Alain Vernon compte parmi les trois personnes licenciées dans le cadre de l’enquête sur le harcèlement dont Clémentine Sarlat a été victime quand elle faisait partie de la rédaction des sports de France 2. Il conteste aujourd’hui cette décision et annonce qu’il va saisir les Prud’hommes.
« J’allais à Stade 2 en pleurant », confiait Clémentine Sarlat au journal L’Equipe en avril dernier. La journaliste, qui a quitté le service des sports de France 2 depuis deux ans, dénonçait le harcèlement moral et sexiste, dont elle avait été victime de la part de ses collègues. La direction de France 2 avait aussitôt réagi à ces accusations en diligentant une enquête, qui a abouti la semaine dernière, après 115 auditions, à des sanctions. Comme le révélait le quotidien sportif, trois membres du service des sports de France Télévisions vont être licenciés et un quatrième a reçu un blâme. Un choix qui avait fait réagir Estelle Denis au micro d’Europe 1 : « Est-ce qu’on vire quelqu’un pour ça ? »
Alain Vernon, l’un des journaliste licencié dans le cadre de cette procédure, a témoigné dans les colonnes du Parisien de sa stupéfaction. Ce pilier de Stade 2, qui a passé 38 ans à la rédaction du service des sports de France Télévisions, annonce notamment qu’il va saisir les Prud’hommes pour contester son licenciement. Il se dit « abasourdi » par la décision de la chaîne. « Mon licenciement, comme ceux de mes deux camarades que je soutiens de tout cœur, est incompréhensible et inadmissible. Je vais évidemment le contester aux prud’hommes. Ce licenciement abusif s’appuie sur des dénonciations mensongères, des propos diffamatoires qui créent un énorme préjudice sur ma carrière« , estime-t-il. « Je n’ai jamais prononcé les phrases que l’on me reproche. Je n’ai jamais franchi de ligne rouge dans mon travail », ajoute le journaliste.
« Si j’étais misogyne, ça se saurait »
Il se décrit ensuite comme « l’un des plus féministes de la rédaction ». « Depuis des années, je soutiens à bout de bras le sport féminin, notamment le football. Bref, si j’étais misogyne, ça se saurait« , note-t-il, expliquant d’ailleurs qu’il est soutenu par plusieurs joueuses de l’équipe de France de football. Quant à l’origine de ces accusations, Alain Vernon se défend en évoquant « des règlements de compte. Le journaliste dénonce enfin « une chasse aux sorcières et aux hommes, menée par un féminisme aveugle« . Pierre-Etienne Léonard, l’un des autres journalistes licenciés dans cette affaire, a fait savoir à l’AFP, par le biais de son avocate Mathilde Derudet, qu’il allait également contester son licenciement. « Le motif de licenciement est totalement infondé« , indique son conseil, soulignant « qu’aucun fait directement imputable ne peut lui être reproché« .
Source: Lire L’Article Complet