Mort de Guy Bedos, Nicolas confie : "J’ai eu la chance d’avoir un père malade"

En mai 2020, en l’espace de quatre jours, Nicolas Bedos a perdu deux de ses piliers : son père Guy, malade depuis plusieurs années, et son parrain Jean-Loup Dabadie, dont la mort l’a pris de court. Le réalisateur de « La Belle époque » évoque ses deux hommes si chers à son coeur dans le numéro du 30 juillet 2020 du « Point ».

Le 23 juillet dernier, lorsque Nicolas Bedos a reçu la journaliste du Point chez lui, près de la place Dauphine dans le 1er arrondissement de Paris, l’acteur et réalisateur de 41 ans ne se doutait pas que la mort viendrait une nouvelle fois frapper à sa porte. Déjà affaibli par la disparition de son parrain, Jean-Loup Dabadie, et celle de son père, Guy Bedos, les 24 et 28 mai, il a dû faire face à un autre décès, celui de sa marraine Gisèle Halimi. L’avocate de renom, qui s’est battue toute sa vie pour défendre le droit des femmes, s’est éteinte au lendemain de son 93e anniversaire, le 28 juillet 2020. Nicolas Bedos lui a rapidement rendu hommage sur les réseaux sociaux et a partagé une photo souvenir de leur dernier Noël ensemble, en présence de son papa, frêle mais souriant.

Dans cet entretien accordé au Point (numéro du 30 juillet), deux mois après le décès de son papa, Nicolas Bedos revient sur sa maladie, dont il tait le nom, par respect pour son père, qui n’a jamais voulu en parler. Cette terrible maladie (la maladie d’Alzheimer), qui s’est installée durant de longues années et a effacé de nombreux souvenirs, même les plus beaux, a au moins permis aux proches de Guy Bedos de se préparer à une vie sans lui. « J’ai eu la chance d’avoir un père malade, confie Nicolas Bedos au Point. Il a eu la politesse et l’élégance de nous envoyer des signaux en amont, afin que l’on se prépare à sa disparition.« 

Ces signaux, Nicolas Bedos ne les a pas eus pour son parrain. Jean-Loup Dabadie, académicien et auteur d’On ira tous au paradis, s’est éteint subitement à l’âge de 81 ans. « J’ai été saisi par la mort de Jean-Loup Dabadie. Nous étions extrêmement proches. Je suis d’ailleurs davantage dans la prolongation du travail de Jean-Loup que celle de mon père. Sa mort n’était pas prévue. Je le pensais en pleine forme. Ce départ de duettistes m’a laissé sans voix, avoue le complice de Doria Tillier. Je comptais sur Jean-Loup pour prolonger la présence de papa. Au moment où papa partait, j’ai dit à maman : ‘Comme cela va nous faire du bien de retrouver Jean-Loup !‘ »

Nicolas Bedos explique ensuite pourquoi son papa n’a jamais voulu parler du mal dont il souffrait. Parce qu’il était dur de devoir faire face à la réalité qu’était devenu son quotidien et parce qu’il avait l’espoir de retrouver les planches et le public. « La fin de vie représente une humiliation lorsque l’on est malade. Jusqu’au bout, papa a pensé pouvoir remonter sur scène. Il a toujours nié sa maladie« , confie Nicolas.

Comme c’est souvent le cas, Guy Bedos a retrouvé un peu de lucidité, juste avant de tirer sa révérence. « Il a recouvré une partie de ses moyens lors des dernières nuits. Il s’en est allé avec des regards et des mots d’une grande lucidité. Il savait qu’il partait, et il nous a dit au revoir comme un prince. Il ne pesait presque rien, il ne restait que sa grâce« , partage Nicolas Bedos.

Pas un jour ne passe depuis sans qu’il ne regrette cet homme « exceptionnel« , tout comme sa soeur Victoria et leur mère Joëlle Bercot.

L’intégralité de l’entretien de Nicolas Bedos est à retrouver dans le numéro du 30 juillet 2020 du Point.

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