I et V (photo), du Canadair CL215 et aussi d’un prototype de l’avion de combat Rafale.
Lâchers de ballons
Depuis 1783 et les expériences des frères Montgolfier, la France est frappée de « ballomanie » aiguë. Bijoux, éventails, tabatières, vaisselles, mobiliers… sont luxueusement ornés des exploits des aéronautes, racontés dans l’aile nord du musée et dans l’exposition permanente Les Pionniers de l’air.
Seule tour de contôle ouverte au public
Hier occupée par la Direction générale de l’aviation civile, la tour de contrôle de l’aéroport historique est aujourd’hui investie par le musée. Accessible depuis la Grande Galerie, restaurée dans son état de 1953, elle est l’unique et la toute première au monde ouverte au grand public. Dès 2022, elle accueillera une exposition permanente dédiée aux techniques et aux instruments de la navigation aérienne. museeairespace.fr
Article paru dans le numéro Femme Actuelle Jeux Voyages n°40 février-mars 2020
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