Rebondissement dans l'affaire Estelle Mouzin : selon son ex-épouse, Michel Fourniret a séquestré, violé, et étranglé la fillette

En 2003, la disparition d’Estelle Mouzin laissait la France entière sous le choc. Depuis, les investigations s’enchaînent, et cette fois, c’est une série d’auditions de Monique Olivier, l’ex-épouse de Michel Fourniret, qui a débuté dans le bureau de la juge d’instruction chargée des investigations.

Un rebondissement important vient d’avoir lieu dans l’affaire de la disparition d’Estelle Mouzin. Ce 21 août, Monique Olivier vient d’affirmer que Michel Fourniret a en effet kidnappé la petite fille de 9 à l’époque, le 9 janvier 2003. Lors de cette audition, cette dernière avoue également que son ancien mari l’a emmené dans les Ardennes, et plus précisément à Ville-sur-Lumes avec pour but de « la séquestrer ».

Selon ses aveux, Michel Fourniret a également « violé et étranglé » Estelle Mouzin. En audition depuis ce mardi 18 août 2020, Me Richard Delgenes, a donc précisé que Monique Olivier est mise en examen pour « complicité », en attendant le reste des investigations à mener pour découvrir où est le corps.

Des aveux cette fois décisifs pour cette affaire de disparition non-élucidée qui avait pourtant connu un tournent important en novembre 2019, lorsque Monique Olivier avait contredit son alibi premier, fourni par Michel Fourniret et elle le jour de l’enlèvement. Un aveu qui avait ainsi permis la mise en examen de son ex-mari pour « enlèvement et séquestration suivis de mort », mais également la condamnation de cette dernière à la perpétuité pour complicité des crimes de son ex. Suite à ces révélations, le 24 janvier dernier, Monique Olivier avait alors réitéré ses propos en assurant que son ancien mari avait « bien tué » Estelle Mouzin, tout en évoquant certains « repérages » quelques jours avant la disparition de la jeune fille. Suite à ça, en mars dernier, c’est l’homme de 78 ans lui-même, souffrant de troubles de la mémoire, qui avait finalement avoué à la juge Sabine Khéris, « Je reconnais là un être qui n’est plus là par ma faute ». Une confidence poussant cette dernière à ouvrir des recherches dans l’une des anciennes propriétés de l’homme. Malheureusement, les fouilles entamées fin juin de cette année, et durant quatre jours, n’ont pas permis de retrouver le cadavre de la jeune fille disparue.

De son côté, en 2008, Michel Fourniret a été déclaré coupable des meurtres de sept autres femmes et adolescentes entre 1987 et 2001, le condamnant ainsi à de la prison à perpétuité incompressible. De plus, en 2018, il a à nouveau été condamné pour « assassinat crapuleux », et mis en examen pour la disparition et mort de deux jeunes femmes, Joanna Parrish et Marie-Angèle Domece, pour lesquels il a avoué.

O.M 

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